A Ulan Bator,la capitale

Nous débarquons à Ulan Bator (altitude de 1350 m), la capitale de la Mongolie sous des trombes d’eau. Nous sommes hyper surpris de voir beaucoup de personnes porter des bottes. D’autres enfilent un sachet plastique sur leurs chaussures. Mais on comprend très vite la raison en sortant de la gare. Des torrents s’écoulent sur la chaussée, et pour traverser sans se mouiller les pieds, il n’y a pas le choix! Vive nos chaussures en goretex!

A la recherche de Tugrut

Nous laissons nos bagages en consigne, direction la ville . Nous reprendrons le transmongolien pour aller au sud à Sainshand en fin de journée. Toujours le même rituel, retirer de l’argent…et ici, on se sent très vite riche avec 1 million de tugrut en main (320€ environ). Pas de pièces dans la monnaie mongole, que des billets à l’effigie de Gengis Khan le fondateur du grand empire mongol (12-14° siècle). 

Histoire Mongole…

Ulan Bator n’a rien de très séduisant, ville à l’architecture de type soviétique. Au vue de la météo, on décide d’aller visiter le musée national de Mongolie . Temporairement fermé en raison des infiltrations liées aux fortes pluies, on a failli ne pas pouvoir le visiter. Puis heureusement, après avoir épongé, installé des seaux pour les fuites, l’accès a été rendu à nouveau possible.

On a ainsi pu s’immerger dans l’histoire de la Mongolie. Passionnant de découvrir comment Gengis- Khan et sa dynastie ont fait trembler l’Europe au XIII° au XVI° siècle. L’Empire mongol a été le plus grand empire jamais créé sur Terre ..avec seulement 10000 guerriers pour s’étendre de la Méditerranée au Pacifique, de la Sibérie à l’Inde et l’Indochine.

Se plonger dans l’histoire plus contemporaine de la Mongolie permet de mieux comprendre: d’abord sous contrôle chinois, puis sous influence russe depuis leur indépendance de 1917, on comprend le pourquoi  les bâtiments rappellent l’architecture soviétique . Depuis 1990, la Mongolie a pu s’émanciper lors de la chute du mur de Berlin. La Révolution s’est faite pacifiquement et le pays est passé d’un régime communiste à un régime capitaliste de façon assez brutale, avec des crises successives d’endettement. Une attention particulière est fort heureusement portée sur l’environnement (20% de la surface du pays est en zone protégée).

Néanmoins, Ulan Bator concentre 30 % de la population (1,3 M).  Et en hiver, il s’agit d’une des villes les plus polluées de la planète en raison du mode de chauffage à base de charbon.

Place Sükhbataar- Gengis Khan

Direction la grande place principale Sükhbaatar- Gengis Khan où trône la statue équestre de Sükhbataar, l’homme à l’origine de l’indépendance de la Mongolie avec la Chine en 1924.

Mais c’est aussi la place Gengis Khan. Ce dernier trône assis au centre d’un énorme bâtiment en marbre réalisé pour son huitième centenaire en 2006. Le palais gouvernemental se dresse derrière. Les bâtiments ont été bâtis dans le style soviétique pour la plupart. Autour de la place, des bâtiments également modernes. Intéressant de noter que la Bourse est installée dans l’ancien Cirque de Ulan Bator!

Le marché « Noir »

Connu sous le nom de Narantuul, ce marché a des airs d’hypermarché à ciel ouvert. Des étals à perte de vue qui proposent de la quincaillerie, des vêtements, des bottes…Ici, on trouve tout le matériel nécessaire aux chamanes: guimbarde, tambour…Le plus étonnant reste la possibilité d’acheter la yourte et tout son équipement.On observe une famille de nomades mongols qui charge le tout sur le toit d’une camionnette.

Mémorial Zaisen

Ce mémorial rend hommage aux soldats alliés mongols et soviétiques tués pendant la seconde guerre mondiale.

Cet endroit permet surtout d’avoir un beau point de vue sur la capitale. On peut y voir des minuscules yourtes côtoyer d’immenses buildings.

Rencontre avec une femme chamane « urbaine »

Notre curiosité spirituelle nous a poussé à rencontrer une chamane pour découvrir le chamanisme mongol. Notre agence par laquelle nous avons réservé un circuit de 2 semaines nous recommande Une « vraie «  chamane , pas le genre de chamane typique pour les touristes mais une personne qui reçoit sur rendez vous pour soigner les gens. A vrai dire, nous ne savons pas à quoi nous attendre…La personne de l’agence nous accompagne car elle va devoir faire l’interprète, la chamane ne parlant pas anglais du tout.

