La lagune aux 7 couleurs de Bacalar 

 

Après avoir visité les fabuleux sites archéologiques de Chichen Itza, Uxmal, Calakmul, nous avons rejoint la côte sud de la Péninsule du Yucatan. Maintenant place aux Caraïbes et à ses belles eaux turquoises pour un peu de farniente intellectuelle !

 

 

 

 

Au réveil, par la fenêtre de notre “cabanas”, nous découvrons notre environnement et la magnifique vue sur la lagune de Bacalar. “Cabanas” est le nom local pour désigner notre habitation sommaire… Vous-autres, aurez bien sûr déjà traduit par “une cabane” ! Francis parle même de clapier à lapin!!

 

 

Le principe est sympa , une petite maisonnette en bois au bord de l’eau. Mais comme elle est accolée à un espace partagé qui sert de cuisine, du coup, nous sommes réveillés très tôt! Pas d’isolation phonique…c’est comme si nous dormions dans la « cuisine »! Et l’hygiène des sanitaires n’est vraiment pas top!

Vue depuis  notre « fenêtre »

 

L’intérieur de la « chambre »…avec des petits insectes qui se baladent aussi bien en-dessous qu’au dessus du lit, des rongeurs…on a déjà vécu cela… mais l’odeur de moisi mêlée à celle de l’urine des souris en prime n’est vraiment pas Toppisime!

La petite ville de Bacalar (12 000) habitants s’étend le long d’une lagune qui s’étire sur 70 km. Les eaux de cette lagune ont une teinte incroyable d’où le surnom de « Lagune aux 7 couleurs »: bleu, vert, émeraude et surtout turquoise…Il y a de nombreux  longs ponton en bois qui avancent sur l’eau et permettent d’aller nager dans une zone un peu plus profonde. Cette lagune donne sur la mer des Caraïbes.

 

Dans ce Airbnb, nous faisons connaissance avec 2 couples de français dont un avec un bébé de 10 mois. Ils logent dans des chambres dans une maison « en dur ». Venus au Mexique pour y passer quelques mois, ils sont récemment arrivés à Bacalar. Et ils ont décidé de s’y confiner depuis quelques jours. Nous sommes le 22 mars et on commence effectivement à entendre parler de plus en plus de ce Covid. Et pourtant, selon les médias,  la situation ne semble pas si dramatique ici … peut-être ne mesurons-nous pas le risque … Ce groupe de touristes est en contact permanent avec la famille en France et nous avons l’impression qu’ils vivent leur inquiétude par procuration. Ils ont organisé la petite cuisine extérieure à partager et mis en place des règles d’hygiène strictes. Nettoyage des mains et du plan de rabais à l’eau de javel.  Nous sentons que notre arrivée les interpelle car elle vient « rompre » d’une certaine manière le confinement auquel ils se sont astreint volontairement.

En tout cas, nous les quittons avec de nouveaux éléments pour alimenter notre réflexion. Le Guatemala a déjà fermé toutes ses frontières et le Bélize vient d’en faire autant la veille. Donc c’est clair pour nous, nous ne pouvons pas prendre pour l’instant notre prochain vol Bélize-Lima… Nous devrons rester au Mexique jusqu’à ce que les frontières ouvrent à nouveau !

La seule inquiétude de notre côté concerne la planification de notre vol pour le Chiapas, un État  du Mexique à 700 km de Cancun. Trouver le juste milieu entre profiter de la mer des Caraïbes et ne pas se retrouver coincés dans le Yucatan si jamais le Mexique décidait de suspendre tous ses transports à l’intérieur du pays, comme vient de le faire son voisin, le Guatemala.

Profitons en attendant de ce magnifique cadre, qui semble se déserter au vue du peu de touristes dans les alentours.

