En route pour Laprak la ville soutenue par l’association Alsace Népal, une vraie aventure …
Nous avons fait connaissance avec Sanjaya et Dhan, interlocuteurs de l’association Alsace Népal.
Les contacts avaient été transmis par Eliane, membre très active au sein de l’association.Sanjaya est très actif au sein de l’association, et gérer tout ce qui touche au domaine scolaire.
Dhan est l’un des premiers enfants de Laprak qui avait reçu une bourse d’Alsace-Népal pour prendre en charge ses frais de scolarité. Aujourd’hui, Dhan avec d’autres associés, gère l’Hôtel Sampada Garden à Katmandou, petit havre de paix au coeur d’une ville grouillante et bruyante. Dhan est un des « exemples »qui illustre bien comment l’éducation scolaire peut permettre à des jeunes de trouver leur voie pour s’épanouir. Il est également le manager d’une agence de trek qu’il a créé: Ethic Himalaya
Ce sont des personnes charmantes qui nous ont chaleureusement accueillis. C’est avec eux que nous avons organisé notre visite à Laprak, de manière à rencontrer les enfants du village et leur proposer des activités. Mon idée au départ était de pouvoir partager des journées en classe dans le village, mais notre calendrier de voyageurs nous a fait arriver au Népal, juste au début du festival Daishain, fête religieuse nationale qui a la même ampleur que Noël chez nous. Les enfants étaient donc en vacances pour un mois!
En route pour « le bout du monde »
Départ à 5h30 de notre hôtel en taxi, pour rejoindre la gare routière de bus locaux, au centre de Katmandou .
Am, un jeune népalais de 23 ans va nous accompagner ; il rentre dans son village pour les fêtes de Daishan et jouera le rôle de guide et surtout pourra porter notre sac à dos pour le trek qui nous attend !! Il parle anglais et essaie d’apprendre le français, parfait !
6h30, le bus démarre. Nos places sont à l’arrière, pile sur les roues ! Mon siège est cassé et penche beaucoup en arrière, ce qui n’est pas top pour la passagère qui se trouve derrière ! Tout devrait bien se passer avec un tel slogan sur le capot du bus « Jesus seveour » (Jésus le Sauveur).
176 Km nous attendent, la route semble meilleure que celle empruntée depuis la frontière tibétaine …. enfin semble ….
La route est en fait pleine de trous, à certains endroits le revêtement a disparu et le phénomène d’amplification car assis sur les roues , nous secoue beaucoup. Impossible de lire tellement on est chahutés, j’essaie mais j’y renonce très vite, mes yeux n’arrivent pas à suivre la cadence des secousses.
Dhal Bat en guise de peti déj
9h30 pause et ce sera l’unique possibilité de la journée pour manger un plat chaud: le traditionnel Dhal bat. On fait connaissance avec Subar Guru, un guide de Laprak qui parle parfaitement français . Il connaît bien également les personnes d’Alsace- Népal. Et c’est plutôt caucasse de le voir porter un tee-shirt « Courses de Strasbourg » dans cette endroit reculé du Népal.
Au fur et à mesure des kilomètres, le bus se remplit, les gens voyagent debout..A l’arrière, on se sent de plus en plus à l’étroit, au point que Francis sent venir une crise de claustrophobie… il échange avec Subar Guru qui a une place à l’avant.
Depuis quelques années , le gouvernement a interdit aux voyageurs de s’installer sur le toit des bus. Il y avait effectivement de nombreux accidents en raison de la surcharge des bus qui terminaient leur course dans les précipices…
On quitte la route défoncée pour une piste qui pourrait s’apparenter à un sentier forestier avec alternance d’ornières de boue, de pierres, de torrents qui le traversent … complètement secouée, ma nuque souffre ! Parfois, j’arrive à somnoler mais un trou plus gros qu’un autre me projette d’un coup sec contre la vitre et j’ai vite fait de revenir à la réalité !
Les paysages sont fabuleux: mini terrasses à perte de vue, rizières, champs de mil labourés par les bœufs, femmes qui portent d’énormes charges dans leur panier sanglés sur le front…pentes vertigineuses où on se refuse à imaginer ce qui se passerait si le chauffeur faisait un écart ! De fraîches avalanches de cailloux, des coulées de boue que la mousson a causées … autant d’obstacles qui demandent beaucoup de vigilance et expertise pour le chauffeur … digne à nouveau des Routes de l’Impossible ! Cela nous rappelle par moment, notre folle arrivée depuis la frontière tibétaine!
