Que fait on en pseudo- confinement ?

 

La situation à San Cristobal

 

Nous sommes début avril. Nous nous attendions à l’annonce du gouvernement….on se sentait en sursis! Quelle chance nous avons, de devoir nous « confiner «  à San Cristobal. L’Etat du Chiapas a très peu de cas de coronavirus, un des états le moins touché du Mexique. Et les cas répertoriés sont surtout à Tuxtla, la capitale du Chiapas. Nous sommes en zone verte.

Les 3 premières semaines, les rues de San Cristobal étaient assez désertes, tous les restaurants, agences, magasins pour touristes étaient fermés. Néanmoins le marché Gran Mercado est toujours ouvert. Il faut bien que les paysans puissent vendre leur production et que les habitants puissent acheter de quoi se nourrir.

La place de la cathédrale est désertée, subsistent encore quelques familles indigènes qui essaient de vendre quelques bracelets et tissus brodés. Le marché artisanal est à « demi-ouvert ». La moitié des étals est vide. Le gouvernement a fait le choix de ne pas mettre en place de couvre-feu, ni d’interdiction stricte de sortir de chez-soi. La police est présente dans les rues mais ne joue aucun rôle à ce niveau. Les transports en commun sont maintenus, bus et avions circulent, certes en moins grand nombre mais cela est toujours possible de bouger au Mexique, pays 4 fois plus grand que la France.

 

Le gouvernement compte sur chacun pour respecter la recommandation de rester à la maison. Pas de système de répression, de contrôles comme en France. 2 approches totalement différentes. Sur les routes à l’entrée de la ville de Cristobal, les policiers distribuent des flyers informant sur les gestes barrières.


Sur les comptoirs des magasins d’alimentation, stations service, banques…des flacons de gel hydre-alcoolique sont à disposition pour se désinfecter les mains après avoir manipulé l’argent. Parfois le paiement se fait à l’aide d’une panière . Dans les rues de San Cristobal, dans la zone piétonne des installations provisoires de lavage des mains ont été mises en place : réservoirs d’eau avec un lavabo et gel .

 

Beaucoup de prévention…mais comment exiger de se laver les mains fréquemment quand une grande  partie de la population paysanne n’a pas d’eau courante !


Les places principales sont condamnées par la présence d’un ruban rappelant la nécessité du respect de la distance sanitaire. Des barrières ont été dressées à l’entrée des rues piétonnes pour informer.


Tous les soirs à la télé, les représentants du gouvernement font un point d’une heure avec comptabilité des cas, décès, actions et répondent aux journalistes … Interventions du ministre de la santé qui martèle « Restez à la maison » avec graphiques et chiffres à l’appui, impressionnant de détails. Mais une chose est certaine: pas de couvre- feu, de surveillance du respect des recommandations ou d’interdiction de sortir. Le gouvernement mexicain ne peut pas instaurer de confinement officiel. Il doit gérer la situation également d’un point de vue économique. Il ne peut pas paralyser les travailleurs du secteur informel dont dépendent plus de 30 millions de personnes au Mexique. Pour ces derniers, arrêter de travailler signifierait ne plus pouvoir se nourrir. Le pays risquerait alors de basculer  dans la violence…la probabilité de mourir de faim serait alors bien plus élevée que mourir du Coronavirus . Il n’existe aucun sytème de sécurité sociale qui permettrait aux gens sans travail de subvenir à leurs besoins. Et même pour les salariés déclarés, pas de chômage partiel…

 

Et concrètement?

Quasiment tous les restaurants de la ville, magasins vivant du tourisme, hôtels sont fermés. Sont encore ouverts les supermarchés, boulangeries, le marché traditionnel. Au fil des semaines, on voit apparaître de plus en plus de personnes qui portent un masque,  mais nous pouvons toujours constater des  regroupements de familles le dimanche près des rivières. Dans les rues, il y a encore de l’animation, bien sur rien à voir avec la situation habituelle. En tout cas, on ne voit plus de touristes et très peu d’expatriés européens et américains.