 

 

  Nouveau nid beaucoup plus douillet: « Magico »

C’est décidé, nous ne ferons pas une deuxième nuit dans notre Cabanas ! Nouvelle recherche sur AIRBNB pour trouver une agréable chambre chez Gitana, prof de yoga: « Magico » nom de la chambre, ça promet…

Première surprise, elle nous « surclasse » en nous offrant de loger dans une chambre plus spacieuse avec une terrasse. L’atmosphère y est zen, un très beau jardin, pas de vue sur la mer mais on se sent tellement mieux que dans notre « cabane » de la nuit précédente! Pour 3€ de plus (21€ la nuit) ….c’est vrai qu’on avait choisi ce lieu rapidement, 2 heures avant notre arrivée à Bacalar…nous sommes à une phase du voyage où nous organisons tout au fur et à mesure de la journée…très différent des premiers mois où tout était beaucoup plus planifié!

J’adore le hamac…

 

Le musée culturel Maya de Chetumal

Nous nous rendons à l’aéroport de la ville de Chetumal, capitale de l’ État du Quintana Roo pour prolonger notre contrat de location de notre voiture. Initialement, nous l’avons louée pour une semaine, ce qui s’avère trop court. Nous n’étions pas certains au départ de nous rendre à Calakmul. Nous prolongeons donc de 4 jours notre location.

Chetumal étant à une quarantaine de km, nous tentons la visite du musée culturel maya, en craignant qu’il soit fermé comme ceux de Uxmal ou Izamal. Et bien non, nous serons 4 à arpenter ce musée récent qui a le mérite de bien expliquer la conception du monde selon le peuple maya . Régulièrement une personne désinfecte les rambardes. Il faut savoir que le Mexique avait traversé  sévèrement l’épidémie H1N1, il y a quelques années. Et de ce fait, les mexicains ont déjà intégré de bonnes pratiques. 

Il y a de belles reconstructions du monde et des croyances mayas: l’Inframonde, les vivants en surface et le paradis dans le ciel. 

Le monde souterrain est un endroit froid, inhospitalier auquel étaient destinés la plupart des Mayas après leur mort. Lorsque les rois mouraient, leurs pouvoirs surnaturels leurs permettaient de renaître dans le monde céleste et devenaient des dieux.

Les Mayas voyaient la Terre comme une forme plate et carrée. Chacun de ses angles correspondait à un point cardinal et était représenté par une couleur: le rouge à l’Est , le blanc au Nord, le noir à l’Ouest et le jaune au Sud. Le centre était vert.

Dommage qu’une partie du musée basée sur l’interactivité ne fonctionne pas: les bornes interactives ont été désactivées pour des raisons d’hygiène (surface tactile).La visite reste néanmoins instructive pour consolider nos découvertes des sites mayas. 

 

Quelques éléments d’histoire sur les Mayas

 

La période maya s’est étalée de -1000 av JC jusqu’au 15° siècle environ avec un âge d’or entre 600 et 900 après JC. Il s’agit d’une des civilisations pré-colombiennes les plus importantes avec celle des Aztèques et des Incas. Elle a été précédée par les Olmèques. La civilisation Aztèque est apparue au 14°siècle à Mexico. La civilisation Inca également a émergé à la même  période mais sur les côtes ouest de l’Amérique du Sud.

Les Mayas étaient à la fois de grands architectes, artistes et ils excellaient dans les domaines de l’agriculture, astronomie et des mathématiques: ce sont eux qui ont inventé le zéro.

Pour construire leur cité, édifier ces célèbres pyramides, les mayas taillaient la roche avec des outils en pierre: l’obsidienne. Ils ignoraient le fer et l’usage de la roue pour le travail. Les pierres étaient donc transportées à dos d’hommes. Les Cités-états étaient généralement organisées avec un centre religieux, des temples qui dominaient et un palais pour le roi. Notables, chefs militaires, fonctionnaires, artisans et commerçants vivaient au centre. Les paysans, quant à eux vivaient à la périphérie dans des habitations très sommaires, à base de torchis, bois et toits en palmes. Ils fournissaient les vêtements, la nourriture et la main d’œuvre à la Cité. Les mayas avaient également des esclaves qui étaient des prisonniers de guerre.

