Direction la communauté suburbaine INDEPENDENCIA
Aujourd’hui, nous prenons la route de Tuxtla, la capitale de l’Etat du Chiapas pour accompagner Madre Tierra dans la communauté INDEPENDENCIA que l’ONG soutient.
Des indigènes de différentes communautés sont venus se réfugier ici, ayant été chassés de leurs terres par le gouvernement. Aucun lien familial, ni culturel ne les unit mais ils se sont organisés pour avoir le droit de vivre grâce au salaire des petits boulots informels: nettoyage de pare-brises aux intersections, vente de friandises, de produits de première nécessité… éboueurs…
Les métiers informels
Cette communauté fait partie de l‘organisation MOCRI qui a négocié avec l’Etat pour défendre le droit à la terre, à un logement. Cela a abouti à l’achat de terres et maintenant chaque famille dispose d’un « lot » soit une parcelle de 10*20 mètres, ce qui permet de mettre une « maison ». Environ 400 familles sont concernées. Le Mocri a aussi réussi à obtenir une école et est toujours en cours de négociation avec l’Etat pour avoir suffisamment d’enseignants pour toutes les classes.
Ce qui reste incroyable reste la vulnérabilité de la communauté face aux pressions immobilières. La communauté a pratiquement terminé le remboursement de l’achat de ces terres, mais tant que le titre officiel de propriété ne leur sera pas remis, elle ne peut pas être certaine à 100% qu’elle ne fera pas l’objet d’une nouvelle expulsion. Et les habitants reçoivent de temps à autres des menaces gouvernementales; des hélicoptères tournent au-dessus des habitations pour mettre la pression. Le travail de l’Organisation Mocri est alors fondamental pour lutter contre cela en se faisant aider par Madre Tierra pour défendre leurs droits fondamentaux.
L’ÉCOLE
Ils ont sollicité l’aide de Madré Tierra pour les aider dans leur défense des droits, les accompagner dans la formation des “ companeros “ au niveau estime de soi, santé, permaculture, écotourisme…de manière à renforcer leurs compétences pour défendre leurs droits humains.
Nous sommes chaleureusement accueillis par les représentants de la communauté Independencia. Un des hommes plus âgés nous décrit leurs conditions de vie. Cet homme s’est d’ailleurs cassé un jour le tibia et faute d’argent, il n’a pas pu aller à l’hôpital pour se faire soigner. Sa jambe s’est difficilement reconsolidée, maintenant elle est complètement déformée et aujourd’hui il boîte …
Il raconte comment le gouvernement mène une campagne de discréditation auprès de la population mexicaine, en racontant dans les médias que le représentant de leur communauté est un millionnaire. Nous allons pouvoir nous rendre compte sur le terrain de cette absurde rumeur!
La communauté s’est dotée de lois internes qui lui sont propres, comme « la loi sèche », c’est à dire qu’il est interdit de consommer de l’alcool. De même pour la drogue et si quelqu’un est surpris à ne pas respecter les règles, cela peut conduire à l’expulsion de la communauté, si la personne ne change pas. La population veut mettre fin aux violences conjugales, fléau des familles mexicaines.
Nous avons parcouru les rues de la communauté et quelle injustice que de constater l’état de précarité dans lequel vivent les habitants…
Du plastique pour construire une maison, quelle précarité !
Les gens n’ont même pas les moyens de construire une maison en planches, pour certains ils se débrouillent avec des morceaux de plastiques récupérés de droite et gauche.
Un couple touchant…
Avec Madre Tierra, nous allons rendre visite à un couple de personnes âgées de 72 ans. Ils sont touchants d’humilité en racontant comment ils ont vécu l’expulsion de leurs terres, il y a quelques années.
Ils ont « reconstruit » leur maison. Le monsieur continue de travailler en tant que vigile car il n’existe aucune retraite. Il vient de rentrer après 24 heures de boulot.
