En route pour la Montagne de Don Lauro

 

 

Don Lauro De La Cruz est un chaman reconnu à San Cristobal que nous avions rencontré chez lui « Au Mirador ». C’est un « homme-médecine » aux connaissances mayas du Chiapas auxquelles s’ajoutent ses savoirs puisés dans différentes traditions et formes spirituelles existantes dans le monde. Très jeune, il a été initié par des moines boudhistes au Tibet. Il a rapidement été reconnu par sa communauté comme un guérisseur et depuis lors, il a voyagé pour transmettre ses enseignements et des soins.

Nos amis nous avaient fait découvrir ce domaine « La Montana « qui se trouve dans la montagne qui surplombe San Cristobal. La beauté du paysage invite à se connecter avec chaque rocher, chaque fleur…La Montana est une sorte d’oasis qui transporte le « pèlerin » hors de la vie trépidante de San Cristobal, à la fois réserve écologique et lieu de ressourcement spirituel.

 

Don Lauro organise des événements chamaniques au moment des solstices d’été et d’hiver, et également des cérémonies mayas, mais en raison du Covid, rien de possible durant nos 2 mois de séjour à San Cristobal.

Néanmoins, Don Lauro nous propose de séjourner dans « Sa Montagne  » quelques jours en nous mettant à disposition une maisonnette sur les hauteurs pour prendre le temps de savourer ce lieu.

 

Chez Don Lauro au Mirador

 

Son autel

 

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Qu’est-ce qui peut bien nous pousser à aller dans la montagne de Don Lauro?

  • Sortir du confinement ? Certainement pas car nous avons la grande chance de ne pas nous sentir confinés ! 
  • Un besoin de rompre avec le quotidien très confortable de la maison d’Heléne et Julio? 
  • Un besoin de se retrouver ensemble à deux ? 
  • Un besoin de changer de paysage ?
  • Un besoin de changer d’air …ou plutôt d’altitude 2450 m soit +250 m? 
  • Un besoin de bouger après plus de 2 mois chez Julio et Hélène….
  • Un besoin de faire bouger nos sacs 
  • Un besoin de s’assurer qu’on peut encore vivre rustiquement sans confort , sans eau , et éventuellement au froid … ça fait plus de 2 mois que nous nous « embourgeoisons » , c’est tellement facile de se glisser à nouveau dans notre confort antérieur 
  • Un besoin de se replier sur soi-même à un moment charnière du voyage… celui d’envisager notre rentrée en France …oui plus que 7 semaines avant la reprise pour Francis …

 

« Ojo de dios » – « Oeil de Dieu »

Drôles de sentiments qui se mêlent entre prendre de la hauteur, de la distance … saine ! Ah ah ! 

L’idée de plonger dans un environnement hyper rustique. Loin du confort de ces derniers temps, se reconnecter à ce que nous avons vécu au Népal, au Tibet, en Mongolie, en Birmanie, ou encore en Papouasie,  loin du modernisme, du confort, dans des lieux fabuleux, auprès de personnes au cœur immense..

Ensemble, nous évoquons tout ce que nous avons savouré jusqu’alors. Nos mémoires retracent ces fabuleux moments inoubliables qui vont nous unir à tout jamais …Le temps est passé et en s’y glissant à nouveau, nous avons peine à croire tout ce que nous avons vécu, tout ce que ces mois ont laissé comme empreintes dans nos intérieurs respectifs … Nous nous sentons « riches » de toutes ces découvertes, ces paysages, ces rencontres …Une alliance invisible nous relie à eux, au Monde, à l’Univers…

Bien évidemment, le Monde a aussi son côté obscur. Nous avons ressenti les effets du colonialisme européen dans tous les pays traversés, la réalité de la pauvreté des peuples conquis, les injustices du pouvoir capitaliste qui régente la planète au grand mépris des peuples autochtones ….Bien évidemment, nous avons aussi constaté avec amertume comment l’homme par son égoïsme a saccagé notre Terre Mère …Mais et c’est un grand MAIS, nous avons rencontré des âmes, qui individuellement sont sensibles, s’activent pour améliorer le monde 

Des pépites d’initiatives

…en Chine, en Papouasie, aux Moluques, en Australie, en Polynésie, au Mexique… qui œuvrent pour un monde meilleur ! 