 

 

L’organisation de la société Maya

 

L’eau, un problème pour les Cités Mayas

L’eau posait problème car le sol étant calcaire, l’eau s’infiltrait dans le sol. Les Mayas ont alors construit des lacs réservoirs et ont utilisé, quand cela était possible, l’eau des puits naturels que constituent les cenotes. C’est pourquoi ces lieux étaient considérés comme sacrés .

L’ astronomie et le calendrier Maya 

Les Mayas suivaient avec précision le déplacement de la Lune et Vénus. Beaucoup de temples et observatoires sont orientés  suivant ces astres. On pense qu’ils savaient prévoir les éclipses. Ils croyaient que le soleil disparaissait à l’horizon pour se transformer en jaguar pour voyager dans l’Inframonde. Le Jaguar , animal nocturne, symbolisait le pouvoir royal.

Ils utilisaient deux calendriers: le calendrier solaire avec 18 mois de 20 jours + 1 mois de 5 jours soit 365 jours (alors qu’ils ne connaissaient ni l’heure, ni les minutes ou secondes!) et le calendrier sacré pour les rituels de 260 jours, celui qui prévoyait la fin d’une ère au 21 décembre 2012. Ce dernier s’articule autour de cycles de 20 années.

 

L’écriture Maya

L’écriture apparaît vers 300 av. JC. C’est un système de glyphes, environ 800 signes (animal, objet, action…). La lecture se faisait de droite à gauche avec un changement de ligne tous les 2 signes.

Le sang et les sacrifices

Pour les Mayas, le sacrifice sanglant était nécessaire à la survie. Le sacrifice le plus couramment attesté est l’autosacrifice par saignée, notamment par automutilation (aiguillon pour s’entailler). La coutume voulait que les prisonniers, esclaves, enfants (notamment orphelins) et enfants illégitimes soient offerts en sacrifice.  Avant l’ère Toltèque, on sacrifiait plutôt des animaux que des humains. Mais tous les sacrifiés ne sont pas forcément contraints, les victimes seraient promises à une renaissance plus enviable. Nous retiendrons qu’il y a beaucoup d controverses sur le nombre de sacrifices. Tout dépend qui raconte l’histoire…La vision européenne des colons différe de celles des peuples précolombiens.

 

Déclin de la civilisation Maya

Vers le 10° siècle, les Toltèques, envahisseurs du nord, ont occupé le Yucatan et ont été à l’origine d’une nouvelle culture Toltèque-Maya. Ce nouvel empire basé à Chichen Itza a alors traversé une période de divisions et révoltes. Plusieurs facteurs constituent actuellement les hypothèses du déclin de cette civilisation Maya:

  • Problème pour alimenter une population en expansion et détérioration climatique au 9° siècle avec un manque d’eau crucial
  • Incessantes guerres qui ont épuisé les Cités

Le peuple s’est alors réfugié dans la forêt et la jungle pour former des villages. Quand les conquistadors  espagnols sont arrivés, ils les ont rapidement vaincus, évangélisés. Leur codex a été brûlé. Et beaucoup de mayas sont morts de maladies importées d’Europe (variole).

 

 

« Los rapidos «  aux couleurs magiques

Le paysage est juste sublime! Après avoir nagé aux cœur des Raja Ampat en Indonésie aux fonds et couleurs fabuleuses, dans les lacs salés des Philippines aux couleurs incroyables, dans les lagons de la Polynésie française comme Bora Bora aux dégradés de bleus cobalt à turquoise… nous ne pensions plus pouvoir être aussi surpris … déjà tellement de couleurs éblouissantes ! Et bien aujourd’hui encore une très belle surprise nous attend…

 

Les photos parlent par elles même ! Nous sommes au bord de la rivière qui alimente la lagune de Bacalar. Dans ses parties les plus étroites, sa largeur est de 10 m . De l’eau douce à 25 degrés qui reflète différentes tonalités de bleu . Bordée de stromatolites, pour ceux qui suivent le blog, nous en avions rencontrées en Australie lors de notre road road Trip en Australie Occidentale, le long de l’Océan Indien . Ce sont les microorganismes les plus anciens sur terre ….Des panneaux interdisent les crèmes solaires…belle initiative.