On ne ressent pas de psychose , peut être parce que nous ne sommes pas hispanophones… Et comme nous ne regardons pas les infos à la télé, nous ne lisons pas  les journaux et nous écoutons encore moins la radio…Cela a le mérite de ne pas alimenter de peurs quelconques ! Nos amis sont cools également. Le Covid  n’est absolument pas l’objet de nos discussions quotidiennes. Nous vivons cela dans la bonne humeur et probablement avec une forme d’insouciance!

Il faut dire aussi que la majorité des mexicains ne croit pas trop à cette menace virale et pense qu’il s’agit d’une manipulation gouvernementale . C’est ce que nous ont répondu les personnes des communautés mayas rencontrées, interrogées à ce sujet.. Néanmoins les communautés viennent de décider de fermer leur accès pour quelques semaines. Plus personne ne peut rentrer, afin de se protéger de l’extérieur. Ils n’auraient  pas de structure sanitaire pour se soigner en cas d’épidémie.

Dans les pharmacies, des masques sont en vente: à base de papier, tissus, acétate. Le moins cher est à 10 pesos soit 40 centimes d’euros. Il y a très peu de monde qui en porte. Certainement parce que le coût n’est pas négligeable,  quand les familles ne sont mêmes pas sures de pouvoir manger chaque jour: quasiment le prix d’un demi-kilo de tortillas. Et d’autres pensent que le coronavirus est de «l’intox».

En ce qui nous concerne, nous portons nos masques l’orque l’on va on va à la boulangerie, ou dans des boutiques pour quelques achats.

Chez Julio et Héléne , nous avons suffisamment de place pour ne pas nous sentir confinés! Une grande maison et un vaste terrain d’un hectare! Et un jaguar noir pour protection…de magnifiques réalisations en terre cuite …on en retrouve même  un  dans un recoin de ce fabuleux terrain, dissimulé au fond d’une « grotte »!

 

 

 

 

 

 

Quelques photos de notre magnifique environnement!

Passage chez le coiffeur

Cela devenait nécessaire pour moi …La  dernière coupe datait de 3 mois et la teinture a plus de 5 mois! Hélène  m’a accompagnée chez le coiffeur pour traduire mes attentes en espagnol, de manière à ne pas avoir trop de mauvaises surprises ! Pas mal le résultat même si j’ai souffert avec la nuque. Je n’avais encore jamais subi de contorsions de ce genre, à devoir basculer la tête fortement en arrière pour permettre à la coiffeuse de travailler ! 

Francis a trouvé un petit coiffeur Matrix !  Et Gloria en a profité également. Elle a récemment coupé ses longs cheveux, quand elle a commencé à s’engager auprès de Madre Tierra, une façon pour elle de s’émanciper des clichés de sa communauté: dans la culture indigène, les femmes doivent toujours conserver  leurs cheveux longs sous peine d’être considérées comme un garçon…Pour faire bouger les mentalités, il faut braver les regards et remarques de sa famille et des autres. Et Gloria assume en beauté cette transformation!

 

Initiation au basket avec notre coach Julio

Julio s’avère être un super pédagogue dans tous les domaines et le sport est un de ses domaines favoris . De 10 à 20 ans,  il était dans l’équipe de l’Etat du Chiapas et jouait au niveau national en athlétisme et basket. Avec Karina et Gloria, 2 jeunes « companeras » et Hélène qui jouait dans l’équipe de San Cristobal, Julio nous « coach » . Nous enchaînons divers exercices d’entraînement pour apprendre la technique. Je prends cela pour un jeu et j’adapte ses demandes à mes capacités! J’ai beau avoir 25 ans dans ma tête, mon corps ne réagit pas vraiment de la même façon !!!

 

Nous avons même fait de petits matchs avec certains de leurs amis … j’ai bien transpiré! C’est clair je ne serai pas dans la  sélection de Madré Tierra!

 

Inégalité de taille et d’équipements 

Julio explique comment dans les années 80, les compétitions n’étaient pas équitables entre les participants. Les enfants venant des communautés indigènes venaient faire les compétitions d’athlétismes pieds nus  alors que la piste était gravillonnée … donc aucune chance contre les joueurs de Tuxtla , la capitale du Chiapas équipés de chaussures .

