En « rail » avec le Transsibérien …Moscou…Ulan Bator

Des kilomètres nous attendent … en plusieurs étapes … Le Transsibérien, on en avait rêvé et maintenant on roule, cela fait plus de 24h qu’on a laissé la belle Moscou derrière nous .  

 Notre compartiment : Kouper en russe

Nous sommes installés dans un compartiment avec une jeune maman russe Julia et sa fille Lera. Elles rejoignent leur famille près du lac Baïkal. Nous nous débrouillons avec Google traduction pour communiquer (mais en partant de l’anglais vers le russe car la traduction français -russe est apparemment désastreuse!). Des parties de crazy cups et le jeu de la bataille ravissent la jeune Lera, une façon de passer le temps.

 

 

La Provodnista

Nous sommes bien installés, notre wagon est d’ailleurs le plus récent du train. Des tapis au sol, des casiers pour ranger nos affaires, une prise de courant qu’on va pouvoir  partager facilement grâce à notre multiprise! Et oui, prévoyants!   36 voyageurs se partagent les 2 sanitaires et sont entretenus par la provodnista, la maîtresse à bord.

 Elle est à la fois la contrôleuse qui a checké nos billets avant de monter à bord, l’hôtesse qui vend des encas, des glaces et c’est encore elle qui change de tenue pour aspirer les compartiments chaque matin et veiller à la propreté des toilettes ! 

   

 Le Samovar

 Dans chaque wagon, il y a une énorme bouilloire taille XXL : le samovar, qui permet aux voyageurs d’avoir de l’eau chaude pour se faire des soupes, café, thé, nouilles ou pommes de terre déshydratées …c’est encore à la provodnista  que revient la tâche d’alimenter la machine avec du bois !

A L’aise…

 Tout leur monde se met à l’aise. Souvent la tenue d’usage est le jogging, claquettes voire chaussons pour certains …ce sera les tongs pour nous ! Pas toujours très classe avec des chaussettes ! Mais la clim est souvent trop froide dans le compartiment et pas moyen de la régler!

Laisser le temps filer…

On profite de ce temps libre pour apprendre à sauvegarder nos photos sur notre disque dur externe wifi ! Et on les trie pour en limiter la quantité! Dés qu’ on arrive aux abords de grandes villes, on arrive à se connecter et on essaie de contacter nos proches… Progressivement, nous découvrons un autre aspect de la Russie !  

La température a chuté …de 30 à 15 degrés le premier jour…  

Au fur et à mesure du voyage, on traverse les fuseaux …déjà 3 en moins de 24h … on ne sait plus vraiment où on en est … chacun mange quand il en ressent le besoin et du coup, on a l’impression d’être toujours en train de manger ! Nos repères du temps s’effacent  petit à petit!

 

La 3° classe regroupe une cinquantaine de couchettes sans compartiment…cela m’aurait bien tenté pour favoriser les rencontres mais grand risque de fragiliser les nuitées, surtout celles de Francis !

Notre compartiment est le dernier, à côté des toilettes, ce qui peut avoir des avantages de proximité… Position géographique par contre, qui nous apporte sa régularité de bruits bizarres à chaque usage de chasse d’eau!  Le bruit de la chasse d’eau donne l’impression que tout le wagon va être aspiré! Ce sont les joies du voyage !

Une forme de routine s’installe…

Côté repas, ce n’est pas le grand luxe .. il y a bien un wagon restaurant, mais pas pour notre budget de tour du mondiste ! 

Déjà une forme de routine s’installe. Il est d’usage que chacun propose ses spécialités à partager: petits concombres, tomates, œufs durs, pain, biscuits, chocolat…

Nos colocataires sont aussi végétariennes! Ça tombe plutôt bien! On sera épargnés par les odeurs de poulet, galettes de viande…

Nous pouvons compléter nos victuailles avec des encas russes proposés par la compagnie de train comme des beignets de viande ou de pommes de terre , des glaces, chocolat, thé … Petite  vaisselle dans le local toilettes…comme quand nous étions étudiants en chambre universitaire!  Toilette de chat le matin au petit lavabo des sanitaires, avec les lingettes de bébé et la très petite serviette de toilette fournie par la compagnie ferroviaire russe RZU.

Avec la traversée de tous ces fuseaux, s’endormir n’est pas simple et on est assez synchrone dans le compartiment pour se réveiller tous entre 10h et 11h du matin!

Se dégourdir les jambes…

Une à deux fois par jour, le train fait un arrêt plus long dans une gare et tout le monde profite de ces 20 min pour se dégourdir les jambes! Sauf s’il y a du retard…hier, les 20 min se sont évaporées en 5 min! Cette courte pause permet de faire des petites courses d’appoint …entre eau, nouilles déshydratées, pommes de terre fraîchement cuites par des habitantes qui viennent les vendre aux voyageurs, fruits (petites pommes, prunes, framboises…), glaces … mais attention à ne pas rater le départ ! En principe la provodnista veille sur ses ouailles!

 

4° jour de voyage déjà et 5 fuseaux horaires traversés …

La pendule a pris 5h depuis Moscou et c’est bien la première fois de tous nos voyages, que 4098 km se sont écoulés aussi lentement …agréable sensation de paisibilité, pas d’effet Jetlag …notre corps s’habitue progressivement!

Le trajet

Voici une carte qui permet de visualiser le parcours de Moscou à Irkourst (lac Baïkal) que nous avons fait durant ces 5 jours. Prochainement, nous publierons un article qui détaillera davantage le parcours, pour ceux qui veulent en savoir plus!

 

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