 


Les français rencontrés nous ont donné un super tuyau car cet endroit ne figurait pas sur notre guide ! Cela a quand même eu du bon temps d passer une nuit dans cette cabane pitoyable! Nous remontons la rivière à pied sur quelques centaines de mètres . Nous longeons une mangrove aux petits arbustes. Erreur de chemin, je m’engage dans un début de marais, je m’y enfonce jusqu’aux genoux et j’en perds mes nu-pieds!  Du coup, nous remontons la rivière seuls en marchant bien sur les bords,  les pieds dans l’eau .

Et nous nous laissons flotter pour redescendre avec le courant . Nous croiserons 2 kayaks. C’est juste magique, nager au milieu de cette palette de bleus  qui varie en fonction de la profondeur et du soleil. S’arrêter, s’émerveiller et apprécier notre extraordinaire chance de le vivre de cette manière, avec si peu de touristes en pleine crise mondiale de coronavirus ….Passer au ras des nénuphars ! Avec le masque, observer les poissons qui se cachent sous les stromatolites!  Fabuleuse et unique expérience qui nous a, à nouveau émerveillés ! La nature recèle vraiment d’extraordinaires trésors.




Très belle journée avec le petit resto qui propose de bons petits plats… évidemment les prix sont proportionnels à la beauté du lieu … L’accès est privé, il faut régler un droit d’entrée de 100 pesos (4€) … comme malheureusement en beaucoup d’endroits au Mexique en bord de la lagune ou de la mer.

 

 

 

 

Tulum et ses ruines dominant les Caraïbes 

Nous avions envie de voir cette jolie cité archéologique Maya juste au dessus des eaux turquoises des Caraïbes. Pas de pyramide mais une forteresse d’où les Mayas assistèrent interloqués à l’arrivée des espagnols en 1518.

Tulum dispose également d’une belle longue plage de sable blanc, de quoi allier découverte culturelle et farniente. Notre choix d’Airbnb n’est pas top…chambre très propre cette fois-ci mais sans fenêtre!  Après négociation, le propriétaire de cet ensemble de chambres accepte de nous en donner une autre avec un éclairage naturel…dormir dans un placard, bof!

Beaucoup d’oiseaux …


Le lendemain grosse déconvenue, le site de Tulum n’est plus accessible depuis ce matin: « Cerrato ». Le coronavirus a frappé!  Nous suivons les conseils d’un personne qui explique qu’il est possible de découvrir les ruines depuis la mer.

Nous optons donc pour la balade en bateau, vraiment l’attraction parfaite pour les touristes, qui cumule une sortie snorkelling pour voir les raies et les tortues…La mer est assez agitée. Le bateau nous fait passer au pied de la falaise où se trouvent les ruines.  Nous pouvons apercevoir les ruines du site de Tulum…mais de très loin…

 

Puis nous enfilons les gilets de sauvetage (obligatoire) et nos masques pour aller explorer le récif……Le guide explique qu’il ne faut pas toucher les tortues. A peine dans l’eau, il se met à jeter du poisson, et raies et tortues arrivent aussitôt. Certains touristes ne respectent pas les consignes, touchent les carapaces …tout le monde caresse les raies et en prime l’eau est tellement trouble qu’on voit à peine quelques poissons tropicaux…Déçus et dégoûtés de ce principe de nourrissage, déjà vu en Polynésie …En 2020, quid du tourisme durable?! 