Rien n’est tout blanc et tout noir… le monde est riche d’une magnifique palette de couleurs et la générosité du cœur et l’amour  transcendent la couleur de peau,  le statut social, la notion de riche et de pauvre … 

 

 

 

Laissons-nous surprendre…

 

A l’assaut de la montagne gardée par un Gorille 

Regardez bien le gorille qui se cache dans ce rocher…

 

Sous le soleil,  Don Lauro et son amie Cavella nous conduisent dans la Montagne , au coeur de cet immense espace privé. Nous embarquons nos 2 sacs et une bonbonne de 20 litres d’eau dans le gros quad de Don Lauro .. on dirait qu’on repart en voyage … un sac rempli de vêtements chauds et un sac de provisions pour 3-4 jours. 

 

Le quad est pittoresque, ornés de multiples grigris. Nous sommes protégés par ….Au moins,  nous sommes reconnus et Don Lauro nous précise les limites de son terrain. Nous prenons des pistes qui traversent des communautés. Il nous recommande vivement de ne pas venir s’y balader  … même recommandations qu’avec Hélène… en fait ce n’est pas que ces populations mayas soient dangereuses mais la pauvreté dans laquelle ils vivent peuvent leur donner des idées de vol, de racket ….

 

 

 

Sur le chemin,  Don Lauro nous fait découvrir un autel qu’il a aménagé . Nous adorons chez ce chaman sa multi – vision spirituelle … un vrai panthéon des divinités de notre monde … de la Vierge, aux dieux égyptiens, au dragon, au lion chinois en passant par les drapeaux de prières tibétains qui flottent au vent, les êtres de la nature…il y a bel et bien moult chemins sur la voie de la  spiritualité… Dans le respect de tous ces itinéraires,  il organise des événements qui rassemblent beaucoup de personnes du monde entier. Nous sommes invités à participer au solstice, un événement incroyable selon son amie Canvella  où tambours de tout type et taille vont résonner dans la montagne pour fêter le solstice d’été et accueillir cette nouvelle énergie du soleil. Bien évidemment, ce serait une chouette opportunité pour participer à un rituel maya…Mais secrètement, nous espérons avoir pu reprendre notre bâton de pèlerin de globe- trotter entre-temps! 

(Nota: nous fêterons le solstice d’été finalement en Islande avec le soleil de minuit!)

 

 

 

Nous avons de l’allure à grimper en quad pour atteindre la maisonnette. Francis est à l’arrière avec nos sacs et la bonbonne d’eau ! Nous savions que l’hébergement serait sommaire … mais à ce point !  Ouah! La maison a été construite avec des murs en terre battue.. mais de larges fissures apparaissent… une belle vue sur la vallée … et à l’étage un espace qui dessert un joli balcon avec vue imprenable! Don Lauro explique que la maison a été construite par une femme quasiment seule ! Chapeau!

 

La maisonnette nous rappelle celle d’Hansel et Gretel

…Nous espérons ne pas rencontrer la sorcière! 

 

 

Par contre, il y a un moment que le ménage n’a pas été fait… beaucoup de terre au sol laissée par des pattes de chiens ou pieds d’humains !! on se débrouille avec un balai et une serpillère qui ne doit pas se souvenir d’avoir été elle-même lavée ! Mais c’est mieux que rien et on arrive à retrouver un sol à peu près propre! Autre surprise! nous découvrons qu’il n’y a qu’un matelas nu ! Et nous n’avons emporté que nos « sacs à viande » … sachant que la température descend à 10 degrés la nuit … on n’est pas vraiment équipés!  Pas simple de communiquer, avec Canvella dans un anglais approximatif et moi dans un espagnol tout aussi balbutiant! Ce qui a conduit à un malentendu dans nos échanges ! Heureusement ils finiront par nous trouver des oreillers et couvertures ! Génial ! 

A l’arrivée

 

 

Après la fée ménage et couvertures…Petit lit douillet où il fera bon se resserrer car il fera froid!

 

 

 

 

Cuisine équipée !

 

Côté cuisine, il y a une autre maisonnette en bois où l’on peut faire un feu à l’âtre …il va falloir chercher du bois, ce qui ne manque pas aux alentours…Mais comme nous sommes en début de saison des pluies, pas top le bois humide pour flamber!

