Holà Mexico !

 

Nous avons raccourci notre séjour à La Nouvelle Orléans, car nous craignions que les frontières se ferment.Nous sommes le 16 mars et de plus en plus de pays restreignent leur accès. C’est déja le cas du Guatemala, où nous envisageons d’aller…

Nous avons pour la première fois voyagé avec nos masques, nous étions au plus une dizaine dans l’avion à le faire. En tout cas , nous étions bien contents de nous être protégés car j’avais une voisine qui n’arrêtait pas de tousser durant le vol…Elle portait  aussi un masque. Merci à Muriele, la cousine de Francis qui nous avait remis des masques lors de notre séjour à Moorea, inquiète pour nous. La prévoyance a parfois du bon!

 

 

Arrivée à Cancun, ville américanisée


Nous voyageons avec la nouvelle compagnie SPIRIT en compagnie d’une majorité de jeunes américains qui s’envolent pour aller faire la fête à Cancun. Ils mettent déjà l’ambiance dans l’avion et à se demander si  l’hôtesse n’est pas de la partie…elle est écroulée de rire alors qu’elle donne les consignes aux passagers! C’est bientôt le Spring Break et Cancun est une des destinations préférées des étudiants qui viennent y faire la fête aux vacances de printemps. « Teuf à donf », nuits blanches, les pieds dans l’eau des Caraïbes, l’alcool à flot…vraiment pas la ville faite pour nous. Nous ne ferons que passer par l’aéroport.

Lucky seat

Durant le vol, je suis l’heureuse et unique gagnante d’un bon de 5000 miles!  Le fameux sticker gagnant était collé sur ma tablette…Avec tous ces miles, je peux envisager par exemple de retourner gratuitement à la Nouvelle Orléans, ou San Francisco…mais pas top dans le contexte actuel !

Et le Coronavirus à l’aéroport de Cancun?

A Cancun, pas de mesures particulières à l’aéroport …exceptée cette personne en tenue blanche qui a l’air de mettre en place un appareil ? Mystère !

Pas mal, le slogan de VISA: « Sit back and relax, your vacation awaits »… « Asseyez-vous, détendez-vous, vos vacances vous attendent ».

Bug avec la location de notre voiture

Notre amie du Chiapas nous a conseillé de louer  une voiture pour être autonome dans les visites des différents sites pré-hispaniques. Il existe bien des transports en commun mais certains sites comme Calakmul à 500 km de Cancun ne sont pas desservis.

Mauvaise surprise au comptoir du loueur qui n’accepte que les cartes de « crédit » pour effectuer la location..Nous avons pourtant trois cartes bancaires mais elles sont toutes de type « débit » . C’est généralement le cas des cartes françaises. Pas moyen de louer et nous perdons la commission de la centrale de location par laquelle nous étions passée sur le net. S’ensuit des discussions avec beaucoup de rabatteurs d’agence qui attendent tous les touristes comme nous, sur le trottoir …Leurs agences de location sont plus souples et acceptent nos cartes. La concurrence est rude, les négociations également et nous finirons par repartir de chez Keddy, filiale d’EuropCar avec une petite voiture, au même prix qu’au départ! Toutes ces démarches nous ont pris 4 heures….Il est tard quand on prend la route.

Notre itinéraire dans la péninsule du Yucatan

 

Voici une carte du Mexique pour vous situer.

Nous le construisons au fur et à mesure que les jours passent, pas vraiment certains de pouvoir voir tout ce que nous aimerions. Les nouvelles de la France sont de plus en plus pessimistes. Après la Chine, l’Italie, c’est au tour de la France de se confiner. Que va t’il se passer au Mexique? Personne ne le sait. Ici la police est très présente et si un état d’urgence se met en place, comme au Guatemala, alors on ne pourra plus bouger. Et notre souhait est de rejoindre Hélène, notre amie au Chiapas.

 

 

Contrôle sanitaire sur l’autoroute

Sur  l’autoroute qui relie Cancun à Mérida, un barrage de police stoppe toutes les voitures et demande la nationalité des passagers. Quand nous avons dit que nous étions français, nous avons dû sortir de la voiture et répondre à des questions. Ils nous ont demandé si nous avions  des signes d’infection , ou si nosu avions été en contact avec des personnes infectées…Comment vraiment le savoir?! Ils ont relevé nos coordonnées, numéro de passeport et adresse et nous ont laissés repartir sans contrôle de température.

Valladolid, jolie cité coloniale

Valladolid est une petite bourgade de 50 000 habitants stratégiquement bien placée pour partir explorer les sites archéologiques et les cénotes.

 

Nous venons de réserver une nuit sur AIRBNB..de plus en plus au dernier moment…seulement 2 heures avant d’y arriver!  Roberto nous accueille très chaleureusement , la chambre « Azul » (bleu) est sobre. Heureusement,  il y a un ventilo car il fait très chaud …Notre passage en Louisiane nous avait déjà fait oublier la chaleur!  16€ pour une nuit, parfait et nous pouvons encore trouver un petit resto, même à 10 heures du soir car les mexicains mangent tard.

 

 

Nos premiers plats mexicains, un guacamole et une tortilla (galette de maïs) garnie.

 

Zocalo de nuit , couvent et église Saint Bernard de Sienne

 

Après une bonne nuit, nous faisons un tour dans le centre.

