« Bonjour, Bonne arrivée, comment ça va?

Durant 3 semaines en juin/ juillet 2018,  j’ai pu partager mon expérience avec les enseignants du CISL une école privée à Lomé.J’avais retrouvé quelques mois auparavant en Alsace mon amie togolaise Armelle  qui m’avait raconté son projet de vie, à savoir repartir au Togo pour travailler au sein du groupe  Groupe universitaire BK. Le groupe venait de rattacher depuis peu une école primaire-lycée CISL avec le programme d’enseignement français, pour permettre aux bacheliers togolais de poursuivre leurs études en pays francophones. .

Quelle expérience que de former des enseignants togolais...

Mon amie, nous avions alors évoqué ses projets pédagogiques, à savoir développer une pédagogie davantage centrée sur les élèves, en les faisant manipuler à travers des projets porteurs de sens, son souhait étant de développer une approche type Montessori.Elle me proposait alors de la rejoindre un jour, pour passer quelque temps auprès de ses enseignants pour leur partager mon expérience pédagogique française.Je n’en croyais pas mes oreilles,  moi qui rêvais un jour de pouvoir aller dans une école en Afrique. J’ai attendu de me sentir mieux, car j’étais encore dans mes traitements de radiothérapie. Et mon rêve (encore un! ) a pu se concrétiser mi- juin 2018.C’est ainsi que je me suis envolée avec mes deux grosses valises…dont une mettra quelques jours avant d’arriver à Lomé, égarée par Air France à Roissy!

Peu d’équipements et pas de pratique de pédagogie de projets

Les pratiques d’enseignement diffèrent énormément et même au sein d’une école privée, il n’y a pas beaucoup d’équipements. En maternelle, peu de jouets, de jeux de manipulation, peu de livres également. J’avais emporté une valise complète de matériel pour organiser des séances de manipulation autour de montages électriques, des graines et des pots pour l’observation de la germination, et divers petits objets pour mettre en place des ateliers type Montessori, au sein de la maternelle. Au Togo, les méthodes d’enseignement ( maternelle et élémentaire) restent encore très frontales. Depuis l’indépendance du pays en 1960, la formation des enseignants togolais et les programmes d’enseignement sont restés imprégnés des moyens d’enseignement français de ces années là. De plus, il faut savoir qu’au Togo, bien qu’il s’agisse d’un petit pays (7,8 M d’habitants), il existe plus de 50 langues. Et  même si la langue officielle du Togo est le français, l’éwé et le kabyé restent les 2 langues nationales.De ce fait, j’ai pu vraiment constater que le registre de langue dont dispose les enfants est très appauvri, puisque le français est peu parlé au sein des familles. Donc rien de tel que d’encourager les élèves à parler à travers des projets qui les impliquent et les motivent.

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