 

 

Ouf,Don Lauro nous procure un petit gaz, sauvés ! Côté vaisselle, on se sent aussi démunis, il n’y a que des vieilles assiettes plastiques, tasses écaillées qui traînent dehors … Nous apprécierons les 2 assiettes en verre , les couverts et un pot en métal pour compléter l’équipement qu’il nous apportera ! Nous commençons par nettoyer cette vaisselle avec notre eau minérale… et là on apprend vite à être ingénieux pour recycler l’eau, minimiser la quantité utilisée car nous n’avons que 20 l pour 4 jours: pour  boire, cuisiner, laver les légumes et fruits, faire la vaisselle et éventuellement se laver … enfin s’il en reste !

Le problème dans ces montagnes du Chiapas est l’accès à l’eau: pas de torrent. Près de la maison, un trou a été creusé pour récupérer de l’eau en saison des pluies mais elle est très terreuse. L’eau au Mexique est riche en salmonelles donc pas question de boire l’eau … 

 

Coin vaisselle 

 

Le jour où il a plu, nous avons apprécié la venue de la pluie pour rincer notre vaisselle …

 

 

 

Les toilettes sèches sont sympas, perchées sur le flanc d’un rocher. Belle vue depuis là- haut!  

 

Un paillasson …en jean… qui se révèle très efficace!

 

De bonnes nuits en bonne compagnie! 

 

 

Quelques photos de notre cadre très authentique

Découverte de la « Montana »

 

L’Aguila, plusieurs points de vue, dont un qui demande de dépasser son éventuel vertige…Il faut escalader des rochers, marcher à quatre pattes sur une arête pour atteindre le dernier roc qui surplombe San Cristobal.La première fois, comme c’était très venté, il valait mieux s’allonger pour ne pas être déséquilibré. Ce rocher a la forme parfaite d’un fauteuil: assis, les pieds dans le vide, la ville en contrebas , sensations fortes garanties! Francis peut être fier de lui, il m’a rejoint…lui qui est extrêmement mal à l’aise dans ce genre de circonstances! Et me voir approcher du vide le rend malade également!

 

Au détour des chemins, autels et symboles au coeur de la nature

 

 

 

 

 

 

Enorme tambour de chaman pour appeler les esprits!

 

 

 

 

Perchés sur l’aiguille de la Montagne de Don Lauro, nos âmes, nos pensées vagabondent.

Le vent souffle alternant entre soleil et voile nuageux …. un peu comme ce qui a été écrit au début de l’article à propos de notre monde actuel…sa face plus ou moins lumineuse selon la lecture qu’on en fait … Mais nous sommes en saison des pluies et les fleurs explosent de couleurs !

 

La BEAUTÉ du monde l’emporte ! 

 

 

Le Confinement ? Une inquiétude ?

 

Comment allons nous vous retrouver: famille, amis, voisins qui avez vécu un événement hors norme avec ce coronavirus et ses effets …..Nous espérons vous revoir avec plein d’envies, de projets et de joie.. Mais nous avons ressenti que pour certaines personnes, la peur s’était emparée d’elles… Cela me ramène à ma traversée du cancer, il y bientôt 4 ans … la prise de conscience que l’on est mortel .. que la vie peut s’arrêter à tout instant… il nous faut apprendre à vivre avec cette réalité … J’aurais pu depuis 4 ans me réveiller chaque matin en pensant qu’une récidive reste potentiellement possible,  surtout avec un cancer du sein de type triple négatif … J’aurais pu démarrer chaque journée avec tristesse, angoisse, accompagnée par la peur de mourir … Mais j’ai fait le choix de regarder la vie avec un nouveau regard … de m’émerveiller de ce que cette vie m’offrait, de croquer ou plutôt savourer ces doux moments …

Et tous nos rêves enfouis ? Avec Francis, nous les avons déterrés … Saint Exupéry a écrit « Fais de ta vie un rêve et d’un rêve une réalité »  …

C’est comme cela que notre implication humanitaire pour le Togo et ce Tour du monde ont vu  le jour… Nous aurions pu décider de partir une année plus tard .. 2020-2021… cela avait fait partie de nos hypothèses et heureusement, nous nous nous sommes lancés dans notre aventure en juillet 2019… Car quelle chance d’avoir vécu ce voyage sans l’ombre du coronavirus qui aurait pu tout faire capoter … 9 mois de grande liberté, 2 mois déjà au cœur d’une maison chaleureuse au Mexique à comprendre la réalité des peuples indigènes mayas .. des échanges inoubliables , des témoignages de vie avec Gloria, Karina, Julio, Tono, Brinda, Yulia… des pans d’histoires personnelles fascinants, interpellants, bousculants par leur véracité, leur « dureté ».