 

 

 

Nous commençons à rencontrer quelques policiers masqués.

Bonne nouvelle pour les parents de Francis

Alors que nous étions sur l’île de Bora Bora, il y a deux semaines, nous avions appris que le papa de Francis s’était fait renverser, alors qu’il allait chercher son pain à vélo. Un conducteur est sorti de sa voiture et a ouvert la portière sans regarder qu’il arrivait. Il s’est retrouvé à terre et a dû être transporté à l’hôpital de Haguenau. Ma belle-mère ne pouvant rester seule dans l’appartement a également été transportée dans le même hôpital. Le papa de Francis souffrait d’un pneumothorax et fort heureusement, il a vite récupéré…Néanmoins, nous nous sommes interrogés: Francis devrait-il envisager de rentrer pour s’occuper de ses parents…mais au risque de ne pouvoir reprendre le voyage…nous étions à deux semaines de la décision du confinement. Finalement, des cousins de Francis ont pu faire les démarches nécessaires sur place et deux semaines plus tard, nous pouvons à nouveau communiquer par Skype avec eux. Le papa et la maman vont bien et leur moral est au beau fixe. Ils sont maintenant confinés dans leur appartement à Brumath et les infirmières qui passent plusieurs fois par jour sont charmantes pour rendre service. Et c’est certain qu’au vue de la situation actuelle en France, le confinement venant d’être décrété, même leur petit-fils Romain ne peut leur rendre visite. Si Francis avait décidé de les rejoindre, il aurait du passer le reste du voyage confiné à leurs côtés!

Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés à gérer cette situation à 16 000 km de distance.

Miam Miam!

Pour nos sandwichs, nous nous arrêtons dans une épicerie locale d’un petit village . Nous y achetons du fromage local … la jeune dame utilise une machine à trancher pour couper quelques lamelles de fromage pour nos sandwichs…. mais sur les premières tranches,  la machine laisse des points noirs … elle prend ses doigts pour les retirer … bien sur pas de gant!

il ne vaut mieux pas penser au coronavirus, sinon on ne mange plus ! De toute façon, l’enseigne de la boutique est rassurante, nous ne craignons rien: nous avons  « la bénédiction des dieux »!

En tout cas quelle chance , le Mexique fabrique beaucoup de fromages , certes des fromages à pâte pressée cuite type gouda pas très fort, mais cela fait un moment que nous n’avions pas pu trouver du fromage si facilement !

 

Chichen Itza, site archéologique Maya et Toltèque…. le plus touristique du Mexique

Le site de Chitchen Itza est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et fait partie des 7 «nouvelles» merveilles du monde. 3500 à 8000 visiteurs par jour selon la saison 2 millions de touristes par an. C’est d’ailleurs ce chiffre qui nous avait dissuadés pendant de nombreuses années de venir au Mexique … trop de monde à notre goût.

Nous prenons les services d’un guide francophone Marcus pour nous faire découvrir l’histoire du site.

Le plateau calcaire est très aride et à cet endroit, 5 cenotes (puits naturels) ont certainement permis l’émergence de cette magnifique cité. «Chi» signifie « bouche » , Chén et  Itza «puits »  soit « sorcier de l’eau » en maya. Ces puits naturels constituaient une source d’eau essentielle et un axe cosmique reliant l’inframonde au monde des vivants.

L’histoire de Chichen Itza est complexe avec de nombreux points d’interrogation. 

Cette ancienne ville maya fut probablement le centre religieux le plus important du Yucatan entre le VII et IX siècles, avec le Dieu Kukulkan. Son architecture est typiquement maya, proche du style puuc : stuck et ornementation géométrique. Comme l’ensemble du monde maya, Chichen Itza décline vers le X° siècle.


Puis elle repeuplée vers l’an 1000 par les toltèques, peuple du nord, des hauts plateaux près de Mexico. La cité connaît un nouvel âge d’or, marqué par une nouvelle forme d’architecture plus stricte.

Les historiens parlent de 50 000 habitants! Les toltéques apportent également le culte du dieu-serpent Quetzalcoatl .


S’agit-il d’une invasion ou d’une influence commerciale et culturelle ?  Est ce que les deux cultures se sont superposées ou plus vraisemblablement la culture tolteque s’est inspirée Le guide explique que les tolteques étaient plutôt un peuple de bâtisseurs et les mayas, experts dans les domaines des mathématiques, astronomie… La  cité est définitivement abandonnée au 12-13 ° siècle, sans doute en raison de conflits avec d’autres cités comme Uxmal et Mayapan. 
A l’époque de la conquête  espagnole (1533), la cité ne comptait plus que quelques rares habitants mais le site restait un centre de pèlerinage. L’empreinte architecturale la plus visible actuellement reste celle des Toltèques. Nous ne connaissions de ce peuple que son nom à travers le livre de Miguel Ruíz, auteur mexicain, chaman, d’origine toltéque: «Les quatre accords Toltèques ». Est-ce le reflet de leur culture ?

Puis Chichen Itza sombra dans l’oubli jusqu’à se redécouverte en 1843. De nombreux artefacts mayas sont actuellement aux Etats-Unis. Plusieurs  campagnes de restauration ont eu lieu et il en existe encore actuellement.

Très important

Les institutions mayas ont disparu mais le peuple maya existe toujours, environ deux millions et demi répartis en 28 ethnies, chacune ayant sa langue.