Et à leur tour,  lors des compétitions inter-États, Julio et ses copains de Tuxtla se trouvaient confrontés à des concurrents soutenus par l’État de Mexico City beaucoup plus riche. Les joueurs portaient carrément de belles baskets adaptées, ainsi que T-shirt, short et survêtement. Il ne faut pas oublier qu’il fait froid à Mexico City. Julio et ses compatriotes étaient seulement vêtus d’un léger T-shirt et de simples chaussures « converse ». La ville était bien évidemment équipée d’une vraie piste de compétition. Et cerise sur le gâteau,  la grande différence de taille des joueurs !  A Mexico City, les jeunes sont beaucoup plus grands que ceux du Chiapas. Les joueurs indigènes d’origine maya sont relativement petits, moins de 1m65. Donc peine perdue, l’équipe de Tuxtla n’a jamais réussi à être sélectionnée pour les compétitions panaméricaines.

Quelques années plus tard, fort heureusement,  l’Etat du Chiapas a investi et fait appel à des entraîneurs professionnels qui venaient de Roumanie. Leur niveau de jeu s’est alors amélioré et enfin des tenues adaptées!.

Julio est donc très sportif et nous profitons de sa grande expérience! C’est très chouette d’apprendre … rôle inversé !

Badminton…

Quelle chance d’avoir une salle de sport à disposition pour jouer aussi au badminton!

 

…Vélo…

Quand j’ai assez de courage le matin, je démarre par une séance d’home-traîner, cela me rappelle mes séances de réentraînement au Caps après mes Chimios…

 

VTT  dans les environs de San Cristobal….

 

On se croirait presque dans les Vosges, entre pins et montagnes. C’est l’occasion de permettre à Gloria et Karine, nos deux jeunes « companeras » d’apprendre à faire du VTT…activité en principe réservée aux hommes …Elles apprennent plutôt assez vite et tentent leurs premières descentes pour apprendre à gérer le freinage…pas toujours évident!

 

 

 

 

 

Loi sèche !

Autre sortie: accompagner Hélène au grand supermarché de la ville, pour faire les courses. Surprenant, ils ont empilé des palettes sous forme de barricades derrière les grandes portes vitrées. Prévoient-ils des émeutes ou pillages ?

Dans un autre magasin, les personnes autorisées à rentrer sont comptées et chacun se voit distribuer du gel pour se désinfecter les mains. Dans les 2 cas, interdiction d’acheter l’alcool en rayon, décision nationale pour éviter toute augmentation de violence familiale ! C’est ce qu’on appelle la « loi sèche ». Il y a des rubans qui barrent l’accès aux rayons. Actuellement, seule une personne par famille peut entrer dans le magasin.

 

Début avril, nous faisons le stock de haricots, aliment de base au Mexique…Nous ne savons pas ce que l’avenir peut nous réserver!

Cuisiner, de nouvelles saveurs…..

Moments de partages géniaux entre cuisine mexicaine, française qui se mêle à des échanges linguistiques entre le maya popti avec Gloria, le maya Sotzil avec Karina, jeune fille de passage chez Madre Tierra: espagnol, français et anglais … un doux mélange bien loin des assaisonnements détonnants à base de chili!

Salade  de mangue au piment...Impossible pour des palais français!

 

 

Pizzas…unanime pour tous…mais chacun prépare la sienne car même si nous mangeons un peu épicé, il vaut mieux que chacun ajuste la quantité de chili! Au Mexique, nos papilles peuvent vite s’enflammer!


Au programme gâteau au yaourt à la mangue, crêpes, curry …. Très souvent notre cuisine apparaît fade à Julio et juste bien à Gloria qui n’a pas l’habitude, tout comme nous, de manger aussi épicé au Guatemala. 

Gloria m’apprend la recette du gâteau «Pan » sorte de génoise sucrée, avec le zeste de citrons verts.

 

 

« Globe-trotteur cake »

Je partage la recette du gâteau yaourt que je devrais rebaptiser « Globe-trotteur cake » …recette partagée en Australie, Togo puis aujourd’hui au Mexique avec Gloria, Karina et Yulia…Nous le testons avec des mangues, des fruits rouges, des pommes, des pépites de chocolat…

Sandwichs à l’œuf, « frijoles »…

Hélène nous fait découvrir des sandwichs de pain toastés à la poêle avec œuf et mayonnaise ! Et nous adorons les « frijoles » purée d’haricots rouges avec oignons et piments, un bon apport de protéines pour nous qui sommes végétariens.