Nous nous rendons dans un quartier de la ville au milieu d’immeubles. L’appartement de cette dame se trouve  au 4° étage. Une personne nous reçoit, dans la pièce une autre femme et un jeune homme s’activent. On nous fait asseoir au sol sur un tapis et on nous propose un thé mongol…thé au lait salé…pas le choix, il faut le boire, ce serait mal perçu si on refusait!

La pièce est sobre, le long d’ un mur, un petit autel avec quelques représentations religieuses et une bougie. Nous sommes tres loin de l’image du chamane dans sa yourte… Nous ne savons pas qui est la chamane. Et finalement c’est la femme plutôt corpulente qui commence à ouvrir un gros coffre en bois ….Le jeune homme l’aide à revenir un manteau, une coiffe, des bottes…beaucoup d’accessoires. Et il lui remet son tambour qu’elle commence à faire résonner…les voisins doivent avoir l’habitude ! C’est impressionnant car au fil du temps, elle se lève, se met à bouger, tourner , sauter et l’home est là pour la protéger pour qu’elle ne se blesse pas. C’est à peine si elle tient debout. L’encens est allumé et envahit la pièce…et nos poumons…Il lui allume des cigarettes, elle en fume trois à la fois…c’est très impressionnant de voir cette femme se métamorphoser. On dirait qu’elle devient une bête sauvage. Nous venons de terminer la lecture du livre de Corine Sombrun  » Mon initiation chez les chamans » et nous retrouvons en live ce que nous venons de lire !

La vieille dame est la première « patiente à prendre place assise au sol face à la chamane qui vocifère des mots dans une langue incompréhensible pour notre jeune mongole qui nous accompagne.  Vient notre tour. Elle nous prend les poignets et est à l’écoute du pouls. J’en profite pour lui demander ce qu’il en est de mon état de santé. Au même moment je commence à appréhender la réponse…mais trop tard, les esprits communiquent avec la chamane et dans la langue des esprits, traduite par l’homme en mongol, puis traduite en anglais par notre accompagnatrice…et pour finir en français par moi-même… »il ne fait pas s’inquiéter, le cancer , c’est terminé. Votre voyage va bien se dérouler même s’il y aura des moments difficiles » Surveillez votre digestion…elle avale quelques gorgées de vodka et je dois également en boire…quelle épreuve quand o ne boit pas d’alcool!

Francis sera littéralement scotché quand elle lui prendra ses mains. J’ai oublié de préciser qu’elle n’avale pas toute la vodka qu’elle boit, une partie repart en aspersion…elle nous asperge de vodka en la recrachant ! Elle utilise aussi ses mains qu’elle pose à different endroits du corps en fonction de chacun et on peut alors ressentir une forte impression de chaleur.

La cérémonie se termine, progressivement la chamane redevient cette femme paisible.

Un selfie en souvenir d’une expérience pas commune! On peut apercevoir au sol le spetitst tapis où nous avons pris place pour le soin.

 

 

Autres clichés de la ville…

Très étonnant d’entrer dans le State département store: Il s’agit d’un magasin d’Etat construit en 1921, une véritable institution…on se croirait aux Galeries Lafayette en France. On y retrouve toutes les marques de cosmétique, la bijouterie, les vêtements, un étage entier dédié aux souvenirs, et un supermarché Naomi. Étonnant quand on sait que le salaire moyen en Mongolie est de 285€. Ce sont les plus riches habitants qui se sont enrichis surtout par l’activité minière qui peuvent y faire leurs courses.

Il y a de quoi, se parer pour les hivers rigoureux à – 40°. Beaucoup de chapkas en peau de renard…En ce qui nous concerne, on y achètera nos sacs de couchage pour le Tibet, car on vient d’apprendre qu’ils ne sont pas fournis…et au vue des températures attendues!

Passage chez le coiffeur pour Francis: il ressort satisfait, coupe de précision en 15 min pour 8€.

Direction le sud de la Mongolie pour Sainshand

Le soir-même, nous reprenons le train pour nous rendre à Sainshand , une ville au sud dans le désert de Gobi pur aller visiter le site de Shamballa.

Le trajet dure 14 h pour 460 km (billet à 15€). Ce n’est plus le Transmongolien mais un train local. On partagera notre compartiment avec un jeune couple mongol, qui nous offre de bons beignets! On communique par les mains, à défaut d’une langue commune!

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3 Comments

  • Yahanatou
    Posted 4 septembre 2019

    Super

  • Valérie
    Posted 6 septembre 2019

    Merci pour tous ces partages, c’est vraiment chouette !! et le pays invité de la Foire Européenne, cette année, est …la Mongolie !!! 😀

    • @dmin
      Posted 8 septembre 2019

      Coucou Valérie, merci , profite d’aller y faire un tour et si tu as l’occasion, goûte leurs spécialités fromagères 😉😘

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