 

« Les accords toltèques » de Miguel Ruiz

Deux zones archéologiques se répartissent sur ces 300 hectares: la zone Nord: cité Maya-Tolteque et la zone sud : le Chichen maya.

 

Pyramide de Kukulkan ou El Castillo

Cette pyramide  est formée de 9 terrassés surmontées d’un temple, dédié vraisemblablement au dieu Kukulkan, Serpent à plumes.  Ce sont les espagnols qui la nommèrent El Castillo en raison de son aspect imposant. Kukulkan était le dieu des 4 éléments, mais aussi le dieu créateur et le dieu de la résurrection et de la réincarnation. Chaque élément était représenté par une plante ou un animal: l’air était associé au vautour, le feu au lézard, la terre au maïs et l’eau au poisson. Chez les aztèques, Quetzalcoatl joue le même rôle.

La pyramide mesure 24 mètres de hauteur et possède 91 marches larges sur chaque face de la pyramide soit un total de 364 marches portées à 365 avec la terrasse supérieure, soit le nombre de jours de la révolution terrestre  autour du soleil.

 

A chaque solstice, le serpent Kukulkan arrive

Chaque face est délimitée par un corps de serpent dont la tête avec la gueule ouverte vient se poser sur le sol. Au moment des équinoxes de printemps et automne, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée. Cette ombre projetée donne l’impression que le serpent monte ou descend les escaliers de la pyramide. Ceci représente l’arrivée du serpent à plumes qui n’est autre que le dieu Kukulkan  Ce phénomène dure un peu plus de 5 heures et provoque un afflux de touristes à ce moment là.

Cette pyramide est le reflet de la précision et de l’importance de l’astronomie maya alliées au savoir-faire architectural.

Voilà ce que cela donne et l’ombre est en mouvement au fur et à mesure que le soleil décline…

Nous sommes d’ailleurs à 3 jours de l’équinoxe du printemps mais le site sera fermé exceptionnellement ces jours là en raison de l’ombre du coronavirus qui plane actuellement , cette fois ci….Nous verrons cet effet lors du show son et lumières.

Face à l’escalier nord-nord-est, notre guide nous fait également une démonstration de l’écho déformant l’applaudissement en un son similaire au battement des ailes du quetzal. il s’agit d’un oiseau mythique de la forêt tropicale et sacré des Mayas.

 

En 2016, une équipe d’archéologues et historiens mexicains a découvert que cette pyramide renferme en fait 2 autres plus petites emboîtées l’une dans l’autre. Apparemment à l’époque précolombienne chaque grand roi affirmait une plus grande prestance en agrandissant l’édifice précédent.

El Caracol , l’observatoire

Les connaissances des mayas étaient si avancées qu’ils pouvaient prédire les éclipses solaires. Il y a sur le site un impressionnant observatoire, très élaboré. Sur la plateforme s’élève une tour ronde dont le toit en gradins lui a valu le nom d’El Caracol (l’escargot). Les mayas observaient entre autre la trajectoire des étoiles et plus particulièrement Vénus.

 

Le cénote sacrée, puits des sacrifices

Profond puits d’effondrement de 60 mètres de diamètre qui selon certaines interprétations, accueillait offrandes et sacrifices humains, hommes, femmes et enfants: on a retrouvé dans le cenote des bijoux, beaucoup de squelettes, majoritairement d’enfants… une centaine de corps, ce qui signifie seulement 100 sacrifices sur  6-7 siècles, moins barbare que ce que laissent entendre certains récits.

Jeu de pelote

Aire de 120 m par 30 m, ce terrain est le plus grand de la méso-Amérique.


Très bien conservé avec de superbes bas-reliefs

Il semblerait que les joueurs n’utilisaient que leurs hanches, fesses, genoux et coudes pour renvoyer la balle en caoutchouc pour tenter de la faire passer dans l’anneau de pierre. Il s’agissait plus d’une cérémonie que d’un sport. L’équipe qui perdait ou gagnait (il n’y a pas de consensus à ce sujet!) voyait son capitaine exécuté par l’autre capitaine…

Le terrain de pelote possède aussi des caractéristiques acoustiques surprenantes : si l’on produit un son à droite du terrain, on peut entendre 7 échos et en se positionnant à gauche: 9 échos. Les chiffres 7 et 9 étaient magiques pour les mayas.

Tzompantli, mur des crânes

Mur symbolisant les crânes des sacrifiés immolés aux dieux, empilés les uns sur les autres: des crânes ont été effectivement trouvés à l’intérieur de cette petite plateforme.

Sculpture d’un joueur venant de perdre sa tête

Aigle dévorant un coeur humain symbolisant l’offrande faite au soleil

El Templo de Los guerreos (le temple des guerriers) et Grupo de Las mil columnas (groupe des 1000 colonnes)

Un temple est dressé au sommet des escaliers.

On devine le chac-mool à son sommet: autel en forme d’homme accoudé, qui recevait les cœurs dès victimes sacrifiées.Ci-dessous un Chac-mool issu d’un autre temple.

Les colonnes représentent des guerriers avec une coiffure de plumes. A l’époque ces colonnes étaient peintes, on peut encore discerner à certains endroits des traces de couleurs.