 

Dégustation de Téquila

Dégustation réservée à Francis…Je me suis contentée de la «dégustation» olfactive. Julio dispose de toute une variété de téquilas au goût plus ou moins prononcé d’agave.

 

Tequilas classées selon leur prix


Tequilas classées selon leur goût


Francis préfère la Téquila Herradura alors que le top pour Julio est la téquila DON JULIO 70, normal, elle porte son nom et de plus, est de son année de naissance !

 

 

 

Margharita au thym fumé…

 

Et que mange t-on au Chiapas?

Le rythme des repas est très différent de ce que l’on connaît en France. A 8 heures (ou plutôt 9h pour nous!), le petit déjeuner est en fait le premier repas de la journée. Une petite salade de fruits (mangue, papaye, banane, dattes, melon, pastèque, remboutans…), tortillas, frijoles (purée d’haricots rouges), avocat, le tout assaisonné de jus de citron vert, piments et tomates émincées.

Variantes de petit-dej: riz au fromage, quesadilla au fromage, bananes plantain, soupe de légumes. Nous avons de la chance, car il y a effectivement beaucoup de fromages à pâte semi-ferme ou genre fêta au Chiapas. Nous pouvons assouvir notre manque de fromages de ces derniers mois!

Repas de midi vers 14H30: pâtes, légumes, riz, purée, tortillas, frijoles, salades…Toujours accompagné d’une boisson au fruits mixés avec du sucre, rallongée avec de l’eau..

Et le soir vers 20-21h, encas sucré généralement autour d’une tasse de thé.

 

Fromages du Chiapas

 

Incroyable, chez Margarita, Juan et Héléna, nous nous sommes régalés avec une raclette au fromage local! Les amis d’Hélène et Julio tient une fromagerie à San Cristobal et sont même équipés d’un appareil à raclette!

 

Gloria nous a fait découvrir la soupe de Chipilin, le chipilin étant une plante dont on consomme les feuilles, au goût bien caractéristique que nous avons apprécié. Il existe aussi les tamales de chipilin, pâte de maïs cuite à la vapeur, farcies avec des feuilles de chipilin .

 

 

Nous avons gouté du bout des lèvres la sauce molé, sauce sucrée-salée à base de chocolat et cacahouète…mélange improbable.

 

Par contre, nous avons adoré le guacamole!

 

Pour ceux qui mangent de la viande, il y a beaucoup de grosses rôtisseries de poulet…mais alors la qualité gustative de ces poulets de batterie est désastreuse. Il s’agit de poulets élevés selon les normes des USA, bourrés d’antibiotiques, d’hormones…Apparemment même  les mexicains ont du mal à le digérer!

 

Le Nopal (ou figuier de barbarie)

J’ai découvert la feuille de cactus …le nopal originaire du nord du Mexique.Il n’y a que moi qui aime cette plante-légume aux multiples vertus médicinales!

 

Il y a aussi une crêperie à San Cristobal !

Participer à la construction d’un jardin en forme de soleil

Confinement oblige, Madre Tierra ne peut plus organiser d’ateliers de prévention santé,  droits de l’homme, éducation, permaculture au sein des communautés indigènes. L’idée est donc de remodeler le potager actuel en y apportant une vison plus « artistique » en lien avec la culture Maya-aztèque. Cet espace de permaculture représente une petite parcelle démonstrative, qui sert d’exemple lors des ateliers de formation organisés à San Cristóbal. Nous nous y mettons, à 5 adultes et aidés de la fratrie des 3 enfants de Mercé et Thomas qui ont envie de participer. Activité qui arrive à point pour se connecter à la terre, faire une pause, se rendre utile et reconstruire ensemble le jardin. Julio a dessiné le plan et son idée est de donner une forme de soleil aux différentes parcelles …
Nous enfilons nos tenues de jardiniers et c’est parti pour manipuler des briques de ciments, construire les murets, gratter de la bonne terre sous les arbres, la transporter avec la brouette pour enrichir le sol…semer, repiquer…4 jours de travail soutenu, physique mais tellement réconfortant…entre rires, joie, humour…et le tout dans un bain d’espagnol! J’ai même réussi à monter un muret…Avec beaucoup de patience…faire, défaire et refaire encore le muret Jusqu’à ce qu’il soit droit.Tous fatigués mais fiers du résultat ! Le bonheur de se sentir vivant, le bonheur d’avoir réalisé ce projet tous ensemble.

