Namaste…en vidéo ci-dessous

Nous quittons le Tibet, le Toit du monde pour rejoindre le Népal surnommé le « Petit Tibet ».

Traditionnelle vidéo…sans risque cette fois-ci…au milieu des montagnes, isolés ! Vive la liberté d’ expression !

 

« Route de l’impossible « pour rejoindre Katmandou

9h, départ de Girong (dernière ville tibétaine avant la frontière) .Nous passons un premier contrôle de police après 10 km de lacets à travers une gorge étroite en suivant un torrent fougueux .

Le mannequin Bob est au milieu de la route pour marquer l’arrêt…un petit clin d’œil de mon année de boxe à Strasbourg lors de ma radiothérapie à l’hôpital Strauss.

Puis 20 km plus loin, on arrive à la frontière avec un énorme bâtiment massif à la soviétique, construit suite au séisme de 2015. L’ancien passage vers le Népal avait été détruit à ce moment là.

La police chinoise à la recherche des cartes dans les bagages?

Contrôle Xray des bagages. Je dois même ouvrir mon sac et montrer tous mes livres . « L’officière »  de police recherche des cartes ou plans et feuillete scrupuleusement le guide du Transsibérien. Elle veut que je lui montre la partie concernant la Chine, elle ne trouve rien et est rassurée. Très sympathiquement, elle me demande même  si j’ai aimé le Tibet.

Très étrange cette recherche de cartes et plans ? Apparemment, ils veulent s’assurer que nos guides mentionnent bien le Tibet comme étant chinois, sinon, ils arrachent les pages!  Traitement radical…mon guide était assez récent!  Bizarre, à l’arrivée, nous n’avions pas eu ce genre de fouille.

Dernier contrôle chinois de nos papiers avec au moins 10 caméras tout autour du bureau .

Ça y est, derniers pas en Chine…Passage du pont à pied…. la frontière est au milieu .

 

 

Nous quittons la Chine, ses caméras et infinis contrôles

La traversée du pont à pied marque le passage de la Chine au Népal.

 

Bienvenue au Népal ,

Nous sommes pris en charge par notre nouveau accompagnateur népalais qui va nous aider dans les formalités d’entrée au Népal. Les différents contrôles de police, passeports et bagages n’ont plus rien à voir…Le fossé avec les contrôles chinois est immense: pas de scan, fouille à l’ancienne des bagages en les ouvrant…partiellement!

Un bus vert garé d’une bien drôle de façon, nous attend de l’autre côté pour nous conduire à Katmandou : un si grand bus pour notre petit groupe de 7 personnes. Nous allons être à l’aise!  La montée à bord est folklo avec une telle inclinaison du bus. A se demander comment on va pouvoir partir, il y a une file de camions et voitures agglutinés tout autour..ça n’a pas changé depuis 32 ans, quand nous étions venus au Népal pour la 1° fois!

Après de multiples manœuvres, notre joli bus vert s’extirpe de la queue des camions et amas de voitures. Nous comprenons très  vite que le chauffeur a besoin d’un acolyte pour le guider quand nous frôlons la paroi rocheuse ou le vide ou bien encore les autres véhicules !  Son coéquipier guide le bus à coup de « bang bang » en tapant sur la tôle du bus.

Impressionnant ce capharnaüm !

Avec le slogan inscrit sur notre bus « We make travel fun » (Nous rendons le voyage Fun ), les 133 km jusqu’a Katmandou s’annoncent pas mal…digne des manèges à sensations!

N’allez pas imaginer que notre bus a tout le confort avec Free Wifi  (joliment inscrit à l’arrière du bus)…L’extérieur est plutôt rutilant pour des sièges à l’intérieur très abîmés!  Déjà  quelques km plus loin, arrêt au poste d’immigration pour obtenir le visa népalais : 50 usd pour 30 j . 

Stoppés net!

12h : Nous remontons dans le bus pour être complètement stoppés quelques km plus tard . Devant nous, une immense file de camions à l’arrêt depuis la vallée , tout est bloqué et personne ne sait pourquoi. Par chance un distributeur de roupies népalaises nous permet de retirer du cash, de quoi acheter à manger car on ne sait pas pour combien de temps, on restera bloqué ! On essaie de trouver une carte téléphonique mais nous ne sommes pas les premiers et le vendeur n’en a plus ! 

La dame du petit  « resto »nous prépare un dhal bat, plat traditionnel népalais à base d’une soupe de lentilles, épinards, pommes de terre rôties et riz . On mange superbement bien, même si les standards de propreté de la cuisine ne sont pas aux normes internationales! 

Il y a enfin du mouvement, des klaxons , on part ! Il est 14h. Notre joie est de courte durée, on se retrouve à l’arrêt pendant 1h, à peine 500 m plus loin,  coincés entre la falaise et les autres camions qui montent ! Pas question de sortir du bus! Nous n’avons plus qu’à faire une sieste sous l’unique ventilo du bus car il fait chaud à 2000 m, on n’avait perdu l’habitude ! J’ai de la chance, le ventilo est juste au dessus de ma tête !