 La Iglesia, « l’Eglise »

Petit bâtiment avec beaucoup de masques du Dieu de la pluie Chaac

 

 Edificio de Las Monjas (« L’édifice des nonnes »)

Cet bâtiment a ainsi été nommé par les espagnols qui ont confondu les petites pièces avec des cellules. Mais il n’y a aucun rapport avec le symbolisme religieux chrétien.

 

 

Tumba d’El Gran Sacerdote (« Tombe du grand Prêtre « )

Petite pyramide avec également des têtes du serpent à plumes au bas de chaque escalier .

 Tête à tête avec les iguanes

 

 

 


Les marchands du temple …

Sur le site de Chichen Itza, des dizaines de marchands ambulants d’artisanat mexicain s’installent le long des allées …C’est impressionnant, on peut y acheter sombreros, céramiques de jaguar, de crânes, sculptures en bois….À se demander comment ils arrivent tous à en vivre…et c’est vrai que cela gâche beaucoup le plaisir de la découverte du site car les vendeurs interpellent sans cesse les touristes qui se promènent. Ils essaient de vendre également une espèce de sifflet pour imiter le cri du jaguar qui  est super puissant, une fois, deux fois OK mais cette cacophonie est très désagréable. Apparemment au début de l’ouverture du site touristique, le terrain étant privé, les propriétaires ont commencé à vendre des souvenirs . Puis le site appartenant à présent à l’Etat, progressivement d’autres se sont rajoutés sans aucune réglementation.

Mais en période de coronavirus, nosu sommes quand même plutôt chanceux de découvrir ce fabuleux site tranquillement sans la horde habituelle de touristes.

 

Spectacle son et lumière

Nous logeons très près du site à Pisé, dans une maison …encore une chambre bleue !

Cela nous laisse le temps d’aller nous restaurer avant de retourner assister au spectacle son et lumière. Un circuit permet de découvrir les principaux monuments éclairés de différentes couleurs. Puis nous nous installons sur les chaises pour le spectacle de lumière qui se joue  majestueusement sur la plus grande pyramide El Castillo. Tout au plus,  sommes-nous nous 150 touristes. On nous avait remis un iPod à l’entrée avec des écouteurs pour pouvoir suivre le spectacle avec une traduction simultanée en français mais le son des haut parleurs en espagnol est tellement fort qu’on n’entend pas le français ! Nous nous contenterons des images !

 

 

 

 

Cenote de Yokdzonot

Un cenote est un gouffre d’effondrement en milieu karstique. Celui-ci de forme cylindrique est très calme, en dehors des sentiers battus, il n’y a pas foule… Un ponton a été aménagé pour accéder à l’eau. Moment zen dans une eau fraîche, mais pas froide rien que pour nous pendant 30 min, avant d’être rejoints par quelques autres touristes. Le gilet de sauvetage est obligatoire. Au centre la profondeur est de 80 mètres. Le masque permet d’observer les nombreux poissons-chats et quand on lève la tête vers le ciel, ce sont les oiseaux et les arbres qui sont accrochés aux parois.

C’est magnifique, l’eau est d’un beau bleu lorsque le soleil est au zénith et éclaire pleinement le cénote.

Izamal,  la ville jaune

A quelques kilomètres de la ville d’Izamal, nous sommes à nouveau stoppés par un barrage sanitaire. Comme nous ne parlons pas espagnol, nous pensons comprendre qu’il y a des cas de coronavirus dans la ville. Le médecin nous explique qu’on n’ a pas le droit d’y dormir. Mais aucun problème pour y transiter et prendre des photos !

Izamal est réputée dans le monde pour ses maisons de couleur ocre, elle est d’ailleurs surnommée la « ville jaune ». Cette ville coloniale a été bâtie sur un important site maya.

Monastére de Saint Antoine de Padoue

Les Espagnols n’ont pas rasé les pyramides mais ils ont placé une église en haut de l’énorme pyramide et un important monastère franciscain (1561) sur l’acropole. L’atrium comporte 75 arcades, le plus vaste au monde après celui du Vatican! De nombreuses pierres de la cite pré-colombienne furent réutilisées pour construire les églises, monastère et bâtiments. A l’intérieur, un rutilant retable en or abrite la Vierge d’Izamal, patronne du Yucatan. Mais l’accès est fermé en raison du coronavirus…On commence à ressentir l’effet covid et nous croisons les doigts pour la suite des sites touristiques du Yucatan.

 

Les rues et le zocalo sont impressionnants par leur unité de couleur.

Au fil des kilomètres…

La tortilleria, l’équivalent de nos boulangeries : elles fabriquent les tortillas, galettes de farine de maïs.

Les habitations dans les campagnes, murs de pierre et toit végétal…beaucoup de pauvreté hors des villes.

 

Erreur de GPS !

Nous voulions visiter le site archéologique de Mayapan, mais finalement nous nous rendons compte que nous avons fait une erreur dans l’adresse sur le GPS; il est trop tard pour faire demi-tour…Nous avions choisi ce site car il est possible de grimper au sommet des pyramides, tant pis!   Nous arrivons à Ticul pour loger dans une chambre Airbnb qui s’avère être une chambre d’hôtel. Nous sommes les seuls dans une chambre misérable…largement défraîchie. Nous finissons par trouver un resto ouvert: Le Mirador…trop tard pour le coucher de soleil et repas moyen…Nous ne garderons pas un souvenir impérissable de Ticul ! Cela arrive parfois! 