Il fallait un temps de pause pour assimiler cette réalité et sans le coronavirus, nous aurions  pu passer plus de temps dans les communautés.

Nous sommes « bénis par les dieux » avec toutes ces rencontres d’inconnus qui ont façonné notre voyage, nos cœurs, nos âmes ... Saurons-nous nous retrouver dans notre vie d’avant … je ne pense pas car ce n’est pas le but … L’appel du voyage est toujours là , encore plus fort ... Toutes ces mesures de contrôle mises en place par le gouvernement français nous font peur. Durant tous ces mois de voyage,  nous avons avancé à notre gré, selon nos désirs. Difficile d’accepter de retourner dans un monde qui a dressé autour de lui comme des barreaux, que sont la peur, la colère, le doute…   Nous gardons espoir que pour certains,  une nouvelle toile d’idées plus eco- responsables les enveloppera …

La nature est très belle autour de nous …

Alors, quel bilan de notre séjour ?

Nous nous sommes délectés des matinées ensoleillées . Nous nous sommes installés sur les promontoires, petites aiguilles qui dominent la ville de San Christobal.

 

La vue depuis ces différents endroits est superbe sur San Cristobal. La ville se niche 200 mètres au pied de ces montagnes qui encerclent la ville. Sur la partie nord, les entailles des carrières sont profondes et altèrent quelque peu cette montagne boisée qui fait face. Ici les règles sont tellement souples que quiconque peut se lancer dans une exploitation de carrière. Prendre le temps de lire, écrire mais aussi capter le réseau … Et oui, nous échangeons des mails avec l’agence auprès de laquelle nous avons acheté notre billet tour du monde, pour voir comment rentrer en Europe, découvrir un dernier pays avant de rentrer au bercail ! Un vrai casse tête avec les fermetures partielles ou totales de certaines frontières, les restrictions, les villes étapes. Nous devons effectivement renoncer à l’Amérique du Sud, les frontières du Pérou restent fermées.

 

Autour de nous virevoltent vautours, lézards, oiseaux, gros papillons, lucioles au crépuscule qui scintillent … et toujours des colibris …mais tellement rapide que l’appareil photo se laisse toujours ssurprendre avec un temps de retard!

 

Les après-midis sont rattrapés par la saison des pluies avec un océan de déluge et tonnerre … des nuages déversent des trombes d’eau qui finissent par infiltrer les toits de tôles ou les murs de terre fissurés…nous déplaçons table et chaises, sacs en fonction des gouttières ! Un torrent de boue dévale le chemin pentu, nos chaussures sont méconnaissables! 

 

 

Quoi de mieux que jouer aux échecs ! Et comme nous avons l’électricité, fraîchement remise en fonction avec notre arrivée, pas de problème ! 

 

Au lit comme les poules.. l’humidité finit par nous envahir et nous nous glissons dans notre « sac à viande» de soie , habillés quasiment comme au camp de base himalayen à 5052 m… les gants en moins !!! Nos doudounes n’avaient pas repris l’air depuis le Tibet…soit 8 mois ! Qui aurait imaginé que l’on en aurait eu besoin au Mexique ? 

Heureusement le lit est confortable et les couvertures prêtées en laine nous tiennent chaud !! Concert de grenouilles pour s’endormir ! Au loin quelques aboiements de chiens, on ne craint rien, la porte de la maison ne fermant pas du tout, on a coincé un gros morceau de bois à l’arrière !

 

 

Une petite idée de la saison des pluies mexicaine…en live!

 

 

 Dépasser nos limites …Un réel travail sur nous pour se dépasser!

Nous nous sommes retrouvés confrontés à des règles d’hygiène hors normes! A des années-lumière de ce que nous connaissons chez Hélène et Julio où les règles sont  draconiennes … davantage qu’à la maison !