Attention aux serpents!

Oui,  nous sommes au Mexique et gratter la terre peut révèler d’étranges surprises…petit serpent mais selon Julio, il est vénéneux!

 

 

On retrouve très souvent le serpent dans l’aménagement des espaces de  Madre Tierra …clin d’oeil au dieu serpent Quetzalcoatl.

 

Dernière pose avant le remplissage de la piscine…

 

Avec des poissons…!

 

 

Réalisation d’une arche -treille pour tutorer les bougainvilliers…nous espérons avoir quitté  San Cristobal avant que les fleurs n’aient atteint le sommet!

La fabrication de masques

 

Fabrication de masques avec Firmin, Gloria et Karina pour la clinique soutenue par Madre Tierra, dans une communauté Maya…Si le Covid venait malheureusement à se propager dans les communautés, le personnel médical doit pouvoir se protéger.

 

Participer aux ateliers de travail de Madre Tierra

Présentation des droits humains par Eduardo:

Lien entre théorie et mise en oeuvre dans le quotidien…Réfléchir, faire des liens avec notre projet de construction d’école, permaculture au Togo….

Droit à l’alimentation: 24000 personnes meurent quotidiennement de faim, pauvreté, manque d’eau dans le monde…discussions, échanges très intéressants qui interpellent et enrichissent.

 

 

 

La grotte du diable

Dans les environs de San Cristobal, Julio nous fait découvrir une grotte bien cachée dans la forêt, la grotte du Diable! Pour s’y rendre, il faut traverser une communauté indigène, donc pas question de s’y rendre seuls.


La rando est sympa entre collines et forêts de pins qui nous rappellent nos Vosges…enfin presque car les plantes qui poussent sur les troncs nous rappellent vite que nous sommes en pays tropical.

 


Grotte sympa dans son jus, pas d’éclairage et humide…nous nous enfonçons dans ses entrailles. Des bougies éclairent les profondeurs. Nous y retournerons à plusieurs reprises pour la faire découvrir aux membres de Madre Tierra, exercice intéressant pour les aider à surmonter leurs peurs liées à leurs croyances mayas à l’infra monde. Ils ressortiront enchantés des beautés du lieu et fiers d’avoir dépassé leurs superstitions!

 

 

 

 

 

Escalade …

La première fois, nous avons poursuivi notre chemin pour faire une boucle et nous avions dû franchir plusieurs « barrières » soit en les escaladant, soit en traversant la rivière. Quel bonheur de pouvoir aller à notre guise où on veut quand  tous les français de l’autre côté de l’Atlantique sont confinés chez eux  avec autorisations de sortie!

 

 

Soirées photos …le partage de notre voyage!

C’est la première fois depuis 8 mois que nous regardons nos photos. Et les sélectionner se révèle très ardu…Que montrer parmi ces milliers de photos pour retranscrire ces 8 premiers mois de voyage ? Quel travail ! Francis y passe pas mal d’heures …pour aboutir à un diaporama qui se révèle encore un peu long …car nous sommes trop bavards !

Avec Julio, Hélène et Gloria, c’est plus facile, on a le temps du confinement devant nous. Du coup, on fait un pays par soirée ! Mais chez leurs amis, Margarita, Juan et Helena, il faut raccourcir !

 

 

 

Le risque est d’endormir le public! Ah Ah !!!

 

 

Soirées au coin du feu avec Hélène, Julio, Gloria et Karina… belles parties de rires à comparer les danses de l’Ile de Pâques, aux danses mayas…très posées et aux danses aztèques bien plus guerrières!