 

Uxmal sur la ruta Puuc

En maya yucateque, puuc désigne un ensemble de collines basses émergeant tout juste des broussailles et de la forêt sèche.

Nous traversons des kilomètres de cette forêt  pour atteindre Le site d’Uxmal . Les arbres ne poussent pas très haut faute d’eau. Uxmal est à 200 km de Chichen Itza, elle est apparue après le déclin des grandes cites mayas des Basses Terres du sud de Tikal et Calakmul que nous avons prévu d’aller visiter.  Cette cité se caractérise par son architecture de style puuc, style expressif avec un foisonnement d’ornements sur les hauteurs de l’édifice, frises géométriques, masques de Chac Dieu de la Pluie.

Capitale politique, religieuse et militaire de la région entre le 7 et 10 qui comptait 25 000 habitants à son apogée. Uxmal avait un rôle comparable à Chichen Itza qui lui succéda. Cette cité commerçait activement avec d’autres cités : importation d’obsidienne et basalte. Et comme Chichen Itza, pour des raisons encore inconnues, en 1200, la population émigra vers d’autres terres: guerre civile ? Luttes intestines?

Depuis ce sont des hordes d’iguanes qui ont envahi le site et se prélassent au soleil . Il faut vraiment faire attention à ne pas marcher ni à s’asseoir dessus tellement ils se confondent dans l’environnement.

Ici pas de flot touristique…

…ni de marchands du temple mais une découverte authentique d’une cité très bien restaurée.

Pyramide du devin

Construite au 6°siècle,  avec ses 35 mètres, elle est bien plus haute que Chichen Itza. Selon la légende elle aurait été érigée par un nain aux pouvoirs magiques en une nuit alors qu’il venait d’accéder au trône ! En tout cas pour nous c’est plutôt la magie du moment à découvrir quasiment seuls ces lieux . Autre particularité, cette pyramide a une forme elliptique unique au Mexique.

Quadrilatère des Nonnes

Les conquistadores ont donné ce nom à ce magnifique édifice (45*65 m) car sa forme leur rappelait un cloître. En fait il s’agissait sans doute d’un bâtiment administratif et résidentiel.

Superbes frises avec le dieu Chac ( avec sa trompe), serpent à plumes, motifs géométriques…

 

 

Jeu de pelote

Beaucoup plus petit et moins bien conservé que celui de Chichen Itza

Palais du gouverneur

Il est juché sur une énorme terrasse surélevée: 187*270 m, considéré comme un chef d’œuvre de l’architecture maya Puuc avec un équilibre des proportions qui respectent la loi du nombre d’or.

Sur les frises, il y a plus de 100 masques du Dieu Chac.

Magnifique vue sur le site

Des ouvriers sont en train de travailler à la rénovation d’un côté du Palais..Il fait super chaud, quel travail de puzzle à assembler toutes ces pierres !

 

Maison des tortues

en contrebas avec une frise de tortues sur la corniche: cet animal était aussi associé à la pluie.

 

Gran Piramide, La Grande Pyramide

Seul un flanc de cette pyramide a été complètement dégagé de la végétation. Cela permet vraiment de se faire une idée de l’état des sites après leur abandon et de mesurer tout le travail nécessaire pour rénover ces lieux, les dégager de la jungle!

Nous grimpons au sommet, 32 m avec des escaliers très raides. Francis n’est pas très à l’aise car c’est extrêmement pentu  et les marches sont étroites. La sensation de vertige le guette toujours. Belle vue qui survole la forêt. C’est ce qui confère vraiment beaucoup de charme au site d’Uxmal. Tout en haut, se trouve un petit temple avec une frise d’oiseaux.

 

 

 

 

Casa de las  palomas

Palais ou ensemble résidentiel coiffé d’élégants frontons an claire-voie

 


 

Sur le sentier,

 

 

Et les autres touristes ? A part les iguanes ! 

A Uxmal , les seuls touristes rencontrés sont quelques touristes français. Nous échangeons sur le voyage et le coronavirus. La plupart ont du écourter leur séjour pour prendre les avions de rapatriement afin d’être sûrs de pouvoir reprendre leur travail à l’issue de leurs vacances. Quelle liberté nous avons, à ne pas avoir à se soucier de rentrer ! Nous les interrogeons pour savoir s’ils savent si le site de Calakmul à 275 km km d’Uxmal est bien ouvert… ce serait rageant de faire autant de kilomètres …en fait c’est surtout le temps (5h de route!) pour se retrouver devant une porte close ! Mais personne ne sait ! Ni même les gardiens des sites ! On va tenter !  Ce site ne figure généralement pas sur les circuits classiques d’exploration archéologiques du Yucatan car il est très excentré, et aucun bus ne dessert cet endroit .

 

 

 

Xpujil au cœur de la région du Grand Bec

Après la visite du site d’Uxmal, nous avons pris la route pour Calakmul, à 5 heures de route, direction le sud de la Péninsule, direction la frontière du Guatémala.

Les routes sont en très mauvais état. Les nids de poule sont énorme, Francis fait son possible pour les éviter, mais de temps en temps nous faisons de sacrés sauts…La voiture y perdra son enjoliveur et nous nous en rendrons compte trop tard!