15h enfin arrivés à Balwa,
Village en fond de vallée à 780 m, sorte de cul de sac pour le bus en tout cas ! Tout le monde descend, récupère ses bagages qui étaient sur le toit … heureusement il n’a pas plu !
Parcours de fous en jeep
Maintenant, Am doit trouver une jeep pour la suite du trajet : 1200 m à grimper à flanc de montagne. Après 30 min, nous nous retrouvons à 7 dans une jeep et 2 dans le coffre! C’est parti pour 1h d’ascension jusqu’à Barpak (1900 m d’altitude) sur un chemin étroit plus que défoncé… avec une pente bien accentuée … je n’avais jamais imaginé qu’une jeep puisse passer sur des chemins de ce genre…quand je pense à tous ces luxueux 4*4 à Paris….il y a comme un décalage de concept!
Et la aussi, on croise les doigts, notre bonne étoile veille sur nous car il y a beaucoup de passages super techniques au bord du précipice … certains virages sont tellement en épingle, qu’il faut manœuvrer 2 à 3 reprises pour tourner. Quand la voiture recule, on espère juste que le jeune chauffeur ne se trompe pas de vitesse car aucune barrière pour nous retenir ! Nous atteignons le village, après énormément de secousses … la jeep est incroyable pour zigzaguer entre les rochers et se dépatouiller d’ornières de boue !
Nuit à Barpak
17h, nous découvrons notre chambre à la Rupilnala Guesthouse : 2 lits propres en bois bien fermes avec une grosse couette qui complétera notre duvet ! L’hôtel est en tôle et l’intérieur est habillé de canisses. Pas vraiment isolé du froid nocturne…nous commençons à avoir vraiment l’habitude: pour dormir, équipement de choc multicouches et surtout le bonnet et les chaussettes!
Une belle vue depuis la chambre pourrait nous surprendre mais avec la mousson qui s’attarde, on n’entreverra que quelques pics éclairés par un soleil couchant furtif . Après un repas curry de légumes et de pommes de terre peu épicé , une crêpe au chocolat qui n’en a que la couleur , on se retrouve au lit très tôt! Mais il nous faut une bonne nuit réparatrice pour la suite du trajet qui nous attend le lendemain !
900 m de dénivelé en escaliers…de 2000 à 2900 m d’altitude
8h après une bonne nuit et bon petit dej, nous démarrons… un col à 900 m de dénivelé et une redescente nous permettra d’atteindre Laprak . Eliane, notre contact d’Alsace Népal nous avait expliqué qu’on pouvait y aller en moto . Mais depuis l’an passé, en raison de gros glissements de terrain, ce n’est plus possible: la pseudo-route est coupée. Il faut compter sur nos jambes … 900 m de dénivelé en sorte d’escaliers … en fait des pierres qui servent de marches qui ont subi le tremblement de terre de 2015, donc très très irrégulières…
Terriblement long et épuisant à grimper, cela n’en finit pas ! Rien à voir avec nos sentiers vosgiens qui serpentent le long de la pente. Ici, on va toujours au plus court: tout droit par les escaliers tracés en pleine pente! En grimpant je songe aux centaines ou plutôt milliers de personnes qui ont emprunté ces chemins en pierres depuis des siècles. Il y a encore à peine une dizaine d’années, les élèves deLaprak qui poursuivaient leurs études après l’école primaire devaient se rendre à Gorki, une petite ville à 2 journées de marche de leur maison! Aujourd’hui, il existe encore des villages dans des zones très reculées du Népal (nord-ouest) à 7 jours de marche de villes accessibles en jeep. Nous avons vraiment du mal à imaginer tout ce que cela implique en matière d’accès à la santé et autres…
Comme on est plus ou moins dans la brume, on ne voit même pas le sommet ! On grimpe dans une sorte de brouillard. Au moins, il fait moins chaud et ne pas voir le sommet est moins démoralisant, d’une certaine façon!