La maison est faite de parois tendues en bâches plastiques, directement sur la terre battue. Il n’y a qu’une pièce, pas de rangement pour leurs affaires personnelles.
Leur maison
Plus loin, une femme de 28 ans avec 3 enfants raconte comment son mari vient d’être remercié pour son travail, car il toussait un peu. La peur du coronavirus arrive…Il travaillait pour une entreprise qui ramasse les déchets dans les décharges. Ils seront ensuite valorisés en recyclage. Son salaire de 40€/semaine permettait de nourrir la famille. Il lui faut néanmoins déduire 2€/jour de frais de déplacement soit un quart de son salaire…
Les rues ne sont pas faites, le gouvernement mexicain ne prend rien en charge. C’est la communauté qui a installé l’électricité. Il n’y a pas d’eau courante. Ils reçoivent l’eau par camion citerne et la stockent dans leur réservoir individuel.
Maison en planches qui menace de s’effondrer…
Maison en tôles
Maisons en plastique
Quand on sait que la température oscille entre 30 et 40 degrés …on peut imaginer la chaleur à l’intérieur …
Certains arrivent à acheter brique par brique et construiront une maison en « dur ».
Projet d’éco-tourisme
Les terres de la communauté Inpendencia ont la chance d’être traversées en contrebas des habitations par une rivière. La population a commencé à aménager les rives de ce cours d’eau. Des arbres ont été plantés. L’idée comme à Las Albores est de développer une forme de tourisme local qui permettra d’apporter des revenus complémentaires aux familles. L’endroit est sympa. Les gens vont adorer venir se baigner, avec en prime la cascade d’eau. Car comme à Las Arbores, les locaux des environs aiment venir pique niquer au bord des rivières les weekends. Ce sera également l’occasion de leur vendre des tortillas, petits plats, barbecue avec un droit d’accès à la rivière.
Bâtiment en cours de construction pour accueillir les gens
L’équipe des promotrices (responsables de ce projet au sein de leur communauté)
Aménagement du chemin d’accès , réalisation « d’équilibres » pour agrémenter le lieu
Plante taro dont le tubercule est consommé
Fabrication traditionnelle des tortillas
Pas facile ! La femme est en train de préparer et cuire les tortillas pour le repas que nous allons partager après la visite. Elle me propose d’essayer mais avec ma cadence, nous ne sommes pas prêts de manger…je suis loin d’avoir le coup de main!
La tortilla, aliment de base qui accompagne chaque repas.
Partage du repas dans le local de l’organisation
Dans un coin de la pièce, une étagère avec la photo des dirigeants, assassinés dans leur lutte pour leurs droits, rappelle la détermination de ces hommes et femmes autour de la table, avec qui nous partageons le repas.
Ce premier contact avec la réalité de la communauté Independencia a été saisissant. Nous nous sentons démunis face à ces injustices inhumaines.
Nous leur adressons un message d’encouragement.
Direction une autre communauté urbaine à Tuxtla
Puis nous partons, avec un des dirigeants du MOCRI, rendre visite à une communauté urbaine à Tuxtla, base de leur «siège». Pour nous y rendre, nous traversons le quartier le plus dangereux de Tuxla qui ressemble pourtant extérieurement au reste de la ville. Des maisons en béton cubique alignées le long de rues qui quadrillent le quartier comme un damier. La nuit, pas question de s’y aventurer et encore moins un « blanc » seul en journée. C’est le règne de la drogue, alcool, prise d’otages, viols, un lieu de très grande violence.
4 meurtres par heure au Mexique
Au Mexique, il y a en moyenne 4 meurtres par heure, soit 33 000 règlements de comptes entre les narcos, trafics de carburants, groupes paramilitaires, attaques des migrants du Honduras, Guatemala et Salvador…
Même pour se rendre dans la communauté, il faut être accompagné. Jamais nous n’y serions allés de notre propre initiative, trop dangereux ! La communauté se protège et le Mocri est très organisé, il dispose de sa propre police, justice pour résoudre leurs propres problèmes en interne. Car le gouvernement est prêt à tout pour détruire cette organisation.
