Notre petit bout de paradis sur Kri, une des îles Raja Ampat

Bungalow de rêve dans un petit coin de paradis, les pieds dans l’eau à la pointe de Kri, une île perdue au cœur de l’océan Pacifique.


L’endroit se mérite car le voyage est long pour atteindre les îles Raja Ampat. Pas d’aéroport international à Sorong. De Bangkok, nous avons fait une escale à Jakarta, suivie d’un 2 ieme vol pour atteindre  Sorong, soit un total de 10h de voyage. Puis 20 min sont nécessaires pour rejoindre le port pour embarquer sur le ferry pour l’île de Waigo. Après 2 bonnes heures de navigation, nous arrivons à Wasai, chef lieu de la région des Raja Ampat.

À partir de là, c’est en principe le propriétaire de l’homestay qui vient prendre en charge les touristes pour 1h de petit bateau à moteur pour parvenir enfin au bungalow !


Mais en ce qui nous concerne, après avoir passé une semaine sur notre bateau de « croisière»  , nous avons décidé de  prolonger  notre séjour au coeur de ces magnifiques îles. Cela aurait été bien dommage de ne pas en profiter plus longtemps! Nous avons donc été déposés par Roni, guide sur notre bateau, sur la route du retour pour Waisag.

Joshua, un jeune de la famille, qui parle anglais nous accueille, bien sympa.Après avoir parcouru le site internet de Raja Ampat Homestay, nous avions jeté notre dévolu sur Nuss Homestay en raison de sa situation géographique au sud ouest…. Nous adorons tellement les couchers de soleil … quel spectacle en direct depuis notre terrasse, chaque soir !

 



Notre bungalow est construit sur pilotis, nous pouvons voir la mer entre les interstices des planches! Une pièce aux parois de bambou, coiffée d’un toit en feuilles de palmiers, ouvert sur les 2 extrémités pour laisser passer un peu d’air ! Un lit king size avec sa moustiquaire. Le matelas est convenable, nous sommes habitués de toute façon au lit dur après 4 mois de voyage!


Petite terrasse avec escaliers pour descendre directement dans la mer à marée haute ou sur la plage à marée basse!

Notre chambre…très simple avec moustiquaire. On s’y sent vraiment bien. La structure en matériaux naturels permet de tempérer et il ne fait pas trop chaud. Pas besoin de ventilo, l’aération est naturelle étant donné que le toit n’est pas fermé!

il y a en fait beaucoup de moustiques qui apparaissent dès le coucher de soleil à 18h. Ils sont si petits qu’on ne les voit pas, mais ils laissent une trace de leur passage par des démangeaisons horribles pendant plusieurs jours … même en se protégeant (vêtements et anti moustiques, système d’ultrasons), ils arrivent à déjouer nos stratégies ! Heureusement pas de palu!

 

Un ponton pour regagner la terre ferme qui dessert également la «salle à manger » sur pilotis.

Les sanitaires sont communs, et très basiques. De l’eau coule à profusion de la montagne, de quoi assurer le fonctionnement des toilettes et remplir les bassines d’eau pour se doucher à la cruche … petit bémol, l’eau n’est pas vraiment douce … eau saumâtre moins chargée en sel que l’eau de mer … une sensation de fraîcheur immédiate assortie d’une sensation de coller dans le quart d’heure qui suit ! Après une semaine, on finira par s’y habituer!

Et les repas?

Au niveau des repas, la famille prépare le petit-déjeuner disponible à partir de 6h30 composé de gâteaux, beignets ou crêpes vertes faits maison. Il n’y a pas de four, la cuisson des gâteaux se fait à la vapeur. Nous avons à disposition du café, thé en permanence, ainsi que de gros bidons d’eau filtrée.

Midi et soir, invariablement nous retrouvons le riz blanc accompagné de légumes verts et œufs en omelette ou cuit durs: haricots verts, chou, aubergines, genre de courgettes et parfois des nouilles vermicelles sautées aux légumes. Les non-végétariens ont quotidiennement du poisson fraîchement pêché par l’homme de la famille et quelquefois du poulet, cuisinés au barbecue. Pas de grosse surprise en dessert, pastèque ou bananes pour clore le repas.