On est rapidement rattrapés par les jeunes qui partageaient la même jeep que nous. Les filles qui sont au « college » (équivalent lycée) à Katmandou reviennent pour les vacances au village, les premières depuis la rentrée scolaire.
On est bien moins haut qu’au Tibet…nous ne ressentons pas le manque d’oxygène ! Néanmoins j’avance à un rythme assez lent car je m’essouffle quand même … Menju, une des jeunes filles de 17 ans marche à mes côtés car elle aussi, est fatiguée. Elle parle un peu anglais et me pose des questions sur la France qu’elle ne situe pas sur une carte.
Elle cueille des fleurs qu’elle m’offre, me lance des pétales en criant «Welcome to Népal » ! Avec sa sœur, à 1 h du col, elles me prennent mon petit sac à dos pour m’aider ! Très gentilles, elles pensent que je dois être extrêmement épuisée car j’avance lentement …. et pour des népalais , ma vitesse tortue doit être signe de grande fatigue mais mon problème n’est lié qu’à mon souffle court lors de la montée ! Depuis tous les traitements de Chimio, je sens malheureusement un réel handicap à ce niveau. En fait, j’ai quand même croisé des népalais qui avaient cette cadence …mais ils portaient leur panier chargé d’au moins 30kg si ce n’est pas plus !
Francis est plus loin devant, ça va bien pour lui et Am fatigue avec notre sac à dos de 12-14 kg … Un de ses copains est avec nous et porte un panier rempli très lourd avec son sac à dos par-dessus . Il faut dire que Am ayant une petite taille mais hyper musclé, le système des roulettes lui tape au niveau des fesses, ce qui n’est pas top du tout !
En tout cas encore une fois, sans porteur, on serait incapables de faire ce trek !
Nous croisons des femmes et hommes qui redescendent sur Barpak , bien chargés .Il y a beaucoup de mouvements de personnes et de marchandises en raison du festival qui s’annonce.
Une étude scientifique rapporte qu’en moyenne, les femmes népalaises portaient 70% de leur poids et les hommes , 90% avec un maximum observé de 125%. Ces chiffres sont impressionnants.Porter fait partie de la vie de tout népalais. A 10 ans, les enfants portent déjà d’incroyables charges.
« C’est une maison bleue adossée à la colline… »
Après 5h de montée, à 2800m, nous atteignons l’unique point de ravitaillement « hôtel Mamché » , où nous mangeons un très bon dhal bat !
Il se met à pleuvoir légèrement, Am est désolé que nous n’ayons pas un beau temps. On a pu entre-apercevoir quelques morceaux de montagnes enneigées mais rien à côté de ce que devrait être le panorama sur la chaîne himalayenne !
On entame la redescente de 800m avec … devinez quoi? des escaliers …très irréguliers qui demandent pas mal de concentration. Je retrouve la forme et Francis commence à sentir son genou …
Laprak, épicentre du séisme de 2015 avait été détruit à 90%
A 2600 m, nous traversons un village tout neuf « le nouveau Laprak « avec au moins 500 maisonnettes destinées à reloger les habitants du village de Laprak.
Il faut savoir que Laprak est un village qui se situait sur l’épicentre du séisme de 2015 qui a été détruit à 90% . Quasiment toutes les habitations se sont écroulées tels des châteaux de cartes. Et l’année qui a suivi, le village a été victimes de coulées de boues, glissement de terrain consécutif à ce violent séisme. Un collectif international finance ce « nouveau Laprak », qui devrait se terminer en 2020. Am ne sait pas si tout le le village déménagera pour habiter plus haut ( 600 m plus haut en altitude) car il y fait beaucoup plus froid et les cultures resteront quand même à plus basse altitude. Mais est ce que les habitants auront le choix sachant que le gouvernement a placé cet endroit en zone rouge!
Menju me raconte sa peur lors du séisme, heureusement pas de blessés dans sa famille. Cela s’est passé le week-end et à midi, du coup pas d’enfants dans les écoles fort heureusement, ce qui aurait pu être catastrophique.
Pause « patates »
Lor de la descente, Am nous invite à faire une pause chez sa tante pour goûter quelques pommes de terre vapeur . Tous les gens et enfants que l’on croisent nous saluent avec un “Namaste” accompagné des mains jointes et d’un large sourire!