« Mourir pour vivre » pour faire valoir leurs droits
Ce mouvement a grandi après les manifestations zapatiste de 1994. Il s’appuie sur une base sociale de 30 000 personnes. Le MOCRI est un groupe combatif qui peut paralyser la ville en bloquant les accès. Leur objectif est de lutter pour récupérer leurs droits par la force du collectif. Les hommes et femmes que nous rencontrons nous impressionnent par leur engagement pour la lutte, quitte à en perdre leur vie. Et c’est vrai que ces familles vivent tellement dans la misère, sans cesse violées dans leurs droits les plus élémentaires, comme disposer d’un toit pour vivre, qu’ils n’ont plus rien à perdre.
Le gouvernement en a peur et bien évidemment il fait tout pour discréditer le mouvement, comme nous l’avons évoqué ci-dessus, en faisant circuler de fausses rumeurs sur leur soi-disantes richesses, recherchant tous les dirigeants, en essayant de les éliminer Ou en les emprisonnant dans le meilleur des cas…
En 2015, il y a eu une énorme mobilisation du Mocri contre le gouvernement qui voulait expulser 10 000 personnes. L’Etat n’a pas hésité à envoyer 2500 soldats, tanks, hélicos et finalement 30 communautés ont été expulsées, avec 120 prisonniers politiques. A ce jour, 65 ont été libérés suite à de fortes pressions politiques de la part du Mocri.
Nous sommes accueillis par le dirigeant du Mocri qui a pris récemment les rênes du mouvement. Son frère a été assassiné il y a 2 ans. Il nous explique comment ils doivent faire face aux injustices sociales au quotidien.
Ce quartier regroupe 7000 personnes sur 47 hectares. Ils ont réussi à obtenir une école primaire et collège. Mais actuellement toujours aucun service de santé. Et le drame est que les habitants ne peuvent même pas se rendre à l’hôpital. S’ils disent où ils habitent, alors ils ne sont pas pris en charge. Actuellement par rapport à la situation du coronavirus, le quartier est divisé en secteurs avec un comité responsable dans chaque zone. Si un cas de coronavirus venait à être détecté, l’organisation pourrait prendre des dispositions pour protéger le reste de la communauté.
Ils n’ont pas souhaité faire de réunion générale pour ne pas créer de panique mais chaque quartier est informé. Les compagneros vivent au jour le jour et rester à la maison, comme le recommande le gouvernement pose réellement un problème. Ils essaient de respecter la consigne mais ce n’est pas évident si cela doit durer, car ils n’ont pas de provisions d’avance…Que manger quand on ne gagne plus d’argent?
C’est également le Mocri qui a réalisé l’aménagement de ce quartier en installant l’électricité, faisant des pistes d’accès et en amenant l’eau à certains points…
Pourquoi des expulsions ?
Les habitants de ces communautés ont tenté de construire coûte que coûte une maison ou plutôt un abri avec les moyens du bord. Ces terres leurs avaient été données légitimement. Mais actuellement, il y a une énorme pression d’entreprises immobilières de la ville de Tuxtla, qui veulent reprendre ces terres pour construire des maisons pour la classe sociale riche de la capitale du Chiapas.
6500 familles expulsées le 15 mars 2019
Le gouverneur du Chiapas a ordonné une expulsion de 20 000 personnes, soit 6500 familles, dont 1300 enfants. Des bulldozers sont arrivés par surprise une nuit et ont tout détruit: maisons, école… Que peuvent faire des hommes et femmes armés de bâtons contre un tel rouleau compresseur ?