Et quand ce ne sont pas ces énormes trous, ce sont les « Topé » de vraies « murailles de Chine » que la voiture doit traverser…des «gendarmes couchés » mastodontes ! Les mexicains ne respectant pas les limitations de vitesse, l’Etat utilise les gros moyens pour ralentir les automobilistes! Le panneau de signalisation est assez évocateur!

Nous arrivons en fin d’après-midi à Xpujil qui est une ville de passage située sur la highway donc traversée par de gros camions à deux remorques ! Seule ville la plus proche du site de Calakmul à 2 h quand même de route. Cela reste la meilleure solution pour trouver à se loger à des tarifs raisonnables (15€ la nuit) , sinon le superbe hôtel à 1 h aux portes de la réserve biosphère de Calakmul propose des chambres 10 fois plus chères. Oscar, le propriétaire du Airbnb tient une pizzeria où toute la famille met la main à la pâte et propose d’excellentes pizzas ! Le filston de 15 ans fait le service, il nous épate par son niveau d’anglais ! Et il est en train d’apprendre le français !

 

 

Bekan , seule citée maya entourée de douves

Nous découvrons qu’autour de Xpujil, il y a des sites archéologiques plus modestes mais tout aussi intéressants. Nous passons une journée tranquille à faire une « grasse mat »… ce qui est assez rare puis balade à la cité archéologique Maya qui connut son apogée entre 600 et 800 AJC et qui s’arrêta brutalement comme ses concitoyennes vers 1200. Ses douves peu profondes aujourd’hui asséchées rappellent un peu nos châteaux forts.

 

Nous déambulons quasiment seuls dans ce site maya très arboré et entouré de forêt: atmosphère à l’Indiana Jones, superbe, mystérieux…

En quelques centaines d’années, la jungle avait recouvert toutes ces constructions, les racines des arbres ont fendu les pierres, les branches ont transpercé les toits des temples.Quand les conquistadors de Cortes débarquèrent en 1519 dans le Yucatan, ils ne découvrent que des ruines désertées d’une civilisation « éteintes depuis cinq siècles. Ils ne mesurent même pas la splendeur passée.Les ruines resteront encore cachées pendant deux siècles et demi.

 

Nous serons rejoints pendant un court moment par 2 groupes de touristes allemands, mais comme ils ont probablement un timing à respecter, il suffira de s’asseoir un quart d’heure pour les laisser avancer et ne plus jamais les croiser! Ici, on peut grimper au dessus des bâtiments.

 

Et la photo du même bâtiment à l’époque de sa splendeur:

L’ascension de la plus grande pyramide est extraordinaire… les escaliers sont très serrés, ce qui donne une pente assez vertigineuse …une corde est prévue pour aider à la redescente. Francis brave son vertige! La vue est magnifique sur le site, nous discernons les ruines plus ou moins camouflées qui émergent dans la jungle.

…Autrefois, l’accès au sommet était vraisemblablement réservés aux chefs politiques et/ou religieux.

 

 

Et on recommence sur cette plus petite pyramide…quel sport et il fait super chaud ! On transpire à grosses gouttes ! Et du haut, belle vue sur la première pyramide que nous venons d’escalader!

Je me demande toujours pourquoi les marches ont été taillées si hautes…car n’oublions pas que les mayas sont petits ..en moyenne I,50 m…et pour nous, européens, ce n’est déjà pas facile…

 

 

 

Calakmul,

Citée au cœur d’une réserve de la biosphère de 180 000 km2

Abel sera notre guide pour la journée, nous souhaitions être éclairés à la fois sur le site de Calakmul et sur son environnement. Cette région est très proche de la frontière du Guatemala (30 km), ce qui nous a valu quelques quiproquos avec notre téléphone qui changeait sans cesse de fuseau horaire (+1h)! Nous avions convenu d’un rendez-vous devant notre logement à 5 heures du matin avec Abel. Il y a 2 heures de route et si nous voulons pouvoir observer les oiseaux au petit matin, il faut partir très tôt ! Le réveil est difficile mais nous sommes prêts et commençons à l’attendre dans la voiture …5h15 toujours personne. Nous l’appelons mais pas de réponse, seulement la messagerie vocale. 5h30, il décroche enfin, nous avons du mal à nous comprendre mais il explique qu’il sera là d’ici 10 min…Il sera finalement quasiment 6h quand il nous retrouvera dans la voiture…et nous comprenons enfin que c’est nous qui avons la mauvaise heure! Nous nous sommes levés une heure trop tôt et on l’a attendu de 4h à 5h en réalité dans la voiture ! Notre téléphone s’était automatiquement aligné avec l’horaire du Guatemala!

Calakmul fait partie de ces sites pas encore trop connus, car restés longtemps enfouis dans la jungle. Cette région, à la frontière du Guatemala, recèle la plus grande concentration de vestiges mayas: temples, pyramides, palais…Hélène, notre amie du Chiapas nous a vraiment recommandé de découvrir ce site car il est fascinant à la fois par ses ruines mais aussi par sa faune. Calakmul est au cœur de cette réserve de biosphère, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle y abrite plus  de 400 espèces d’oiseaux, papillons, serpents, cervidés, pumas,, dindes, singes hurleurs, singes araignées, jaguars. C’est l’un des derniers endroits où le jaguar est protégé.