 

Vraiment un exercice difficile que de sélectionner les photos les plus significatives, nous sommes tellement liés à ce que nous avons vécu que tout nous semble magnifique…pas évident de prendre du recul, c’est encore trop récent! Et cela nous apparaît cruel que de résumer 8 mois en une heure…

« Travail » très intéressant pour notre mémoire …et nous mesurons le bonheur, la beauté de tout ce que nous avons déjà vu, découvert, rencontré, expérimenté ….Il nous faudra beaucoup de temps pour «digérer », intégrer complètement les moindres recoins de ce fabuleux voyage.

 

Faisons voyager le bureau de Madre Tierra

Madre Tierra nous a également demandé de partager la partie Asie du périple auprès de ses membres du bureau. L’objectif est de leur montrer l’existence d’autres religions, spiritualités à travers nos photos. Ils sont ravis de cette découverte. Il s’agit vraiment de mondes inconnus et cela les questionne, les interpelle ! Super pour relativiser ses propres croyances et ouvrir son regard à la différence ! Nous avons adoré ce mode de partage. Nous sommes convaincus qu’une ouverture à toutes les religions du monde devrait être enseigné dès le plus jeune âge…le meilleur moyen de développer un monde de tolérance, d’acceptation des différences…un chemin pour une meilleure compréhension de l’autre… …construire un monde riche de ces différences en les mutualisant  plutôt que d’assister à des rivalités qui mènent aux conflits ..

 

 

 

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Jeux de société

Soirée jeux de société…nous découvrons le domino cubain avec un ami de Julio….Apprentissage des échecs aux côté d’Hélène et belles parties avec Gloria, Karina et Francis !

 

 

 

Des croissants comme chez nous !

Chercher les croissants en vélo le dimanche matin était presque  devenu une habitude …Quelle chance, un pâtissier français a ouvert récemment un salon de thé à San Cristobal et ses viennoiseries sont aussi bonnes qu’à Wingersheim !!! Incroyable …

Bienveillance des amis et de la famille

Les messages de la famille et des amis abondent…Nous ressentons beaucoup d’inquiétude à travers leurs mots ..les recommandations pourraient faire peur … « il y aura d’autres vagues …le Covid touche beaucoup de 55 ans et moins …nous devons rester très prudents…confinez-vous absolument même si ce n’est pas obligatoire…des gens de votre âge sont hospitalisés et dans un état grave, voire décédés … » Nous ressentons la peur, à la fois pour eux-mêmes  mais pour certains, également pour nous …Situation assez injuste car avouons- le, nous vivons cette situation sans inquiétude avec Héléne et Julio …avec beaucoup de liberté!

40% des voyageurs préfèrent rester sur place…

Sur le groupe Facebook Tourmondiste, les témoignages de grands voyageurs n’ont rien d’optimiste…

Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés dans un pays à l’autre bout du monde et qui aimeraient rentrer,  mais il n’y a plus d’avion ou alors à des coûts exhorbitants! Et il y a tous ceux qui s’interrogent, prennent « la température » auprès des autres tourmondistes…Il y a aussi les expériences relatées des voyageurs désespérés qui sont rentrés et maintenant regrettent leur choix!  Un sondage montrait fin mars que 40% de personnes avait fait le même choix que nous, rester dans le pays et attendre en espérant que la situation s’améliore! Il faudrait être fou pour rentrer se confiner en France après 8 mois de totale liberté ! Enfin nous pouvons écrire cela car nous nous retrouvons au Mexique où la situation en avril n’est pas catastrophique et où les cas sont très rares au Chiapas. Nous nous sentons vraiment en sécurité !

Et bien évidemment, surveiller la situation mondiale au niveau des frontières !

 

Francis scrute les infos auprès des ambassades des pays que nous avons prévu de visiter: Pérou, Bolivie, nord du Chili, Togo…Mais voila à quoi ressemble la carte du monde actuelle au niveau des frontières..Incroyable …

 

 

De mon cote, je profite de ce temps libre pour mettre à jour le blog ! J’ai la chance de pouvoir être superbement bien installée dans les bureaux de Madre Tierra avec une vue magnifique! Je ne rivalise pas totalement avec notre fille Océane, actuellement  en télétravail sur des îles thaïlandaises, les pieds dans l’eau …mais c’est déjà pas mal du tout!

 

 

 

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