Pas mal aussi le retour car le moteur du bateau tombe en rade! Il n’y a plus qu’à se laisser pousser par les vagues qui finiront par faire échouer le bateau sur la plage mais nous sommes au moins à un kilomètre de notre point de départ …

En fait,  la plage de blanc n’est pas aussi belle qu’espérée, à cause d’une invasion récurrente d’algues sargasses sur la plage.  Elles sont ramassées quotidiennement mais que faire de ces tonnes d’algues? Un business-man de Tulum a peut être trouvé une solution: en fabriquer des briques pour en construire une première petite maison…à suivre. Il y a des périodes où il y en a tellement que cela sent mauvais et qu’il faut marcher sur des tas de sargasses pour traverser la zone sinistrée pour se baigner.

Les sargasses ont envahi toutes les côtes de Cancun à Tulum, une des plus grosses catastrophes écologiques dans le Golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. A priori plusieurs facteurs comme l’extermination des poissons qui mangent cette algue due à une sur pêche massive, pesticides relâchés dans l’Amazone au Brésil, réchauffement climatique expliquent cette prolifération.

 

 

Pause plage …Mais attention, elle va fermer à 17h: des dispositions ont été prises à cause du coronavirus: l’accès est dorénavant possible uniquement entre 10h et 17h. Une patrouille parcourt la plage pour rappeler aux touristes les horaires.

 

 

Soirée dans un resto trés « bohème  »

Nous trouvons un chouette petit resto dans la partie Tulum Playa : c’est la zone hôtelière. En vingt années, des hôtels ont poussé comme des champignons pour coloniser la plus grande partie de plage, en privatisant bien sur l’accès à la mer. Fort heureusement, pas de gros complexes et le cadre reste beau, mais réservé à une élite car les prix ont explosé. En pleine saison, la majorité des touristes sont américains et ici on peut régler directement en dollars!

 

Lagon Yalku à Akumal

Nous reprenons la route vers le nord , direction Cancun. La région dispose de nombreuses cenotes,  petit gouffre d’effondrement avec de l’’eau douce. Nous avons tenté de nous rendre dans différents sites mais ils sont tous fermés…le coronavirus gagne du terrain ….Heureusement que nous en avions profité au début de notre arrivée au Mexique, il y a 10 jours ! 

 

Direction Akumal pour sa plage aux tortues et son lagon

Encore une très belle journée de rêve au cœur de ce lagon…. Hélène, notre amie du Chiapas, nous avait conseillés de nous rendre à Akumal.

Nous avons hésité entre la plage d’Akumal, réputée pour ses tortues et le lagon de Yalkul. Ici, tous les prix sont annoncés en dollars … il y a moins de chiffres qu’en pesos, mais que c’est cher pour le pays … 5 dollars pour accéder à la plage, 20 dollars pour le lagon … nous sommes pourtant au Mexique mais comme la majorité des touristes sont des américains … ils ont quasiment annexé le Yucatán et les prix en dollars sont roi !

Nous sommes dubitatifs pour aller à la rencontre des tortues sur la plage d’Akumal. Ce lieu a connu tellement de succès depuis ces dernières années, que le nombre de touristes est en train d’impacter sévèrement l’écosystème. Comme on l’a déjà constaté lors de notre sortie à Tulum, les touristes touchent les tortues alors que c’est interdit, aucun respect des consignes. A Akumal, les tortues viennent pondre au pied des hôtels. Il faut savoir que la tortue revient déposer 50 à 200 œufs sur la plage qui l’a vue naître, 30 ans plus tard, en utilisant le champ magnétique terrestre, pour se repérer. Et quand les nouveaux-nés sortent de leur œuf, ils ne retrouvent plus le chemin vers la mer, perturbés par tous les éclairages des hôtels, sans compter le risque de  rencontrer des prédateurs comme les crabes. Et à Akumal, il est très facile du coup de voir des tortues en faisant du snorkelling en nageant depuis la plage. Finalement, nous préférerons garder en tête nos merveilleuses rencontres avec les tortues à Bunaken ou au Raja Ampat ou encore aux Philippines à,Apo Reef, toutes ces tortues évoluant dans leur milieu naturel sans nourrissage.