Après 1 heure de route depuis Xpujil, nous atteignons la bifurcation pour pénétrer dans la réserve. Nous sommes les premiers à franchir la première barrière de Puerta Calakmul à 6h. 50 pesos (2,50€) de péage pour participer à l’entretien de la route. Puis nous arrivons après 20 km, à une deuxième barrière: droit d’entrée pour la réserve de 70 pesos (3,5€) . Et nous parcourons les 40 km suivants sur une petite route qui serpente dans cette jungle.

Abel explique que la piste vient juste d’être goudronnée. Nous sommes aux aguets car à tout moment, des animaux peuvent surgir sur cette route.

Et cela ne tarde pas avec la rencontre des premières dindes sauvages  …Rien à voir avec nos dindes françaises,  celles-ci ont un plumage magnifique, des couleurs irisées …nous nous arrêterons à plusieurs reprises pour les laisser traverser .

 

Toucans et oiseaux au magnifiques ramages…

Notre guide avait proposé de conduire notre voiture dès le dernière péage, de manière à pouvoir ajuster sa conduite aux observations de la faune. Abel a l’œil et s’arrête des qu’il voit des oiseaux . Nous sortons de la voiture les observer, heureusement qu’il a des jumelles à nous proposer car même avec le zoom de l’appareil photo, ils restent loin! Mais quelles couleurs!

Clou du spectacle . .  un jaguar

Abel est un homme super dévoué et attentionné. Il espère vraiment nous faire voir un jaguar. Aurons-nous cette chance de croiser le « Balam », jaguar en langue maya…animal vénéré pour sa puissance et protection? Au détour d’un virage, nos souhaits sont exaucés! Une silhouette noire se faufile sur la route. Abel pile et un touriste qui nous suivait de très près, a d’ailleurs failli nous emboutir avec sa voiture. Le jaguar est là, incroyable, le temps de sortir l’appareil photo, il a déjà disparu dans la jungle, effrayé par l’automobiliste qui klaxonne ! Abel n’en revient toujours pas, il rayonne de joie ; nous mesurons à quel point il est rare de croiser un jaguar par ici! Voici une photo tirée du net pour montrer à quoi il ressemble.

Calakmul, cité majeure

Il est 8h quand nous arrivons au parking: 75 pesos ( 4€) pour le droit d’entrée sur le site. Il n’y a qu’une voiture sur le parking, celle du fameux touriste européen qui nous suivait…Notre guide va d’ailleurs le voir pour lui montrer la photo du jaguar qu’il a réussi à prendre ! Mais cela n’a pas l’air de l’émouvoir !

 

Nous suivons un petit sentier pendant 30 min avant d’atteindre le coeur du site. Cette fois-ci, tête à tête avec un « cochon sauvage ».

 

Calakmul  fut une importante cité maya forte de 50 000 habitants à son apogée vers  650 ap JC, centre du royaume de « la Tête de Serpent ».Elle était en constante rivalité avec Tikal à Une trentaine de kIlomètres , elle au centre du royaume de « La Griffe de Jaguar ».

Les premières traces de construction remontent à 400 à 500  av JC. La cité s’est éteinte vers le 10° siècle comme la plupart des autres cités mayas, engloutie par la forêt  sans que l’on sache vraiment pourquoi. Calakmul se situait au centre du monde Maya qui recouvrait  la Péninsule du Yucatan jusqu’aux montagnes du Guatemala, Salvador et une partie de l’actuel Honduras. Ce monde était composé en fait de plusieurs royaumes ( comme Tikal, Uxmal, Palenque,…) dirigés par leur propre roi, en rivalité permanente. Calakmul a été redécouverte en 1931.

Cette cité a été érigée sur une élévation naturelle.Il y a 5 groupes architecturaux répartis sur 5 km2  qui partent  de la place centrale…Autant dire que nous ne chercherons pas à tout voir..car le soleil est déjà là et bien chaud, ça tape!

Il y a encore beaucoup d’édifices enfouis en partie sous la végétation. Ici les monuments ne portent pas de nom, mais sont désignés par des numéros…pas très original !

Structure XIII, logements résidentiels 

Nous traversons un ensemble résidentiel où les serviteurs de la noblesse logeaient. Les maisons sont construites en pierre, ainsi que les toits.Les nobles, quant à eux logeaient dans les palais.

Aperçu de leurs chambres…les lits sont toujours là…en pierre, du costaud!

 

Pyramides : structure VII (25 m) et structure II (45 m)

Voici comment était organisé La Gran Plaza, tous les monuments étaient peints en rouge!

La structure 7 est un temple pyramide avec 5 stèles. Calakmul a la particularité d’avoir un très grand nombre de stèles 120, mais beaucoup sont malheureusement  très abimées. Nombreux motifs sculptés ont été volés.La plupart de ces stèles vont par deux représentant le roi et son épouse.

 

 

Copie d’une stèle reconstituée qui montre la finesse de la gravure:

 

Première grimpette d’échauffement !

 

 

Vue sur la PYRAMIDE 2

 

La redescente reste Impressionnante et ardue!!

2° grimpette sur une des plus grandes pyramides du monde Maya 50 m

Cette pyramide fut le siège du souverain, à la fois édifice religieux et politique. Le roi organisait les cérémonies religieuses au sommet, au niveau du temple. Il était considéré comme un Dieu, intermédiaire entre son peuple et les puissances surnaturelles qui commandaient le soleil, le tonnerre, mes récoltes et même les guerres… Et le roi se faisait inhumer à l’intérieur de la pyramide sous le temple.

