Pourquoi aller à la rencontre des écoliers du monde ? 

Aller à la rencontre des écoliers du monde

En tant qu’enseignante, cela m’est impossible d’envisager de parcourir le monde, sans imaginer pousser quelques portes d’écoles !

Il y a quelques années, j’ai commencé à le faire en Australie, lors d’un séjour chez notre fille de coeur, en accompagnant un de ses enfants dans une classe équivalente à la grande section de maternelle.

Puis au Kérala, lors d’une de mes cures, j’ai eu l’occasion de passer une demi-journée dans une école publique. La rencontre avec les élèves et enseignants restera l’un de mes  meilleurs souvenirs!

En 2018,  j’ai eu l’opportunité inouïe de pouvoir  passer 3 semaines au sein d’une école privée  le CISL, à Lomé au Togo, cette fois- ci avec l’objectif de partager mon expérience avec les enseignants togolais. Je suis également allée à la rencontre de la directrice de la grande école primaire publique qui se trouvait au bout de la rue, où j’étais logée, qui m’a invitée à saisir une autre réalité que je vous partage ici.

Donc cela m’apparait vraiment comme une évidence de poursuivre ma démarche dans chacun des pays traversés lors de notre tour du monde 2019-2020..

Ouvrir une fenêtre sur le monde

Entrer dans une école, c’est aller à la rencontre de la culture locale par le biais des enfants, et des enseignants .

Mon idée est de pouvoir établir des ponts entres des élèves rencontrés et des élèves français. A travers mes années d’enseignement, principalement en maternelle, j’ai souvent travaillé autour de projets de découvertes d’autres cultures. J’avais même mis en place une correspondance scolaire durant quelques années avec un jardin d’enfants du sud du Maroc, grâce à l’association Azekka France-Maroc. Il me semble capital de favoriser l’ouverture au monde des enfants, et ceci dès leur plus jeune âge. Aucun préjugé n’est encore en place et ils se montrent extrêmement intéressés. Une prise de conscience de l’existence de différents modes de vie sur notre planète permet de les ouvrir aux différences, de développer l’acceptation de l’autre. Ces différences pourront être ainsi perçues  comme une richesse et non un facteur de division entre les peuples.

Ils ont les mêmes rêves…

Lors de mes passages dans les classes, j’ai pu demander aux élèves indiens et togolais de dessiner leurs rêves. Quelque soit le pays, un enfant reste un enfant avec les mêmes aspirations de rêves comme devenir  policier, maîtresse, médecin, coiffeur, chauffeur …

Semer des graines d’humanité entre écoliers d’Alsace et ailleurs…

J’ai envie de créer des liens entre des écoliers français et ceux des pays traversés, de faire partager à distance mes découvertes. Grâce à mes collègues d’élémentaire de l’école de Schaffhouse sur Zorn, je suis déjà allée `présenter les école du  Kérala et du Togo à mes anciens élèves de maternelle devenus plus grands, ces mêmes élèves avec qui nous avions déjà fait un projet de carnet de voyage, il y a quelques années .

C’est donc tout naturellement que je les ai à nouveau sollicités. Avant notre départ, je suis venue leur présenter notre projet de tour du monde et leur ai posé ce défi:

« Que pourriez vous communiquer aux écoliers que je vais rencontrer en chemin, pour leur permettre de découvrir notre pays, notre façon de vivre en France? « 

Toutes leurs idées seront les bienvenues mais ils doivent avoir en tête nos contraintes de voyageurs, à savoir:

• Attention au volume et poids pour nos bagages qui sont limités
• Langue de communication: les enfants rencontrés ne parleront pas français
• Idées faciles à mettre en oeuvre car il y a généralement peu d’équipement sur place
• Facile à organiser avec beaucoup d’enfants

Magnifiques leçons de vie aux cotés des enfants de l’UGECAM Clémenceau

Dans le cadre de mon occupation thérapeutique, j’ai travaillé pendant 18 mois aux cotés d’une enseignante en charge de l’école au centre de rééducation à Strasbourg. Le service accueille des enfants de 0 à 18 ans hospitalisés ou en hôpital de jour. J’ai découvert un autre type d’enseignement auprès d’enfants en pleine reconstruction physique et psychologique dans le cadre de lourdes pathologies.

J’ai vraiment apprécié d’avoir pu être accueillie dans cette unité, au sein d’une équipe de médecins et thérapeutes, enseignants  qui partagent et croisent leurs regards sur chaque enfant.

Très rapidement, j’ai fait « abstraction » de leur handicap, car ils restent avant tout des enfants comme les autres, plein d’énergie et d’envies ! J’ai souvent fait des « allers retours plus ou moins inconscients dans ma tête » par rapport à mon propre vécu, même s’il était différent. C’était en quelque sorte comme si on traversait les mêmes « mésaventures de la maladie ».

J’avais souvent l’impression de les comprendre facilement, au delà des mots et ce mode d’enseignement où l’enfant est réellement considéré dans son intégrité, comme il est, avec ses capacités , m’a vraiment intéressée.

J’ai même eu la chance de pouvoir emmener ces enfants en « voyage virtuel » tout au long de l’année. Je leur ai fait découvrir la Turquie, le Brésil, l’Italie, l’Afrique et Australie . Dans ce cadre là, ils ont réalisé cette magnifique fresque des enfants du monde ci – dessous, dont ils peuvent être fiers.

Pourquoi aller à la rencontre des écoliers du monde ?