A la rencontre des ethnies mayas avec Madre Tierra

Après de nombreux lacets et une bonne heure de collectivo-mini bus local – depuis Tuxtla, capitale de l’Etat du Chiapas,  nous atteignons San Cristobal, ville nichée à 2300 m. Nous venons de passer d’un climat tropical à la chaleur écrasante et humide de plus de 40 degrés à un climat complètement différent de ces dernières semaines. Il fait plutôt frais avec seulement 20 degrés et nos corps s’en ressentent.. Une chape de fatigue s’abat sur nos épaules !  Grande transition après 2 semaines dans le Yucatán entre pyramides et Caraïbes !

La plus ancienne cité espagnole de l’Etat du Chiapas s’étale nonchalamment dans une cuvette entourée de hautes collines boisées de pinèdes, posée comme dans un écrin … cela n’est pas sans nous rappeler Lhassa avec sa forme de lotus encerclée des montagnes de l’Himalaya.

San Cristobal a été fondée en 1528, rebaptisée en l’honneur de l’évêque missionnaire Bartolomé de Las  Casas, défenseur des amérindiens. Au cœur de son damier de ruelles pavées bordées de maisons colorées, bat le cœur indien du Mexique.  20% de la population Chiapaneque est ici indigène, peuple racine composé de différentes ethnies comme Popti, Tzotzile, Sotzil, Tzetale,Chole, Zoque…

Une brève rencontre à Strasbourg au forum des Peuples Racines avant notre départ pour notre tour du monde nous a poussés à rejoindre cette magnifique bourgade coloniale, siège de l’ONG Madre Tierra. Lors de ce magnifique week-end alsacien, nous y avions croisé Hélène avec qui nous avions échangé nos adresses. Et pratiquement un an plus tard, nous avons le sentiment de retrouver une amie de longue date, le courant passe aussitôt ! La situation du covid devient de plus en plus préoccupante dans le monde et nous savourons la chance d’avoir pu atteindre notre objectif ! 

Julio, mari d’Hélène nous accueille généreusement. Nous faisons connaissance avec toute l’équipe de Madre Tierra:Firmin, Mateo, Eduardo, Thomas, sa femme Merce et leurs 3 enfants. A la maison, nous partageons le quotidien avec également Gloria jeune guatémaltèque de 23 ans en formation au sein de Madre Tierra, rejointe de temps à autre par Karina, Tono, Brinda et leur fille Julia. Une ambiance propice pour apprendre l’espagnol « sur le tas », unique langue de communication possible…Hélène joue souvent le rôle de traductrice mais nous devons apprendre à voler de nos propres ailes ! plus facile à écrire qu’à faire! Nous nous étonnons néanmoins de notre rapide facilité à comprendre l’espagnol sud-américain…N’oublions pas que nous sommes de réels débutants avec zéro bagage en poche ! Duolinguo devient mon compagnon quotidien de progression pour m’exprimer…Et cahin caha, j’avance quelques mots qui finissent par former des pseudo-phrases pour me faire comprendre…Quelle chance que ce ne soit pas du chinois ou du mongol …

Portraits croisées mayas-aztèques

Depuis plus de 20 ans, Madre Tierra crée par Julio et Héléne,  est engagée auprès des communautés mayas de diverses ethnies. Nous avons eu cette extraordinaire « privilège » de pouvoir accéder à leurs lieux de vie, discuter avec eux, écouter leur histoire de vie particulière, très très loin de nos standards de citoyens français . Seuls cela aurait été impossible, bien trop dangereux. Ces femmes et hommes sont engagés pour défendre leurs droits élémentaires, leurs droits humains: droit à disposer d’un lopin de terre de 10*20 mètres pour au moins pouvoir y « construire » une maisonnette, et dans les campagnes, de la terre pour pouvoir cultiver pour gagner leur vie.Ils luttent également pour défendre leur droit à la santé, à l’éducation, pour que leurs enfants puissent aller à l’école dans des conditions « normales ». Appuyés par Madre Tierra, ils développent la permaculture pour produire dans des conditions respectueuses de leur environnement. Les conditions de vie de ces hommes et femmes et enfants sont difficiles. Ils vivent en permanence dans l’inquiétude car ils sont menacés en permanence par le gouvernement. De temps à autre certains quartiers sont rasés et leurs habitants doivent fuir encore plus pauvres que jamais pour recommencer une nouvelle vie un peu plus loin.

Nous avons déjà expliqué cela plus longuement aux travers des articles « A la rencontre des communautés suburbaines de Tuxtla«  » et des  » Communautés paysannes du Chiapas ».

Ces rencontres nous ont donné envie d’esquisser quelques portraits de ces personnes aux parcours incroyables…Nous sommes rentrés tellement riches de ces échanges…

 

 

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Julio, Aztèque au grand coeur

JULIO, aztèque au grand coeur, la joie de vivre incarnée !

 

Engagement viscéral de Julio pour défendre les droits du peuple indigène Maya !

 

EN SAVOIR +

 

 

GLORIA, transformation de la chrysalide en papillon…

 

A 23 ans, Gloria, d’origine maya popti a quitté sa communauté pauvre du Guatemala pour venir se former auprès de Madre Tierra…

EN SAVOIR +

 

Gloria, jeune maya Popti du Guatemala

Karina, jeune maya Popti du Mexique

KARINA , sur la voie de l’émancipation …

A 18 ans, Karina, maya popti, vit au coeur de la communauté rurale  de Las Arbores…

 

 

EN SAVOIR +

 

TONO, un parcours de migrant …

 

Après une enfance éprouvante, Tono,  maya popti, est devenu un responsable d’organisation sociale… très engagé…

 

EN SAVOIR +

 

Tono, un parcours déchirant...

Juli, une petit bout de fille extraordinaire

YULI, 6 ans petite fille maya Tzotzil avec une maturité extraordinaire!

 

Déjà engagée pour sauver la planète et dans la lutte de ses droits …

EN SAVOIR +

 

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