En fait ce qu’on pense être le sommet ne l’est pas encore ! Il faut continuer de grimper … cf. La photo aérienne ci-dessous.

 

Comment les mayas ont-ils construit ces pyramides? 

Les mayas faisaient un soubassement de plusieurs couches de terre en forme de pyramide, le recouvraient de pierres puis terminaient par une couche de stuc peinte généralement en rouge. Ils y ajoutaient un temple surmonté d’une sorte de crête pour paraître encore plus haut. Cette pyramide devait mesurer 60 mètres à l’époque.

Dans chaque dynastie, chaque nouveau roi construisait une nouvelle pyramide au dessus de la précédente, telles des poupées gigognes qui s’emboitaient. C’est ainsi que plusieurs chambres funéraires peuvent se superposer dans une même pyramide.

La pyramide II au temps de sa gloire

Accès chambre funéraire

Le roi se faisait inhumer, son corps était recouverts de bijoux de jade et il portait un masque funéraire pour pouvoir voyager dans l’inframonde.

Ça y est, nous sommes arrivés au sommet, complètement ruisselants avec une vue sur l’infinie jungle et au loin le Guatémala.

A ce jour, il est encore permis de grimper au dessus des pyramides dans certains sites, nous savourons ce privilège. A Chichen Itza, le nombre de touristes est tel que cela a été récemment interdit.

 

 

 

 

Redescente plus facile sur les côtés car moins pentu !

Vues aériennes de cette grande pyramide

A sa découverte

Et après sa rénovation

La nature n’est jamais bien loin …

Difficile d’imaginer toutes ces heures de travail nécessaires  pour «arracher » ces ruines à la jungle !

 

Les arbres continuent de pousser sur les ruines dégagées.

Flan de la pyramide non restauré

 

Pierre de sacrifice ?

Peintures murales

De nombreuses fresques représentent en détail des scènes de marché. Nous pouvons observer des reproductions à l’entrée du site.

 

Et toujours une faune incroyable !

Abel repère un trou dans la terre et il en fait sortir une ÉNORME araignée vénéneuse !

 

Il nous guide au sommet d’un palais et nous emmène dans une pièce pour observer discrètement un jeune bébé vautour. La maman veille pas très loin à l’extérieur.

La compagnie des singes-araignées au dessus de nos têtes:

 

Au retour, nous prenons un sentier qui nous mène à un marécage où se prélasse un crocodile, des tortues. Nous marchons dans la jungle à la recherche d’oiseaux. Nous apercevons même une biche, d’énormes termitières.

 

 

 

De très grands arbres

 

Attention aux épines sur les fougères et Sur certains troncs d’arbre…Qui s’y frotte s’y pique !

 

 

« El Volcan de Los Mucielagos »…volcan des chauves-souris

Nous ne pourrons pas malheureusement voir la fantastique nuée de 3 à 4 millions de chauves-souris qui sortent chaque soir au coucher de soleil de leur grotte. Le site est fermé pour cause de coronavirus…non pas qu’elles puissent l’attraper ou nous le transmettre, mais pour éviter une concentration trop importante de touristes…Dommage …

 

Journée bien remplie avec toutes ces merveilles archéologiques et naturelles …

N’oublions pas que notre téléphone nous a fait lever une heure plus tôt que prévu, soit à  3 heures du matin, Et avec l’escalade des pyramides, la balade dans la jungle, une très forte chaleur, 4h de voiture aller-retour…Nous sommes un peu « cuits » ! Mais il nous faut encore trouver de l’énergie pour rejoindre notre prochain lit: la lagune de Bacalar à 120 km soit 2 bonnes heures de route. Et avant, réparer l’enjoliveur perdu dans ces nids de poule. La providence est avec nous car Abel nous propose de nous  donner un enjoliveur qu’il avait trouvé sur la route il y a quelque temps. Il ressemble vraiment aux trois autres, cela nous évitera des soucis avec l’agence de location au retour. 

Abel, notre très cher dévoué guide nous emmène donc dans le garage de son oncle, qui  vérifie qu’on a rien abimé d’autres sur au niveau des essieux.

 

Nous ne parlons pas espagnol mais nous nous comprenons ! Un des mécaniciens m’explique comment il remet en état de vieilles épaves de 4*4 ou encore d’une Ferrari , moi qui ne suis pas une passionnée de voitures!

 

En tout cas, l’oncle d’Abel est vraiment très gentil! Nous pouvons reprendre la route en toute sécurité et cette fois ci, nous roulons sur cette route principale,  la Highway qui est en bon état.

Sympas les policiers mexicains

Beaucoup de contrôles policiers, notamment avec des chiens à l’entrée de l’Etat du Quintana Roo. Nous ne sommes pas loin des frontières du Guatemala et du Bélize, ce qui explique les contrôles de trafic de drogue,  même si nous savons bien que la police est très corrompue .

On ne se comprend pas vraiment et le policier utilise Google traduction pour communiquer. Il nous précise que la ville où nous nous rendons est encore à 90 km, et nous souhaite bonne route ! 

La nuit commence à tomber, nous arriverons à Bacalar vers 22h…et nous découvrirons cette « lagune aux 7 Couleurs » le lendemain au réveil !

 

 

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