Quelle sincérité, authenticité. Je ne pense pas qu’il passe beaucoup de touristes ici. Alsace Népal et « Les Amis de Laprak » sont les deux associations très actives sur le terrain. Les amis de Laprak ont financé la reconstruction de l’école gouvernementale.
C’est clair que l’on sent une grande forme de pauvreté; les enfants sont vêtus d’habits usés, les plus jeunes sont pieds nus, à marcher sur les cailloux dans les ruelles où l’eau ruisselle en permanence. Les nez coulent, les visages sont poussiéreux …mais les sourires toujours là!
Chez l’habitant à « Manaslu home »
du nom d’un des pics Manaslu qui culmine à 8163m, mais que les nuages nous empêcheront de voir.
Au fond d’une courette, notre périple de la journée prend enfin fin. La tante d’Am nous montre notre chambre accessible par quelques marches en bois sous forme d’échelle: on se croirait dans la maison en pain d’épice ou la cabane au fond du jardin ! La chambrette est mignonne, toute petite avec ses 2 lits, vue sur la montagne. On s’y sent bien, les cloisons sont en bois et une partie du plafond en tôle ondulée en plastique pour laisser passer la lumière . On n’en attendait pas autant, car vu de l’extérieur, ça ne paie pas de mine!
Sous la chambre, on y trouve la cuisine et la pièce pour le repas et la télé ! On doit descendre quelques marches en pierre, et le sol est un mélange de terre battue et pavés .
La fumée de la cuisine envahit facilement tout l’étage, nous serons fumés après une nuit, je pense ! Nous emporterons cette odeur en souvenir dans tous nos vêtements.
La pièce qui fait office de toilettes et salle de bain est à l’extérieur. L’eau qui coule de la montagne alimente directement un gros tonneau qui déborde en permanence… il y a au moins 3 cm d’eau sur le sol, une vraie chasse d’eau en continu! Cela a le mérite d’être propre et sans odeurs, après tout ce que nous avons vécu en Chine!
Jumana, la maîtresse de maison est une très bonne cuisinière: dal bat (le meilleur depuis notre arrivée au Népal), chowein (nouilles sautées aux légumes et omelette), pommes de terre sautées, momos végétariens.
La grand- tante est aussi un personnage de conte: avec ses supers grosses boucles d’oreille, elle file sa laine à la main pour tisser ensuite des tapis ! Un soir, elle m’offre un sac en bandoulière qu’elle a réalisé elle-même. Elle en a les larmes aux yeux, quelle émotion, on ne parle pas du tout la même langue, tout cela nous dépasse!
Nous nous sentons très bien chez cette famille. Nous avons l’impression d’être chez nous.
Je peux accueillir sans problème les enfants du voisinage pour les activités que j’ai prévues les après-midis.
Les matins, nous nous levons vers 6h30 pour profiter du soleil qui généralement reste présent jusqu’en milieu de matinée puis la brume monte de la vallée et l’horizon se bouche complètement. Les paysages de terrasses sont alors magnifiques. De loin, on dirait des escaliers et le matin suivre les habitants qui se rendent dans leurs champs est très intéressant . Femmes et hommes portent leur panier sur le dos à la force de la tête: une sangle repose au milieu du front, les mains sont ainsi libres. Dans le panier s’y trouve la houe, un morceau de plastique pour se couvrir, s’il se met à pleuvoir, des semences … parfois un bébé, un jeune enfant. Tout le monde part pour la journée. En octobre, c’est la saison des labours avec un soc en bois attelé à 2 bœufs, qu’il faut guider. Les terrasses étant très petites, l’homme doit sans cesse soulever la charrue pour faire demi-tour. Quand aux femmes, elles retournent à la houe les bordures.
Nous croisons des petits troupeaux de chèvres ou vaches (2 à 5 bêtes) et leur jeune gardien! Ce sont les vacances, les enfants participent activement aux travaux des champs.