Au Mexique, l’eau est infestée de salmonelles, il est donc important d’adopter des mesures d’hygiène strictes. Par exemple, avant de consommer des fruits ou légumes nous avons l’habitude de le laver à l’eau courante additionnée de liquide vaisselle. Pour cuisiner, nous utilisons de l’eau minérale…Le pire exemple de désinfection a été le jour où nous avons acheté des fraises dans les rues de San Cristobal. Elles avaient l’air si appétissantes…Mais il s’avère que les fraises sont arrosées par les eaux de rivières insalubres …Bingo…pour pouvoir manger ces fraises, nous avons du les laver à l’eau additionnée de liquide vaisselle, puis les laisser tremper dans de l’eau minérale additionnée d’un bactéricide ! Autant dire qu’il est ensuite très difficile de les savourer quand on sait comment elles ont été préparées..rien à voir avec des fraises de jardin bio!

Du coup au coeur de la Montana de Don Lauro, nous partagons la cuisine avec un jeune serbe, bénévole dans un refuge pour chiens au pied de la montagne. Il loge également dans une autre maisonnette en contrebas. Le jeune homme est très sympathique mais très loin de toutes ces précautions élémentaires … Nous ne sommes donc pas étonnés quand il évoque ses problèmes intestinaux qu’il rencontre depuis qu’il est au Mexique, trois mois déjà. Il consomme l’eau courante, vit dans un environnement très négligé où la vaisselle peut rester non lavée jusqu’au lendemain… Lui même n’a pas l’air de se laver très souvent, ses habits sont très sales …  et cela nous est très difficile de côtoyer un univers aussi loin de nos standards et pourtant, nous nous estimons pas trop à cheval ! Nous avons réussi à nettoyer une vieille poêle et une sorte de casserole mais quand nous découvrons qu’il les utilise pour préparer le repas de son chien… nous devons quand même avouer que cela nous rebute un peu !

 

Nous nous aménageons notre petit coin-vaisselle …Le sien en arrière-plan!

 

Enfin, rien de tel pour un régime ! Nous avons réussi à nous cuisiner un curry de légumes ou bien encore des pâtes ou des pommes de terre à l’eau mais l’appétit est plus modéré … c’est incroyable quand le mental s’en mêle… peut être une déformation avec notre formation agro-alimentaire!!

 

 

En somme, nous étions bien loin du coronavirus mais vraiment beaucoup plus près des salmonelles ou autres bactéries ! 

Cette immersion dans des conditions de vie presque simulaires à celles que connaissent les mayas des communautés voisines nous font mesurer comment leur vie est rude. Peu d’eau donc il faut l’utiliser parcimonieusement. Et dès que la saison des pluies arrive (mai jusqu’à octobre), l’humidité et la fraîcheur s’installent, sources de maladies pulmonaires, grippes…En pratique, une pluie intense pendant 2 à 3 h finit par s’infiltrer dans tous les moindres failles de la maison… les toits en tôles ne sont pas étanches … il pleut à l’intérieur.. nous expérimentons cela et fort heureusement, au pied du lit ! Pareil dans la cuisine, nous déplaçons la table et les chaises en fonction des fuites . Et encore nous n’avons pas un sol en terre battue

Retour à la civilisation!

Nous avons passé 4 jours dans la Montagne. Nous n’avons plus d’eau potable.Il est temps de redescendre pour retourner dans la civilisation!  Don Lauro et son amie Canvella viennent nous chercher. La redescente des 250 m de dénivelé en quad chamanique est impressionnante!  La pente est vertigineuse, glissante de boue et ce quad tient vraiment la route…On n’aurait même pas osé le faire en VTT! Contents de rentrer chez Héléna et Julio pour apprécier une bonne douche et un bon repas avec de la vaisselle nickel propre! Nous retrouvons notre appétit!

Cette petite coupure était malgré tout géniale, hors de notre quotidien du Chiapas de ces semaines passées.Don Lauro nous propose de revenir dans 2 jours pour participer à un temascal…à suivre…

 

 

Si vous parlez espagnol, voici un film documentaire qui a été réalisé à propos de Don Lauro de la Cruz.

Le film « El Hombre de la Montana »

 

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