L’ univers a du voir notre désarroi face à cette flambée des prix … un gardien du parking … oui ici, non seulement on règle un droit d’entrée sur la plage mais également, une place de parking et cela oscille entre 20 (1€) et 100 pesos (5€) … il vaut mieux comparer! Le gardien du parking vient donc nous expliquer qu’il peut nous conduire au lagon Yalku en passant par le chemin des locaux pour 200 pesos chacun au lieu de 400 pesos (ou 20 dollars) chacun . Nous nous interrogeons en espérant qu’il ne s’agit pas d’une arnaque. Pas évident de se comprendre entre son mauvais anglais et notre espagnol quasi inexistant. Nous l’embarquons dans notre voiture et il nous guide à 3 km de là! 

Effectivement sans lui, on aurait bien eu du mal à trouver l’accès! Voyez ci-dessous!

 

Puis avec ce guide improvisé, nous longeons  la mer en marchant sur des rochers devant de magnifiques villas qui ont les pieds dans l’eau mais qui semblent endormies … Personne , le coronavirus a frappé depuis au moins un mois …Tu les touristes ou presque sont repartis.

Quelques dizaines de mètres plus loin, nous débouchons sur l’entrée du lagon. Il suffit de nager et quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons au cœur de ce magnifique lagon aux couleurs turquoises.

 

Seuls dans ce lieu paradisiaque

La règle est par contre de ne pas aller s’asseoir sur les berges, car il s’agit d’un site privé, certes fermé mais il y a un gardien qui veille. Nous nous étions assis sur des marches permettant l’accès sur la rive, nous avons dû regagner prestement cette eau cristalline et sa multitude de petits poissons de toutes les couleurs.

 

Plus nous remontons le lagon, plus l’eau devient fraîche car nous arrivons à l’endroit où l’eau douce sort d’une grotte souterraine pour se mélanger avec l’eau de mer salée. D’énormes poissons-perroquets semblent habiter cet endroit. Un peu plus loin, de majestueux poissons bleus , les chirurgiens bleus virevoltent tels des papillons.

Nous restons un très long moment dans l’eau à observer cette vie sous-marine. Le paysage est essentiellement composé de grands rochers polis, parfois couverts d’algues. Quelques zones sont bordées de mangroves, où les racines des palétuviers forment un décor original. Quelques photos du net pour vous partager ce monde sous-marin!

 

A l’extérieur, pélicans, cormorans, sorte d’hirondelles, ibis nous survolent, voire se posent tout près de nous …Des tortues passent pas très loin mais comme elles n’ont pas l’habitude d’être nourries, elles sont très craintives…ce qui est cent fois mieux ainsi. Les heures passent dans cet environnement bucolique à capter de beaux moments.

A l’extérieur, pélicans, cormorans, sorte d’hirondelles, ibis nous survolent, se posent tout près de nous …Des tortues passent pas très loin mais comme elles n’ont pas l’habitude d’être nourries, elles se sont très craintives…ce qui est cent fois mieux ainsi. Les heures passent dans cet environnement bucolique à capter de beaux moments.

 

 

 

 

 

Envol du pélican …

Quel beau cadeau que me fait ce pélican, à poser de longues minutes devant mon objectif !

 

 

 

Des couleurs plein les yeux à l’hôtel Del Sol

Nous avons tellement adoré le lagon de YalKu que nous prenons une chambre dans l’hôtel à côté…Hôtel aux couleurs vives comme nous aimons! 

Même les vélos sont assortis…

 

Avec une magnifique vue de rêve sur la mer des Caraïbes,  dans la Half Moon Bay, comme nous aimons aussi…

 

Et la barrière d’accès à la petite supérette à coté est très mignonne…

 

L’hôtel est quasiment vide, nous le partageons avec une seule autre famille …les prix sont bradés à 50% …36€ la nuit et le gérant explique qu’ils vont certainement fermer en fin de semaine. Tous les touristes sont en train de repartir à cause du coronavirus.