 

Après une semaine, une forme de monotonie des repas s’installe ! Mais heureusement la pause-goûter est plutôt séduisante avec ses beignets de banane ou cakes en forme de coeur!



Un point important, pas de tourista, les règles d’hygiène basiques sont respectées.
D’ailleurs les homestays sont régulièrement contrôlées par le gouvernement local quand à leur fonctionnement. S’il n’y a pas de respect du cahier des charges, elles se voient retirer leur autorisation (propreté).

Et que fait-on pendant une semaine sur une île quasi-déserte?

Nos journées s’écoulent paisiblement, très heureux de prendre une 2 ° semaine de pause après une première semaine de bateau et 4 mois de vadrouille non-stop.

Journées tranquilles entre sorties snorkelling, se prélasser sur la terrasse du bungalow, se baigner et farnienter dans l’eau, lecture, balades, matinée à l’école, nettoyage de la plage, tri de photos…


Je pensais pouvoir avancer sur la publication des articles sur le blog mais pas de wifi et même si on a pu acheter quelques datas internet sur notre téléphone, pas de quoi surfer très longtemps sur le net. Ce n’est pas grave, savourons pleinement ces paysages!

L’île n’a pas d’électricité, les familles font fonctionner un générateur de 19h à 6h du matin, de quoi recharger nos appareils … mais pas simple avec uniquement une seule prise électrique … notre adaptateur n’y a pas survécu ! Brancher autant d’appareils sur la même alimentation

Mon infirmier Francis, toujours au top s’adapte aux conditions…préparer mes injections à la lampe torche à l’autre bout du monde…Bravo!


Ah oui car j’ai oublié de vous parler de la présence de charmants compagnons de séjour ….les rats ! Les îles en sont envahies et il est plus que conseillé de ne pas garder de nourriture dans son bungalow pour ne pas les attirer! Bien sur, nous avons appliqué à la lettre les recommandations. Notre unique paquet de biscuits était stocké dans un petit sac à dos accroché en hauteur sur la terrasse. Mais nous avons eu des soucis d’étanchéité avec notre appareil photo flambant neuf acheté spécialement pour faire des photos sous-marines. Nous l’avons placé dans un bol de riz cru, … technique pro d’un photographe australien pour favoriser le séchage de l’appareil ! Conseil qui avait déjà fonctionné à 2 reprises.Et bien les rats aiment le riz cru … un soir,  en manipulant un de nos petits sacs à dos dans le bungalow, j’ai été surprise par un énorme rat qui a déguerpi….le lendemain, au réveil, il avait laissé plein de crottes sur le tas de riz!

Nous avions lu sur le site de la région des Raja Ampat que si on n’aimait pas se laver à l’eau saumâtre et si on n’avait peur des rats …. autant ne pas séjourner en Homestay ! Au moins cela avait le mérite d’être clair ! Dans ce cas, prendre la direction des resorts pour un coût au moins 2 fois plus élevé sur l’île principale !

Nous nous sentons très bien dans ce homestay, 55€ par jour tout compris pour nous deux reste raisonnable,  Même s’il faut reconnaître que par rapport au niveau de vie locale, cela peut sembler élevé. Nous verrons si la Polynésie française  sera différente sur le plan paysages…côté prix bien évidement, au moins 10 fois plus !

Nous apprécions vraiment l’authenticité des lieux. Zéro  béton et cela n’a pas de valeur!

Nous sympathisons avec un jeune couple de surfeurs suisse-hongrois.Après 4 mois passés à surfer sur les vagues indonésiennes, ils viennent profiter des fonds marins… et également se reposer, avant de faire le même circuit que nous en bateau avec Raja Adventures! Beaux échanges riches De nos expériences respectives autour de la table ! Ils sont heureux de nous apprendre qu’un bébé est en route ! Avec de tels parents sportifs (surf et snow), il ou elle saura surfer avant de marcher ! Leur mode de vie nous interpelle, proches de la quarantaine, ils ont choisi de vivre en Suisse en y travaillant 6 mois puis de profiter du temps restant pour voyager …Nous leur souhaitons beaucoup de bonheur en famille.