La plupart des personnes sont venus se réfugier dans le quartier qu’on découvre et d’autres dans d‘autres communautés des environs. Le Mocri ne peut pas avoir recourt à un avocat pour se défendre, faute de moyens. Ils ont demandé de l’aide à Madre Tierra pour former leurs compagneros en matière de droits pour créer une commission des droits humains. Ces outils légaux permettront à l’organisation de mieux se défendre. On nous explique que ces expulsions ont été financées par des privés qui ont des intérêts à récupérer ces terres. Ils corrompent la police, aucune représailles ne pourra leur être faite.
Voilà ce qu’il reste des habitations après l’expulsion…
Bris de télé…
Un doudou …des rêves d’enfants qui s’envolent…
Plus loin, le quartier habité
Sylvia, 4 enfants expulsés le 12 juin 2019
Sylvia nous emmène dans sa maison très modeste pour nous partager sa vie…
Elle a 4 enfants dont 2 mariés. Un de ses fils est engagé à ses côtés dans les actions menées auprès des jeunes.
Toute la famille vit dans ces 3 pièces.Toujours le même scénario, la terre battue, des planches et tôles en guise de murs et toit. Pas de meubles pour ranger les vêtements, vaisselle. On se serre à plusieurs pour dormir.
Un autre jeune homme nous fait également visiter sa maison…
La maison d’une famille indigène avec 11 enfants
ils ne parlent pas espagnol. Ils nous accueillent avec le sourire mais l’expression de leur visage en dit long sur leur souffrance…Comment nourrir une aussi grande famille? Quel avenir pour ces enfants? Rêvons d’un monde meilleur pour eux …
Le Coca qui fait des ravages au niveau de la santé…
Autres exemples au Chiapas …Madre Tierra témoigne …
Révolte intérieure
Des vies entières balayées par un coup de bulldozer…Le mépris de vies humaines d’hommes, de femmes, d’enfants et de bébés…Mais comment a t-on pu en arriver là?
La toute-puissance de l’argent, de l’économie qui prime sur la vie des êtres humains…On fait fi des Droits de l’Homme ou plus exactement des Droits de l’Etre humain sur la planète…Au nom de quoi peut-on annihiler l’existence de ces descendants indigènes qui vivaient sur ces terres avant l’arrivée des colons espagnols?
L’histoire se répète en tout coin du globe, aborigènes, peuples africains, noirs américains, mayas, aztèques…pas l’ombre d’un moindre remord ou d’une moindre reconnaissance des faits …c’est pourtant le seul moyen pour pouvoir regarder l’avenir ensemble pour construire un Monde Meilleur…
3° Anniversaire de la communauté SAN MARCOS
Un dimanche, nous avons été invités par la communauté de San Marcos pour célébrer leur 3° anniversaire de récupération de terres. Chaque famille a pu recevoir un lopin (20*10 m) pour y installer une maison. La communauté se situe en périphérie urbaine de Tuxtla. On quitte la route goudronnée et la piste démarre.
L’histoire de San Marcos
Le Mocri a acheté cette parcelle à crédit au même propriétaire qui avait vendu à la communauté Independencia, il y a 7 ans. Ces personnes ont quitté la ville deTuxtla pour venir habiter ici, dans des conditions de meilleur salubrité. Même si leur logement reste précaire, pas d’eau, ni électricité, ni égouts, mais cela représente quand même un progrès.
Mais tant que tout n’est pas payé, le titre de propriété officiel ne leur est pas remis. Et la communauté vit en permanence dans la crainte de l’expulsion. Depuis le changement de gouvernement en 2018, les expulsions sont beaucoup plus fréquentes. Dans la périphérie de Tuxtla, les terres prennent de plus en plus de valeur sur le plan immobilier, même scénario que dans la communauté d’Independencia. L’an passé, il y a eu des survols d’hélicoptères au dessus de la communauté au moment où des expulsions étaient organisées dans d’autres secteurs de la ville … menace continuelle…
La communauté a mis en place un système de gardiennage permanent. A tour de rôle, adultes et même enfants armés de bâtons ou matraques surveillent les abords de la communauté. Aucun étranger à la communauté ne peut venir se promener par ici. Je le répète à nouveau, mais c’est parce que nous sommes avec l’ONG Madre Tierra que nous pouvons venir et participer à un tel événement.