 

Chambre vue sur les Caraïbes face au soleil levant…

 

 

 

Et maintenant que nous connaissons le passage secret pour atteindre le lagon de Yalku, nous y retournons une deuxième journée. L’eau y est moins translucide cette fois-là, la rencontre des deux eaux salée et douce peut effectivement créer un «voile» sous l’eau.

 

Le resto voisin avec les tables installées sur la plage propose de très bons plats mexicains. Nous essayons d’imaginer à quoi peut ressembler ce genre d’endroit en pleine saison touristique.

 

 

Nous sommes surpris par un énorme raton laveur qui traverse à toute vitesse la plage au crépuscule.

La Riviera Maya

200 km sable blanc sur une des plus belles côtes des Caraïbes de Puerto  Morales jusqu’à Tulum, rebaptisée Riviera Maya, plus vendeur! Dans les dernières décennies, tous les projets les plus fous d’immobilier hôtelier ont vu le jour, gérés par de riches propriétaires, souvent hommes politiques par ailleurs. Selon la loi mexicaine, une bande de 20 m de large reste la propriété fédérale donc accessible pour tous les mexicains. Mais en pratique les hôtels ont privatisé les accès, rendant impossible le passage sur la plage ou imposant un coût pour y séjourner  ….La loi du Tout Puissant !

 

 

Playa del Carmen

Ce village de pêcheurs a vu sa population passer de 1500 à 250 000 habitants en une trentaine d’années et est devenu le point central de la Riviera Maya: ville d’Amérique Latine qui a connu la plus forte croissance démographique ! Magasins, hôtels, bars, restos et boîtes ont fleuri comme des champignons et la plage publique s’est réduite à peau de chagrin !

On vient ici pour faire la fête « sea-sex- fun » et Mega fiesta surtout depuis que les américains viennent ici fêter le Spring Break.

 

A la recherche de fromages français sur la Riviera !!!

 

Pour nous, c’est différent !! Nous sommes à la recherche de l’épicerie fine CASEUS  que tient le fils d’une amie française. Ce jeune est venu s’installer au Mexique et importe des fromages français . Malheureusement, le coronavirus complique tout et pour l’instant, ils ne proposent que des fromages mexicains fabriqués dans l’esprit de nos fromages. Nous repartons avec du chèvre, un genre de tome, un vague roquefort . Nous partagerons cela avec Hélène, suisse d’origine !

 

 

 

 

 

Un petit saut pour voir ce qu’il reste de plage . En face , l’île Cozumel se dessine avec ses buildings. Elle se trouve pile sur la barrière de corail méso-américaine, seconde barrière après celle d’Australie, intéressant pour ses fonds marins. Mais elle fait l’objet d’un tourisme de masse important car elle est un point d’arrêt des croisières américaines !

La plage de Playa de Carmen est quasiment vide, il y a encore pas mal d ‘espace pour se baigner;

 

 

En direction de Cancun…pour s’envoler pour le Chiapas

Finalement, nous ne prolongeons pas davantage notre séjour sur la Péninsule du Yucatan…nous craignons trop d’y rester coincés, si le gouvernement décide brutalement d’interrompre tout moyen de déplacement comme vient de le faire le Guatémala. Et nous avons vraiment envie de découvrir le Chiapas où Hélène nous attend .

 

Puerto Morales

Nous nous arrêtons jeter un œil à Puerto Morales, à 25 km de Cancun,  endroit qui a pour l’instant échappé à la « bétonite aigüe » : petit village de pêcheurs devenue petite cité balnéaire . Les couleurs sont incroyables !

 

 

 

 

Depuis la plage de Puertos Morales, Cancun se dessine au loin avec son littoral complètement bâti…on dirait la Costa Brava….

