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A la recherche d’un point de vue pour pour admirer les sommets 8000m et plus 

Après notre séjour à Laprak, la mousson a l’air de s’assagir et le soleil fait davantage son apparition. Du coup, nous décidons de prendre la direction de Pokhara, ville située au centre du Népal, à 850 m d’altitude. Pokhara est au bord du lac Phewa. La ville a une renommé mondiale en raison de ses départs pour les fameux treks comme le Balcon des Annapurnas. 

Seronsˆ nous chanceux pour pouvoir admirer les sommets de l’Annapurna et du Manaslu qui culminent à plus de 8000m?  C’est le seul endroit au Népal où les montagnes s’élèvent si vite: sur moins de 30 km, l’altitude passe de 1000 m à plus de 7500m!

Voyager en compagnie de chèvres…bof

130 Km en bus local en 7h…comme le festival de Daishen a lieu le lendemain, tous les népalais rejoignent leur famille… un peu comme Noël chez nous. Le bus est rachi-bondé. Il y a même des chèvres qui voyagent avec nous: 2 sont sur le toit et 2 à l’intérieur du bus à côté de Francis. Compagnie originale!

Comme je suis assise près de la fenêtre, quel voyage entre la chaleur étouffante du bus et la pluie régulière de pipi des chèvres attachées au-dessus…il a même « grêlé «  des crottes de biquettes!  Vivement une douche, même froide!  En tout cas le sort de ces chèvres nous interpellent…

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L’éco-village à Astam…Soleil couchant en népalais

Nous avons repéré sur notre guide l’ANNAPURNA ECO-VILLAGE situé à 20 km de Pokhara au sommet d’une colline à 1600m, dans le village d’Astam, « coucher de soleil » en népalais.
La famille Adhikari habite dans ce village depuis plus de 900 ans, exerçant une activité agricole. Ils ont progressivement transformé  la ferme initiale en ferme écologique. 3 frères et leurs épouses et enfants gèrent ce lieu tout en conservant leur activité agricole avec quelques vaches, poules, fabrication de fromage et jardin potager. Les différentes maisonnettes ont été construits en pierre avec des toits en ardoise. L’ensemble est implanté au milieu de fleurs, d’un jardin potager biologique, dans un souci de préservation de l’environnement: collecteurs d’eau de pluie, production d’eau potable au moyen de filtre à sable, compostage, production de bio-gaz…

Sa situation est exceptionnelle car elle offre un panorama époustouflant  sur 360° allant de la chaîne des Annapurnas, de Lamjung Himal, de Manaslu à la vallée de Pokhara.

Nous déposons notre gros sac de voyage à l’agence au centre de Pokhara qui se chargera de nous le transporter en haut de la colline…et nous prenons à pied le chemin qui monte à l’Annapurna Eco village (600m de dénivelé). L’orage arrive, nous nous mettons à l’abri sous un petit temple et reprenons notre chemin tardivement…si tardivement que du coup, on finit par marcher la dernière heure en pleine nuit entre flaques et cailloux, éclairés de temps à autre par les éclairs … car bien sur, nous n’avons plus de batterie de téléphone et nos lampes frontales sont restées dans notre gros sac ! Ça monte bien, on finit par y arriver, bien en sueur !  La douche au seau d’eau froide fait vraiment du bien. En voyage, on apprend à apprécier les choses simples!

Réveil magique !

Au réveil, à 6h nous découvrons l’environnement. Vue à 360 degrés avec les Annapurnas devant nous, éclairés par le soleil levant! Enfin ces pics enneigés se montrent à nous dans toute leur splendeur ! C’est magnifique!

Yoga

Des cours de yoga-méditation sont également proposés par un des frères dans une très belle salle avec vue sur les montagnes. J’en ai profité, cela m’a reconnectée à mes cures ayurvédiques en Inde.La nourriture est également très bonne, à base de leur production et exclusivement végétarienne, ce qui nous convenait parfaitement…il est loin le temps le temps  de la Mongolie avec ses spécialités à base de viande et fromages très très forts!

Nous profitons de 3 jours sur place pour se reposer, faire notre traditionnelle lessive (petit train-train de globe-trotteurs) et organiser la suite de notre voyage, notamment nos retrouvailles pour Noël avec les enfants aux Philippines. Mais nous sommes peu efficaces car le réseau téléphone est quasi inexistant et le wifi extrêmement lent ….patience requise pour parvenir à nos fins !