16h 30, on finit par repartir. La route est hyper chaotique, archi boueuse. Des camions étaient embourbés d’où le blocage pendant toutes ces heures . Une pelleteuse a du intervenir pour libérer tout le monde. Notre chauffeur s’en sort bien, l’accompagnateur népalais que nous avons laissé après le passage de la frontière nous avait dit que nous avions  un BON  chauffeur ! Heureusement !

On longe les apics vertigineux au dessus de l’énorme torrent. Mieux vaut ne pas s’imaginer ce qu’il se passerait si les bords de la route venaient à s’effriter comme c’est déjà le cas en pas mal d’endroits ! 

Le bus avance et double à coups de klaxons stridents les camions…on progresse ! Notre  bus, une sorte de carcasse complètement déglinguée qui oscille, hoquète à chaque trou!

Le chauffeur jongle entre corniches, précipices, motos, croisement  de camions  et régulièrement il stoppe le bus, le temps que la situation se décante ! se “décoince” !

Nous apprendrons plus tard que cette route est une des routes les plus dangereuses du Népal…typiquement une de ces routes du reportage «Les routes de l’impossible, les routes de tous les dangers ».

 

Une question de confiance !

Dans ces moments là, mieux vaut s’en remettre à sa bonne étoile et ne pas se poser de question…faire confiance au chauffeur et admirer les sublime paysages vertigineux …Nous voulions vivre ‘aventure, nous sommes en plein dedans!

 

 

Vidéo de cette Route de l’Impossible pour vous donner un aperçu…

Camions népalais au messages subliminaux

Risky job (job dangereux)

Work hard dream big  (« bosse dur et rêve gros »)

Om  nama  Shivaya (mantra hindou)

Buddha is born in Nepal  (Bouddha est né au Népal)

I love Népal

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Lord Shiva

Pause pipi au royaume des sangsues qui attaquent dans le bus !

Quelques pauses toilette entre 17h – 20h …les km parcourus s’égrènent très  lentement …Daniel et JP nous  racontent leur dernier trek au Népal et comment ils ont été «mordus par les sangsues »…

Et à ce moment là, Christiane sent une piqûre sur ses jambes, du sang coule mais elle ne trouve pas le coupable…elle portait pourtant un jean. Panique à bord pour tous!  Tout le monde se met à inspecter chaussures, chaussettes, remonte son pantalon…je vois une sangsue qui tombe de ma veste…elle n’a pas eu le temps de trouver mes veines…Par contre, Francis en trouve une énorme sur son mollet,  une sangsue obèse..il arrive à s’en débarrasser avec une grosse pichenette qui la fait tomber. Mais c’est impressionnant de constater que cela saigne un bon moment ! Il faut mettre un pansement. (Cf vidéo ci-dessus).

Comme il s’est mis à pleuvoir, les sangsues s’activent sur les herbes et sautent très facilement sur les vêtements …pourtant nous étions très peu à l’extérieur du bus. Quand elles trouvent « la chair fraîche », elles s’accrochent et elles injectent un anesthésiant lors de la morsure, ce qui rend indolore la morsure et la succion. Elles peuvent ensuite se nourrir de sang, sans inquiétude! C’est décidé, nous achèterons à Katmandou des guêtres en vue de notre trek, pour se protéger!

En médecine ayurvédique, la sangsue est utilisée à vertus thérapeutiques et elle permet de soulager les personnes qui ont des varices.J’avais déjà  pu observer des patients à l’hôpital Anjanayam en Inde lors de mes cures ayurvédiques.   En suçant le sang, elles contribuent à la décongestion des veines…mais nous ne sommes pas venus au Népal pour cette raison!

 

A 2200 m, la  brume envahit la montagne , il pleuvote…et on n’en finit pas d’avancer à 10km/h , à croiser des camions qui grimpent! De temps à autre un bouchon nous met à l’arrêt car pas évident de se croiser à flanc de falaise, un moindre écart du bus ou camion et c’est la chute dans le ravin assurée …avec  1000 m de dénivelé.

Enfin arrivés à Katmandou à 1h matin après 170 km et 16 h de voyage

La mousson nous accueille à la capitale dans un véritable déluge, le bus ne peut pas nous déposer plus près de notre pension de famille car les rues sont trop étroites. Il fait nuit, trempés en moins de 5 min, difficile de trouver l’endroit. Nous finirons par dégoter un taxi pour nous y conduire avec pas mal de détours …

Nous apprendrons plus tard que cette année, la mousson a 15 jours de retard, d’où la présence encore de fortes pluies à cette période (24 septembre).

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2 Comments

  • Thierry Triboulet
    Posted 1 novembre 2019

    Superbe résumé . De très beaux paysages

    • @dmin
      Posted 2 novembre 2019

      A faire en moto si tu recherches des sensations !

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