En 1968, le gouvernement a décidé de transformer ce petit village de pêcheurs qu’était Cancun, en un pôle touristique posé près d’une belle bande sablonneuse au bord d’une eau turquoise. Aujourd’hui Cancun compte 900 000 habitants et compte des centaines d’hôtels : un total de 35 000 chambres ! De quoi accueillir les américains pour le Spring break ! A Cancun tous les prix s’affichent en dollars.

Vraiment pas du tout le genre de destination que l’on recherche dans notre voyage. Nous ne transiterons que par l’aéroport.

On peut y voir un tas de sargasses…

 

L’aéroport de Cancun

 

Sur l’autoroute, Burger King a ses propres panneaux ! Comme si on était aux US!

 

Les hôtels luxueux sont d’immenses complexes touristiques, qui ont quasiment privatisé toutes les lagunes et plages  pour en faire de véritables  parcs d’attractions marins. Il y a même un delphinorium…loin du respect de la animal…pauvres dauphins…


 

Nous rendons la voiture avec un kilométrage de 1830 Km en 11 jours. Finalement la conduite au Mexique n’est pas trop compliquée, par contre il faut être vigilant avec ces fameux « Tope » pour ne pas casser les essieux ou voiler les roues !

Les mexicains roulent vite mais les règles d’usage sont semblables aux nôtres. Par contre, il y a une règle qui concerne les priorités dans les intersections que nous découvrirons bien plus tard. A l’intersection des rues, ce n’est pas forcément une priorité à droite. Il faut repérer sur le mur des maisons à l’angle la couleur de la flèche qui est peinte: rouge la rue est prioritaire, noire: on laisse la priorité …

 

Heureusement qu’on ralentissait toujours faute de visibilité car cela aurait pu mal se terminer ! Beaucoup de postes de contrôles de police où nous ralentissons et finalement nous sommes rarement arrêtés … sauf les rares fois pour le contrôle sanitaire. Nous avons eu raison de louer une voiture, en plus l’essence ici est très peu chère. Cela nous a donné beaucoup de liberté pour voir un maximum de sites avant que tout ne se ferme …

Drôle de sentiment… nous constatons que nous avons pu encore visiter les sites archéologiques in extrémis et les portes se ferment derrière nous … à une semaine près de  planning de notre voyage et nous passions à côté de ces merveilles Mayas que nous avons pu visiter avec un énorme privilège, quasiment seuls ! Extraordinaire conjonction de facteurs!

Le Coronavirus est partout…

 

 

Ça y est,  on remet les masques. Nous nous envolons pour Tuxtla, la capitale de l’Etat du Chiapas. Nous allons rejoindre Hélène.

 

 

 

 

 

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2 Comments

  • yolande trinite
    Posted 5 juin 2020

    Encore une farandole colorée d’expériences magiques (avec quelques bémols, dont vous savez toujours tirer le bon!) et j’en retiens cette fois surtout ce camaïeu de bleus qui rivalise avec vos yeux et vous va si bien au teint !
    Pour ce qui est des algues desSsargasses, je crois qu’une société bretonne les recycle déjà en poudre, plastique 100%100 recyclable etc…avec emplois à la clé aux Antilles et en France.
    Gros bisous d’à très vite et prenez soin de vous
    Yo
    P.S. pour parler futilités: vous n’oubliez pas votre déclaration d’impôts bien sûr (date limite dans le Bas-Rhin le 11 juin) 😉 Bof ouaip…c’est que je viens de m’y coller juste après notre 1ere sortie resto depuis des mois!!!!…y a plus top pour finir la journée…heureusement qu’il y a votre blog!

    • @dmin
      Posted 6 juin 2020

      Merci Yolande, et oui même à 14 000 km de la France, nous n’avons pas oublié notre déclaration d’impôts 😃 si notre blog peut faire passer la pastille à certains, tant mieux👍 Bon deconfinement , profite de la vie…ça tu sais faire!😏😘

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