Nous faisons connaissance d’un couple de français: Rose Marie et Yann qui viennent régulièrement au Népal depuis plus de 20 ans. Discussions très intéressantes autour du pays à travers leur implication dans le parrainage d’enfants népalais et de leurs actions suite au tremblement de terre pour reconstruire une école et apporter des aides matérielles ( ils étaient justement au Népal lors du séisme de 2015). Nous échangeons également sur nos actions au Togo, une forme de similitude!

Chaque matin, les cimes enneigées restent visibles jusqu’aux environs de 10 h puis les nuages s’y accrochent mais le ciel reste encore bleu jusqu’en début de l’après-midi. Ensuite au programme orage ou forte pluie et miracle au petit matin, les sommets réapparaissent !Il faut juste mettre son réveil à 5h45…un rythme à prendre! De toute façon, depuis notre départ, les « grasses matinées » sont rares!

Les anciens aussi racontent que les saisons changent: depuis quelques années, la mousson ne s’arrête plus mi-septembre, elle a tendance à s’attarder jusque mi octobre … Ce qui explique le pourquoi des cimes encore embrumées à cette saison de l’année: mi-octobre!.

Daishan, fête de la Tikka

Mercredi 9 octobre, jour de la Tikka. Nous avons été invités à partager ce moment de bénédiction avec la famille. Quand nous arrivons, le grand-père est en train de fixer sur le montant de la porte d’entrée un assortiment de fleurs, une forme d’offrandes et bénédictions pour la maison. Quel n’est pas notre étonnement de voir que c’est la bouse de vache qui sert de « colle » pour les accrocher sur le mur…Il suffit de bien la malaxer pour en faire une pâte…intéressant comme idée de colle biodégradable à utiliser à l’école!

Ensuite chacun de nous va recevoir la Tikka. C’est le rôle du grand père, l’homme le plus âgé qui dépose sur le front (3° œil) une pâte rouge mélangée à du riz, avec une tige de fleur sur les cheveux ou oreilles. Et il joint à son geste des bénédictions. Ensuite c’est autour de l’homme suivant le plus âgé qui refait la même opération. Les plus jeunes finissent avec une énorme Tikka. Les femmes portent leur plus belle tenue rouge , qui est aussi la couleur du mariage … en même temps plus pratique pour les tâches car le mélange a vraiment tendance à dégouliner, tant qu’il n’est pas sec ! 

 

Belle photo de famille, puis nous terminons la cérémonie en mangeant un mélange de légumes assez épicés, des morceaux de pommes bénies ainsi que des « seroti», sorte de grands beignets sucrés en forme d’anneau: ils ont la taille de bretzels ! C’est bon mais quand même très gras !

Même le chien sera béni.

L’après-midi, des personnes du village, amis, familles passeront à l’Ecovillage pour recevoir la Tikka du grand-père car il est une des personnes les plus âgées du quartier.

 

Les paysages autour d’Astam


Au musée International de la Montagne à Pokhara

La visite du Musée International de la Montagne est très intéressante même si les affichages sont un peu défraîchis . Présentation des différentes ethnies du Népal, des sherpas, des 14 plus hauts sommets du monde, des alpinistes …Les népalais n’ont pas oublié d’évoquer le Yéti: personnage de légende? animal? humain issu d’une ethnie particulière? …le mystère reste entier!

Les vêtements et équipements de Maurice Herzog (1°à gravir l’Annapurna 1 à 8000 m en 1950) ou de Edmund Hillary ( Eerest en 1953) et de leurs sherpas paraissent bien rudimentaires aujourd’hui…ce qui rend la performance de ces alpinistes encore plus grandiose.

Le musée met aussi l’accent sur le nettoyage des déchets laissés par les expéditions sur l’Everest (cf. photos d’une partie de la collecte ). Actuellement, au risque de leur vie,  des sherpas redescendent des kilos de bouteilles vides d’oxygène, des tentes, matériel de camping…Et dorénavant, les expéditions ont l’obligation de rapporter leurs déchets, mais les contrôles sont encore trop peu fréquents.

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