Au détour d’un sentier, nous rencontrons le grand-père de notre jeune guide Am. A plus de 80 ans, il nous explique qu’il vient de terminer de construire un « abri » qui lui sert pour dormir et traire son petit troupeau . En fonction de l’endroit où il mène ses bêtes brouter, le grand père s’installe pour quelques semaines, reste sur place et ne rentre que de temps en temps auprès de sa famille au village.Am nous y conduit: emplacement très sobre avec une magnifique vue …Nous préférons être au chaud dans notre petite chambre…
La main sur le coeur
Nous n’en croyons pas nos yeux quand nous réglons nos frais de séjour: 5300 roupies (une quarantaine d’euros) pour 4 jours, en pension complète ! La chambre double coûte 200 roupies par nuit soit 1,60€…
Et ce n’est pas fini, la maman d’Am nous offre un kilo d’haricots rouges pour faire du dhal nouveau défi: comment les cuisiner en Tour du monde?), un sachet de grains de maïs grillés pour la route et les enfants nous apportent des chocolats et une pomme. Ce sont des familles qui vivent avec peu, elles ont la main sur le cœur. Ce sont toujours de vraies leçons d’humilité…
Nous partageons stylos et crayons de couleur entre les enfants. Et nous ferons un don pour soutenir l’école. Durant cette petite semaine, des liens très forts se sont noués avec la famille et les enfants. En partant, la famille nous offre une écharpe en tissu blanc, la khata, tradition tibétaine qui signifie « Tous mes voeux de bonheur et longévité.
Au revoir Laprak, retour à pied sur Balwa
Et nous repartons pour 700 m de dénivelés d’escaliers, et 900 m de redescente en escaliers … sans répit …nos jambes sont de vrais automates! Nous croisons énormément des familles entières qui grimpent sur Laprak. Le festival de Daishen débute le lendemain et toutes les familles se rassemblent, un peu comme Noël chez nous … Du coup, ceux qui habitent Katmandou font les 2 jours de voyage, le dos chargé de vivres. Au village de Barkak, jour de marché, ils ont fait également les provisions de poulets vivants ou de viande fraîche de mouton, vaches et chèvres tués le matin même. Toutes ces victuailles sont transportées dans le panier en osier sanglé au front.
Tombés en « rad » …casse de l’essieu de la jeep!
Nous reprenons une jeep pour descendre dans la vallée à 750 m. la route est toujours autant défoncée avec des passages super étroits entre la piste effondrée sur un précipice et la falaise. On ne tient pas assis dans la jeep tellement la route est chaotique! Et ce qui peut arriver arriva: l’essieu de la roue avant s’est cassé brutalement … heureusement la jeep était à ce moment là en train de s’embourber. Après 1h d’attente, une jeep à vide nous a pris pour poursuivre notre chemin, le chauffeur attendant de son côté la venue d’un mécanicien.
Nous arriverons à la nuit dans une guesthouse à Balwa très simple aux Wc sur le palier et pour la douche, il faut utiliser le point d’eau sur le bord de la rue … pas très intime pour envisager une toilette approfondie … un coup sur le visage et les lingettes bébé pour le reste ! Pas très confortable comme sensation après une journée de transpiration et de poussière! Il y a bien une rivière mais trop tard pour y aller, il fait déjà nuit !
Direction Pokhara pour tenter d’apercevoir les fabuleux sommets à plus de 8000!
7h Réveillés par Am qui nous annonce que le bus est prêt à partir! L’horaire de la veille était théoriquement à 8h …mais cela avait déjà été laborieux de trouver l’info…c’est le Népal ! pas d’horaires affichés !
L’avantage c’est que le chauffeur u bus est sympa et veut ien attendre qu’on ai bu un café ! L’aubergiste Nous fait des crêpes qu’il emballe dans du papier journal, ce sera notre petit dej dans le bus.
Toujours autant de monde dans le bus, Francis réussit à s’installer directement devant le pare-brise à coté du chauffeur.
Changement de bus pour reprendre la direction de Pokhara. Nous embarquons 2 chèvres sur le toit, et 2 autres dans le bus…les gens ont fait « leurs courses » pour le festival et ces malheureuses biquettes n’ont plus que 24 h à vivre.
Drôle d‘averse dans le bus
Voyage épique où il pleut de la « pisse » de chèvre par la fenêtre…et comme je suis assise côté vitres, je jongle avec l’ouverture de la fenêtre, mais il fait très chaud donc impossible de la laisser fermée en permanence. J’ai hâte de prendre une douche même froide…j’ai même senti une petite crotte pleuvoir…horrible ce voyage !