Héléne me présente deux sœurs avec leurs enfants. Ce sont des femmes extraordinaires qui ont quitté le nord du Mexique dans les années 95-2000 avec leurs jeunes enfants. Elles n’avaient rien et ont entendu parler de la révolte au Chiapas qui donnait l’espoir de pouvoir bénéficier d’un petit morceau de terre pour venir s’installer pour vivre. Depuis elles sont très engagées, ont été formées par Madre Tierra. Elles sont super actives pour La défense des Droits des femmes.
C’est un grand jour…
Tous ont revêtu leurs plus beaux habits pour l’événement: à la fois marquer le 3° anniversaire de la communauté et rendre hommage au dernier compagnero assassiné, il y a 2 ans. Des fleurs sont déposées au pied de sa photo.
Beaucoup de jeunes mamans avec de jeunes enfants.
Nous pouvons nous réjouir de constater que ces personnes ont au moins un toit pour vivre, aussi pauvres soient-elles. La présence de tatouages témoignent pour certains de leur passage en prison, ou leur appartenance à un gang . La limite est effectivement ténue entre choisir de vivre de vols ou lutter pour un monde meilleur, quand on est dans une telle situation de précarité. Il y a effectivement d’anciens délinquants qui ont basculé Du « bon côté » et maintenant se sont engagés pour leur communauté . Il n’y a pas place pour ceux qui ne respecteraient pas les règles, ils seraient expulsés! Je rappelle aussi qu’il n’y a pas d’alcool.
Entre chaque prise de paroles, le groupe de danses folkloriques de la communauté Independancia alterne les danses traditionnelles du Chiapas avec un autre groupe de jeunes migrants du Honduras.
La communauté accueille également quelques familles de migrants issus du Honduras, pays voisin du Guatemala où la situation de pauvreté et violence est terrible.
Expérience de Tour du Monde inattendue mais riche humainement ….
Madre Tierra m’a demandé d’intervenir pour donner un message d’encouragement, en tant que « femme blanche européenne » présente à l’anniversaire. De ce fait, je me retrouve assise à la table des officiels aux côtés d’Eduardo, responsable de la mission Droits Humains au sein de Madre Tierra. Loin de ma traductrice Héléne …Mon niveau d’espagnol est encore très basique, je comprends mieux mais pas tout bien évidemment et pour m’exprimer, c’est encore balbutiant. Quand je prendrai la parole, ce sera donc en français! Et Héléne sera là ! Tous sont attentifs…leur retour sera positif…Si j’avais imaginé un jour que je me retrouverais là devant une communauté de personnes extrêmement pauvres à délivrer un message d’espoir.
Extrait: « …..Je réalise bien que votre vie reste très difficile mais c’est en restant unis dans la projection de vos rêves que vous parviendrez à les matérialiser, à les concrétiser pour sortir de cette pauvreté . Dans l’adversité , ne vous découragez pas, entretenez la flamme de l’espoir, de la lutte. Vous savez bien que cela reste actuellement l’unique solution pour permettre à vos enfants d’aller vers une vie meilleure , pour vivre dans un monde meilleur. Il y a toujours la lumière au bout du tunnel. ……Sentez vous unis dans le cœur. C’est la lutte de chacune et chacun qui va permettre de construire ce monde meilleur pour vous tous et pour toute l’humanité. …Croyez en vous , vous êtes de belles personnes , sentez vous fières de vos actions, sentez vous fiers de vous même .vous êtes sur le chemin , bonne continuation pour le futur… »
Ces différentes rencontres en milieu suburbain sont le témoignage d’une réalité des peuples mayas difficile à croire.. au 21° siècle…
Ces visites nous ont profondément interpellées…