2 reporters de l’émission française « 7 à 8 » sur TF1 ont également été nos voisins de bungalow. Venus faire un reportage sur les Raja Ampat, ils sont en contact avec le centre de plongée voisin Soul Scuba Diver (lire plus loin). Il n’y a encore jamais eu de reportage sur ce magnifique coin du monde … Peut-être pouvez-vous encore visionner le replay sur TF1 « 7 à 8 »  du 5 janvier 2020.

Snorkelling

Nous continuons à découvrir les fonds marins en snorkelling, soit sur la barrière de corail près du bungalow, soit en demandant les services d’un bateau avec Joshua pour se rendre sur des spots.


Ici, il faut vraiment se méfier des courants qui changent sans cesse en fonction des marées. Nous n’avions jamais nagé avec de tels courants, impossible de nager à contre-sens avec des palmes… parfois le courant est tellement puissant qu’on a l’impression d’être dans un train marin qui nous fait défiler à grande vitesse sur les coraux ! On peut vraiment bien distinguer les changements à la surface de la mer au point que les mouvements de l’eau ressemblent à un fleuve au milieu de ces eaux turquoises. Être accompagnés par le bateau permet de nager dans le sens du courant et pouvoir être repêchés en aval, largement plus sécurisant. Les locaux connaissent bien le coin et il y a même des endroits où la rencontre des courants entre les îles crée des tourbillons qui peuvent aspirer vers le fond ! C’est clair, nous ne voulons pas terminer en chair à requins.

Pas de bol, notre appareil-photo nous ayant lâché, nous n’avons plus la possibilité de prendre de photos sous-marines. Mais les fonds sont toujours d’une extrême diversité et beauté. Les tortues sont fascinantes, les voir croquer le corail, le tenir avec leurs nageoires pour mieux le manger… ceci juste à 2 mètres de nous, seuls à contempler cette vie marine. Il y a effectivement quasiment personne qui fait du snorkelling, nous étions seulement avec nos voisins de bungalow,  avec qui nous partagions le petit bateau. Les plongeurs sont dans les profondeurs!

 


Yenbuba, un village papou

Un point sympa de notre emplacement géographique, c’est la possibilité de rejoindre à pied le village de Yenbuba sur l’île de Mansua, quand la marée est basse. Une petite heure permet de traverser avec quelques bancs de sable, et une hauteur d’eau au niveau genoux- cuisses… bonne marche aquatique.

 


A l’arrivée, on traverse une mangrove, c’est très chouette.

Yenbuba est le village où habitent les propriétaires des homestays.S’y trouvent l’église , l’école, des mini-boutiques. Les gens vivent de pêche ou du tourisme par la gestion de leurs homestays. Chaque famille est équipée d’une barque à moteur et peut faire facilement des allées et venues. Par exemple, les enfants vivent à côté des homestays et le matin à 6h, ils sont conduits en bateau dans leur maison en « dur » pour prendre le petit déjeuner et enfiler leur uniforme scolaire. Retour à 11h sur l’île de Kri.

A Yenbuba, tous les habitants sont chrétiens adventistes, une seule famille est musulmane et il n’y a pas de problème de cohabitation.



Sur la face nord de l’île, un très grand ponton permet d’accéder à un magnifique récif où vivent une multitudes de bancs de poissons de toutes les tailles. La particularité reste la présence de nombreuses tortues marines. Et autre spécificité, le nombre extraordinaire d’énormes poissons… ils ont tendance à rester au niveau des pilotis en bois du ponton, c’est impressionnant ! Le coin où nous en verrons le plus!

2 requins au pied du bungalow

Pas besoin d’aller très loin pour voir des requins à pointe noire…ils viennent à la marée montante se promener au pied du bungalow!

