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Iles Raja Ampat

Nom d’un lieu qui nous était inconnu lorsque nous préparions notre tour du monde. Au fil de nos recherches préparatives, nous avons découvert ce lieu, cité pour être un des plus bel endroit en Asie du sud-est par ses paysages et sa biodiversité marine, une des plus riches au monde. Ses coraux sont exceptionnels par leur variété.

 

Pourquoi le choix de ce lieu en terre inconnue?

Nous avions parcouru plusieurs blogs de voyageurs relatants leur séjour dans cet endroit paradisiaque: spot surtout connu des plongeurs pour la richesse de ses fonds marins et encore très préservée du tourisme … 600 sortes de coraux, plus de 1700  espèces de poissons et 17 espèces de dauphins et baleines, requins… Pas de d’hôtels hormis sur l’île principale , très peu d’offres touristiques. Ce sont les plongeurs qui ont fait connaître l’endroit,  qui commence à attirer des snorkellers comme nous!

Découvrir ces îles nous faisait rêver. Notre souhait était de pouvoir le faire à bord d’un bateau. Mais tout ce qu’on trouvait en matière de croisière se montait à des prix incroyablement élevés, hors de notre budget de tourmondistes: de superbes voiliers en bois magnifiques avec des chambres luxueuses, climatisées, cabines et salle de bain attenante …bien trop chers et bien trop loin de notre éthique de voyage!

Par bonheur,  à force de chercher sur le net, nous avons fini par trouver les coordonnées de Deni et son entreprise Raja Ampat Adventure . Tous les retours étaient positifs. Et les tarifs (une semaine pour 800€) correspondaient à ce qu’on pouvait se permettre pour se laisser conduire dans ces fabuleuses Raja Ampat.

En échangeant avec Deni, il s’avère  qu’il est aussi enseignant. Il me propose même de venir dans son école. J’aurais bien aimé mais nous n’avons pas pu l’organiser ainsi. Au 1°décembre, les enfants sont déjà en vacances ! Nos dates ne collent pas!

Son frère Roli nous expliquer que Deni pouvait jusqu’alors mener de front son activité de guide snorkelling et d’enseignant. Son directeur l’autorisait … je n’ai pas compris ce que devenaient ses élèves pendant ce temps là ! Mais il semblerait que les règles se durcissent à présent et il va devoir faire un choix!

Sorong, porte d’entrée des îles Raja Ampat

Sorong est une ville portuaire de 200 000 habitants, une Kota de l’est indonésien située en Papouasie Occidentale, sur la côte nord-ouest de la Nouvelle Guinée. C’est une ville sans grand intérêt, à vocation industrielle pour la prospection de gaz et pétrole.Comme souvent en Asie, les déchets jonchent les fosses des égouts à ciel ouvert. Mais elle reste le passage incontournable pour se rendre dans les îles Raja Ampat avec l’arrivée par l’aéroport international et le point de départ du ferry pour les îles. 


Nous avons trouvé un logement chez l’habitant et la maîtresse de maison nous accueille à 8h du matin, avec un large sourire. Elle parle un peu anglais, qu’elle a appris à force de côtoyer des touristes. Toujours impressionnant de voir ces personnes apprendre une langue simplement à l’oreille . Même système observé au Népal , Myanmar!

 La chambre est simple, petite, propre avec ventilo. La petite salle de bain attenante, accessible par la porte en bois grise sur la photo,  est très basique, avec un seau et une cruche. A 17€ la nuit, cela conviendra. Les murs sont recouverts d’un patchwork de morceaux de tapisseries qui ne demande qu’á être complété.

Vers 11h, notre hôte nous propose un petit déjeuner qui ressemble fort à un repas. Elle  achète quelques légumes et tempéh (soja fermenté) à un vendeur qui passait par là avec son vélo, sorte d’épicerie ambulante et nous prépare un bon repas, le premier en terre papoue!


