Lhassa, « Lieu des dieux » littéralement 

Ville de 500 000 habitants à une altitude de 3650m , entourée de montagnes. En hiver, les tibétains comparent Lhassa à une fleur de lotus .

A Lhassa, on est au cœur de du bouddhisme. Nous avions déjà découvert la culture bouddhique à travers un voyage au Ladakh, au nord de l’Inde en 2015. Cette fois-ci, nous souhaitions aller au Tibet pour y ressentir cette ferveur spirituelle. Et Lhassa est vraiment le coeur palpitant du bouddhisme tibétain.

 

 Majestueux Potala  

Quel émerveillement que de se retrouver devant le temple du Potala. Il reste impressionnant de beauté. On reviendra le contempler de nuit on ne s’en lasse pas! Des jeunes chinois nous proposeront gentiment de faire des photos de nuit: ils créent un effet miroir en faisant une petite flaque d’eau devant l’appareil!

Le livre « Une parisienne à Lhassa » et les conférences d’Alexandra Davis-Neel nous ont déjà fait voyager au cœur de ce Tibet des années 1920: Elle était la première femme à parvenir à Lhassa en 1924, après 2000 km à pied déguisée en mendiante. Quelle femme de caractère, elle avait 55 ans (petit clin d’œil à notre âge!). Elle a énormément participé, à travers ses livres à la diffusion de la sagesse orientale.

Aujourd’hui, un système de quotas est désormais instauré pour visiter le Potala: seules 2800 personnes / jour sont admises pour une visite d’une heure! Donc impossible de pouvoir tout visiter ! Interdiction aussi de prendre des photos à l’intérieur des bâtiments!

Le Potala est emblématique du bouddhisme tibétain, qui a été introduit au 8° siècle au Tibet. C’est le lieu du pouvoir temporel des dalaï-lamas. Le 14° actuel Dalaï-Lama (Tenzin Gyatso) étant en exil, ce fabuleux palais de 1000 pièces, aux allures de forteresse ressemble plus à un gigantesque musée endormi.

Le Potala est un « Dzong » (forteresse)  situé sur une colline, qui a d’abord été le palais du roi Gampo vers 637, et c’est seulement au 17°, que le 5° Dalaï-lama déplaça le siège de son gouvernement de Drepung à Lhassa. Heureusement,  le Potala a été épargné pendant la Révolution Culturelle.

L’accès au Potala se fait par une rampe escarpée, qui essouffle très rapidement à cette altitude !

Le Palais blanc, ancienne résidence 

Le Palais blanc est l’ancienne résidence des Dalaï-lamas. On traverse la salle du trône, le portrait de l’actuel Dalaï-lama ayant été retiré! Puis la salle de réception, salle de méditation et dernière pièce laissée en l’état depuis son départ en 1959: le bureau.

Le Palais rouge, sanctuaire 

Le Potala abrite d’impressionnantes chapelles funéraires des dalaï-lamas qui sont d’énormes stupas richement ornées de pierres précieuses et d’or.

Au pied du Potala, après la visite, nous nous sommes arrêtés boire un thé dans un endroit très local où les pèlerins tibétains viennent se restaurer et danser. Il y a un chapiteau sous lequel la musique donne le tempo, et tout le monde danse ensemble, jeunes et moins jeunes , sur des pas bien codifiés. Ils sont tous heureux et on retrouvera ceci fréquemment dans les villes traversées: sur la place principale, les gens se rassemblent et dansent de manière joliment coordonnée.

La kora ou Chemin de Pélerinage autour du Jokhang

Expérience unique: rejoindre le flot de pèlerins à 8h du matin, au lever du jour, et suivre à leurs côtés le circuit du Barkhor: la circumambulation des pèlerins autour du temple du Jokhang dans le sens des aiguilles d’une montre. Les tibétains égrènent leur chapelet, font tourner leur moulin à prières, psalmodient à voix basse des mantras… Certains pèlerins font même la Kora en se prosternant au sol.

Tous ces pèlerins sont magnifiques dans leurs vêtements traditionnels issus des 4 coins du Tibet: nomades Khampas, femmes de l’Amdo aux 108 tresses…

Et bien sur jamais très loin, les véhicules de police  ou militaires chinois.

Le Jokhang, temple le plus ancien et le plus révéré du Tibet. 

Fondé au 7° siècle 

Atmosphère de révérence feutrée à l’intérieur du temple, forte odeur de beurre de yak des bougies, passage sous des portes médiévales, peintures murales millénaires.Impression d’un retour au XIV°siècle au cœur spirituel du Tibet.

Interdiction formelle de prendre des photos à l’intérieur du monastère, seulement quelques peintures sur les murs à l’entrée. Même si leurs regards peuvent impressionner,  ces représentations sont en fait des divinités de protection!

En vidéo,

La Kora-chemin de pèlerinage- autour du monastère du Jokhang, le cœur spirituel du bouddhisme

Notre voyage en train céleste de Chengdu à Lhassa…

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Censurés devant le Potala…en savoir plus 

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4 Comments

  • yolande trinite
    Posted 13 octobre 2019

    Bonjour vous deux 🙂
    Que d’infos et de découvertes! On ne sait plus où donner des yeux entre les diaporamas et les commentaires! En cours de visionnage je me dis aussi que foi mise à part,et excès écartés,les rituels religieux se ressemblent plus ou moins pour les pratiquants processionnaires .(cf en France , l’ascension à ND de la Garde à Marseille se fait à genoux pour certains pèlerins)
    Bisous doux
    Yo
    P.S. Si tu as le tuto pour les 108 tresses je vais demander à ma petite-fille si je peux essayer sur elle 😮

  • yolande trinite
    Posted 13 octobre 2019

    J’oubliais: les miroirs d’eau à déposer par flaques où on veut c’est génial! Je retiens l’idée! Merci! Pourtant j’aurais déjà pu y penser quand on a pris les photos des lacs miroirs en Nouvelle Zélande!Pfff ! 🙂

    • @dmin
      Posted 12 novembre 2019

      Oui même principe en format réduit !

  • mylene
    Posted 15 octobre 2019

    j’ai vraiment un coup de coeur pour le tibet!! ca me donne vraiment envie et vous êtes tellement beaux et rayonnants sur ces photos , que cela me fait chaud au coeur!
    Merci pour ces beaux partages

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