Balade  à l’est de Kri

Un petit sentier permet en 15 min de grimpette et redescente d’accéder à une grande plage et son récif de coraux à l’est de l’île, bordée par quelques bungalows. La pancarte nous indique de suivre un tuyau blanc qui alimente en eau l’autre versant de l’île et ses quelques bungalows en contrebas. Nous nous y sommes retrouvés seuls… en fait, comme je l’ai déjà écrit, on ne rencontre  généralement personne car la plupart des touristes sont des plongeurs … ils partent en bateau et passent leur temps sous l’eau! Très beau ponton qui se prête aux photos!

Point de vue depuis le sommet de l’île de Kri

Vers 16h, nous avons pris le sentier qui grimpe dans la jungle pour rejoindre le sommet de l’île. Il fait toujours aussi chaud et c’est en sueur que nous y arrivons après 1h de marche. La vue est très belle et nous attendons en amoureux le coucher de soleil. Retour à la lampe torche.

 

 


Rencontre avec les écoliers papous de Yenbuba

J’ai pu passer un moment dans une classe papoue, article à venir…


Inspirée par ce petit coin de paradis…

Doux sentiment d’heureux naufragés à se retrouver sur une île déserte face à la mer, dos aux cocotiers, avec un beau sable fin doré et le bruissement du vent dans les palmiers

Se retrouver seuls assis dans l’eau à marée basse sur le banc de sable qui se découvre, observer l’activité foisonnante des crustacés qui essaient coûte que coûte de regagner la mer

Se laisser porter par le rythme  des clapotis des vagues sur la plage

Se laisser bercés par les ondulations de la mer sous notre lit

Se laisser émerveillés au réveil par les dégradés de bleus

Se laisser porter par cette douceur de vie au quotidien

Se laisser flotter au gré des courants dans ce jardin sous-marin

Se laisser vivre au ralenti sur le ponton de notre bungalow les pieds dans l’eau

Se laisser surprendre par le sillage de requins et les poissons voltigeurs

Se laisser envoûter par le large sourire des papous

Se laisser porter par la joie des cris des enfants dans l’eau

Se laisser subjuguer par la grâce des  silhouettes élancées des îlots montagneux

Se laisser envoûter par le feu des soleils couchants…

Savourer ce tour du monde, contempler ces 5 mois passés …quel chemin qui révèle quotidiennement des surprises, des rencontres!  Quelle richesse !
…Nous ne nous en lassons pas …MERCI LA VIE !

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3 Comments

  • Florence BARISEL
    Posted 9 janvier 2020

    Hello à vous 2, Catherine et Francis,
    Encore Mille merci pour ce recit des differentes etapes de votre fabuleux voyage, 20 20 commence pour vous dans un décor idyllique, décor paradisiaque, avec couchers de soleil tous plus splendides les uns que les autres. Après 2019 qui vous a endeuillés , votre retour forcé en Alsace, et l’immense plaisir de retrouver vos enfants, vous commencé merveilleusement bien l’année. Quoi vous souhaiter ? Que cette envie de decouvrir, de vous émerveiller ,( par les paysages naturels, les habitants , les enfants dans les ecoles ….)ne vous quitte jamais , et que vous en donniez l’envie à tous ceux qui ne font que rêver……..et bien sûr garder une santé d’enfer!!
    J’ai regardé le 7 à 8 ce dimanche, et lorsque j’ai ouvert le 1 er mail lundi où vous etiez sur les îles Rajat Ampat (je ne regarde pas les mails tous les jours), je me suis dit avoir vu ces paysages recemment!!!! Je vais d’ailleurs regarder une 2 eme fois le reportage en replay!!
    Au prochain mail, avec une autre destination, ou un autre coucher d esoleil, ou d’autres habitants de ces regions si lointaines..
    Amicalement Florence

  • Lourdes
    Posted 11 janvier 2020

    Hola,
    Hermosas fotos, vistas maravillosas que nos transportan a ese paraíso tropical de colores llenos de vida, la vegetación, el mar los atardeceres. Hermoso viaje.
    Lourdes

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