Comme elle me parle de ses 3 enfants, je lui demande s’il est possible d’aller voir leur école . Elle se fait un plaisir de m’y conduire. Nous y arrivons vers 13h, c’est la fin de la journée. La directrice accepte que je partage ma traditionnelle vidéo des enfants de Schaffhouse ainsi que des photos de la France. 
Les enfants sont super excités et la maîtresse ne temporise pas  … Difficile d’échanger, car on n’a aucune langue en commun. C’est l’hôte qui nous accueille qui fait la traduction. Les enfants sont heureux de chanter, je pense qu’ils ont compris que c’était destiné aux écoliers français.


Coucher de soleil sur le port

Le soir, nous essayons de trouver un resto pour manger quelque chose qui ne soit pas à base de riz…on commence à saturer …Quelques photos des canaux qui parcourent la ville, dommage cela pourrait ressembler à une petite Venise. En tant qu’occidentaux, nous avons du mal à comprendre comment on en arrive à cela, mais il ne faut pas oublier que l’arrivée de tous ces produits alimentaires enveloppés individuellement (chips, bonbons, gâteaux, glace…) est relativement  récente sur le marché local. La plupart des adultes ne sont pas allés à l’école ou très peu. Avec aucune éducation sur la gestion des déchets , il est plutôt difficile d’engendrer des changements comportementaux rapides. L’école actuellement semble balbutier sur ce sujet, des années seront encore nécessaires pour une prise de conscience globale. Il est encourageant d’observer néanmoins des initiatives d’ONG et de l’Etat dans ce sens là.
Il est très fréquent d’observer adultes et enfants jeter au sol leur emballage sans état d’âme. Il y a 40 ans, je me souviens encore en France comment nos maîtresses d’école nous mettaient en garde contre ce geste et plus particulièrement lors des voyages en Allemagne, pays précurseur en la matière.Nous avons déjà oublié …Restons optimistes, c’est juste une question de temps!


Au détour des rues de Sorong, génial, nous finissons par trouver un resto en bord de mer face au soleil couchant et face au port industriel. En fait la situation de cet établissement est plus séduisante que le contenu des assiettes…et oui quand on est végétarien, on retombe inévitablement sur une assiette de nouilles sautées aux légumes ou riz sauté aux légumes avec un œuf sur le plat en variante! Et le service laisse à désirer, les papous présentent une certaine nonchalance pour la réactivité.

Après  l’avion, le ferry pour l’île de Wasai

Un taxi nous conduit de l’homestay au port de Sorong où nous embarquons sur le ferry pour l’île de Wasai à 2h de bateau. Nous allons bientôt découvrir ces fabuleux paysages !


Les seuls «blancs » du ferry sont les membres du groupe que nous rejoignons pour passer une semaine sur les eaux du Pacifique ! Le bateau est plein, ça rigole bien, nous sommes vraiment surpris par la diversité des visages: type plus indonésien ou plutôt africain, aborigènes pour les papous. Un membre du staff, qui a l’air bien alcoolisé me demande de le prendre en photo!

 


Manifestations en Papouasie

En août dernier, il y a eu des manifestations d’un groupe politique papou qui réclame l’autonomie. Depuis 1963, la Papouasie Occidentale appartient à l’Indonesie. L’île est est très riche en ressources naturelles mais la population locale n’en bénéficie pas, c’est pourquoi de plus en plus d’incidents violents surviennent entre manifestants papous et police indonésienne. Les indonésiens se sont appropriés leurs terres qui recèlent des richesses : pétrole, mines …Les dernières émeutes assez violentes en date remontent à fin août 2019 et le gouvernement avait envoyé l’armée et coupé internet en Papouasie Occidentale.

A suivre dans un prochain article …notre voyage dans ce «paradis terrestre ou plutôt marin »

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2 Comments

  • Joëlle
    Posted 2 janvier 2020

    Grand merci pour vos vœux accompagnant le texte et vos photos explicatives et recevez en retour nos vœux chaleureux ; qu’ils vous apportent le meilleur chaque jour sur votre route
    Amitiés

    • @dmin
      Posted 9 janvier 2020

      Merci Joëlle pour ta fidélité et que 2020 te comble de bonheur, nous t‘embrassons.

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